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Dimanche 25 juin 2024 – Tampa - Floride

Prise par un réflexe, je dissimule mon corps derrière mes mains, encore au sol. Alec qui retient son rire face à ma chute arque un sourcil, exprimant clairement un mélange de surprise et d'amusement, comme s'il se demandait : « Tu es sérieuse ? » Je dois avouer que, vu la nuit torride que nous venons de vivre, ce geste semble quelque peu dérisoire.

Je le scrute sans ciller, me demandant ce qu'il fait ici exactement. Bien sûr, nous avons partagé une nuit enflammée, mais cela ne lui donne pas le droit de s'octroyer une entrée impromptue dans MA salle de bain.

Le moment semble suspendu dans le temps, me permettant de l'observer attentivement. Ses cheveux en désordre, ses yeux portant encore les traces d'une courte nuit, témoignent de son récent réveil. Son caleçon, seul vêtement qui lui sert de parure, se dresse de manière éloquente, captant mon attention alors qu'il me fixe intensément de ses yeux ténébreux.

— Qu'est... qu'est ce que tu fais ici ?
— Que veux-tu que je fasse dans une salle de bain, Sweety ?

Mon regard ne le quitte pas alors qu'un sourire en coin, bien trop coquin, fait son apparition sur son beau visage.

— Au cas où tu n'aurais pas deviné, j'avais l'intention de prendre une douche.

Je lève les yeux au ciel, confrontée à sa taquinerie.

— Merci pour ton éclairage, Sherlock, mais pourquoi dans MA salle de bain ? Il me semble qu'il en existe deux autres dans cette maison.

Il reste silencieux, se contentant de verrouiller la porte tout en retirant son boxer avec un sourire malicieux. Mon corps, déjà en ébullition, semble ignorer l'eau froide qui s'écoule, la température de la pièce augmentant considérablement à la vue du brun dénudé.

Je le suis du regard, alors qu'il pénètre dans la douche, son corps se retrouvant à quelques centimètres du mien. Son membre, déjà dur, frôle ma cuisse, provoquant une myriade de frissons sur ma peau. Mes yeux se ferment automatiquement, dans l'espoir de calmer ce désir puissant, qui monte en moi. Quand je les rouvre, Alec me détaille de haute en bas, sa lèvre coincée entre ses dents.

— Qu'est-ce que tu fais Alec ?
— Je prends ma douche bébé ; un peu froide l'eau, non ?

Il se penche avec grâce pour ajuster la température, et je sursaute légèrement à son contact. Il est tout à fait conscient de l'effet qu'il a sur moi, et il sait pertinemment que mes sens sont déjà en ébullition. Après tout, il vient de me prendre au dépourvu en pleine exploration intime. Bien sûr, il ignore probablement que c'était de lui que je rêvais, mais nul besoin d'être un génie pour le deviner après la nuit que nous venons de passer ensemble.

Ses mains se posent délicatement sur mes épaules lorsqu'il me fait pivoter, me plaçant dos à lui sous le ruissellement de l'eau. L'évidence de son érection pressant contre mes reins me fait retenir ma respiration, redoutant de laisser échapper un gémissement à la simple sensation de ce contact enflammé.

— Il semblerait que je t'ai interrompu au milieu de quelque chose.

Sa main se faufile de mon épaule jusqu'à ma poitrine, la caressant avec une lenteur délibérée. Je retiens un sifflement entre mes dents, car je suis déjà humide, et cela n'a rien à voir avec l'eau de la douche.

— Dis-moi, bébé, est-ce que tu t'imaginais que c'était moi qui te caressais ?

Sa voix se mue en un doux chuchotement dans mon cou, là où il dépose des baisers. « Bébé », un surnom que je n'ai jamais particulièrement apprécié, mais dans sa bouche, je serais prête à le supplier de le répéter, tant cela décuple mon excitation. Ma tête s'incline délicatement sur le côté, lui offrant un accès plus aisé à mon cou. Toute volonté de fuir s'est évaporée. Ai-je déjà ressenti le besoin de m'échapper de toute façon ? Je ne le pense pas. Il mordille ma peau, déclenchant un feu ardent au creux de ma région la plus intime.

— Est-ce que tu aimerais que ce soit le cas ?

— Oh... bébé, tu n'as aucune idée de ce que j'aimerais réellement te faire.

Par la suite, tout se précipite rapidement, je le vois mettre une protection, et me voilà prise au piège entre son torse robuste et le mur, une de mes jambes relevée sur sa hanche, tandis que sa bouche dévore mon cou.

— Va falloir être silencieuse bébé, tu peux faire ça ? il murmure d'une voix suave.

J'incline la tête, toute capacité de réponse m'échappant, craignant de laisser échapper un gémissement à chaque inspiration. Il scelle mes lèvres d'un baiser et esquisse un sourire tendre avant de s'introduire en moi.

Je réprime mes cris de plaisir alors qu'Alec place sa main sur ma bouche, m'assaillant avec une ferveur sans retenue. Mes ongles s'enfoncent dans son dos, et je mords ma lèvre jusqu'à ce qu'elle saigne. Cependant, les gémissements deviennent de plus en plus difficiles à contenir à mesure qu'il intensifie ses mouvements, frappant des profondeurs insoupçonnées. L'extase m'envahit l'instant d'après. Mes jambes flageolent, et malgré mes efforts pour rester silencieuse, un cri étouffé s'échappe. Alec se crispe, ses yeux se ferment dans l'extase, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Ma jambe retombe avec légèreté alors qu'il pose son menton sur mon crâne, tous deux reprenant notre souffle.

Ce fut rapide, mais intense. Trop pour mon petit cœur qui se déchaîne dans ma cage thoracique.

— Swan ? T'es là ?

Un frisson parcourt mon corps alors que je sursaute, frappant involontairement le menton d'Alec, qui réprime un grognement. Mes jambes fléchissent, menaçant de céder, mais ses mains habiles me rattrapent avec une assurance rassurante. Un moment de silence s'installe, laissant mes mots suspendus dans l'air. Alec me presse du regard, m'invitant tacitement à répondre à mon frère.

— Je suis sous la douche Ez, qu'est-ce qui a ?

— Ça va ? Tu as l'air essoufflée.

— Tu me connais, je viens de taper mon meilleur solo de chant.

Il rigole alors que je souffle nerveusement. Alec se fout clairement de mon excuse, mais je l'ignore, du moins, j'essaie. Mais ce n'est pas simple quand il se trouve encore collé à moi. Je prie pour qu'Ezra s'en aille, mais sa voix retentit une nouvelle fois.

— Tu n'as pas vu Alec ? Il n'est pas dans sa chambre et son portable est sur son lit.

Hadès sourit, visiblement, cette situation l'amuse, contrairement à moi qui suis une boule de stress. Je l'assassine du regard, ce qui ne fait qu'augmenter son amusement. Foutu, dieu grec.

— Non, pas vu depuis qu'il m'a puni comme une petite fille hier soir.

Ezra répond un simple « ok », et je peux enfin souffler quand j'entends ses pas s'éloigner.

— Alors comme ça je t'ai puni comme une vilaine petite fille ?

Sa voix est remplie à nouveau de désir. Punaise, ce mec est insatiable. 


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Plutôt cocasse comme situation, non ? 

Pensez-vous que les jumeaux vont les surprendre ? 

Liens interdits : entre cœurs et amitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant