Vampire The Masquerade 1 : Anarchs / Children of the Revolution

Chapitre 1 : Étreinte / La Mort n'est que le commencement

Vampire the masquerade

Volume 1 : Children of the Revolution

Chapitre 1 : Etreinte / La Mort n'est que le commencement

"Quelle nuit pourrie! Je ne veux pas mourir ainsi!"

Tels semblaient être les derniers mots de Julie Anna Manson, une jeune détective de vingt-cinq ans. Un mètre soixante-cinq, la soixantaine de kilos, de longs cheveux noirs dont elle prenait soin quotidiennement contrastant avec sa peau claire, de superbes yeux verts émeraude qui lui donnaient un charme sauvage mesuré, des formes agréables, légèrement supérieures à la moyenne et un corps modérément athlétique. Un physique attrayant en somme. Mais à présent, son corps mourrait, vidé de toute vie par quelque chose qu'elle n'avait ni pu voir ou entendre. Par quelque chose qui savait qu'elle représentait un danger et qu'elle devait être gérée définitivement. Quelque chose qui ne devait en aucun cas être découvert...

En parallèle, la jeune femme était brillante, n'avait eu aucune difficulté à traverser les études jusqu'à son diplome d'études en criminologie. Elle avait même tâté un peu le cursus policier avec succès mais, la paperasse, les procédures, la loi l'avaient dégoûté de suivre la voie classique. Aussi, s'était-elle dirigée naturellement vers le métier de détective privé. Pouvant choisir ses clients, ses affaires, ses horaires, ce nouveau job lui allait comme un gant, lui rappelant Jessica Jones, une héroïne déchue de Marvel. Evidemment, tout cela avait un prix : pas de grand appartement, pas de place pour un animal et encore moins pour un petit ami. Mais la jeune femme ne s'en plaignait pas. Rien ne valait la liberté. Mais à présent, son esprit semblait délirer en raison du manque de sang et donc d'oxygène. Après tout, le choc de sa tête contre le bitume de l'Asile lui faisait peut-être voir des choses qui n'existaient pas car elle voyait une femme avoir deux voix différentes et se disputer elle-même.

Pourtant, cette nuit avait commencé comme toutes les nuits : lever à dix-huit heures le temps de se préparer, premier repas à dix-neuf heures. Début de recherche juste la menant à ce à quoi elle était payée : le rapport entre le "Green Light", une drogue qui faisait doucement parler d'elle, version hardcore et bon marché de la cocaïne capable de permettre à un chanteur de métal industriel de tenir une semaine de concert sans broncher avant de mourir brutalement, non pas d'overdose, mais du contrecoup. La piste qu'elle suivait depuis près d'une semaine conduisait indubitablement à l'Asile, une franchise de boîte de nuit originaire de Santa Monica, récemment implantée à Los Angeles, à environ une heure de chez elle. De sombres rumeurs tournaient autour de l'établissement : repaire de gothiques se tailladant les veines, des fanas se faisant passer pour des vampires, patronne implacable et véritable requin des affaires, vice-patronne qui était une vraie traînée...

Mais, à présent, alors qu'elle avait trouvé le responsable de la mort du fils de son client, elle venait de se faire salement blesser, peut-être même abattre...Alors que son pouls diminuait lentement mais sûrement, que son hématome crânien lui jouait probablement des tours, le reste de son sang s'écoulait doucement vers les égouts. Ce qui était terrible, pensa-t-elle, était qu'elle n'avait rien pu faire, la chose qui l'avait attaquée était silencieuse et invisible. Pire encore, son attaque fut en trois temps. Le premier était une violente morsure au cou qui lui fit mal comme un coup de poignard bien placé par un tueur professionnel. Le second était une véritable jouissance continue, meilleure que n'importe quel plaisir qu'un homme ou jouet avait pu lui donner. Elle s'était sentie faiblir en même temps qu'elle appréciait au point de vouloir que cela ne se termine jamais et alors qu'elle était prête à s'abandonner totalement à la mort, son ravisseur l'avait poussé violemment en avant et le manque de force de la jeune femme fit qu'elle se cogna violemment la tête contre une voiture, ce qui déclencha l'alarme puis, le bêton. Ce rappel à la réalité brutal lui rappela durant un instant à quel point le monde de la nuit de Los Angeles était sale et dangereux. Mais, ce qu'elle s'apprêtait à découvrir était bien pire...