Chapitre IV - Mia

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- Cargaris ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Les Cargaris sont les aliens qui sont récemment arrivés sur terre à la recherche de femmes, vous en avez entendu parler ?

Je hoche la tête pour lui faire comprendre que je suis au courant.

- Je ne sais pas pourquoi, mais leur médecin m'a informé que c'est lui qui viendrait vous voir et non un de mes collègues humains. Je n'ai pas de réponse à vous apporter à ce sujet, c'est assez inhabituel.

Je la laisse finir de ranger son matériel et sortir de la chambre pour me tourner vers la seule personne capable de me réconforter et Dieu sait que j'en ai besoin. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, ces aliens me sont compléments inconnus et je ne pensais pas les rencontrer si rapidement. Je sens mon cœur battre à tout rompre sous ma chemise d'hôpital, prêt à sortir de ma poitrine.

- Ça va aller, me dit Charlie en me prenant la main. Ils ne sont pas méchants, je t'assure que je n'ai vu personne dehors courir en hurlant. J'en ai vu quelques-uns se déplacer dans le quartier général et je ne les ai jamais vu faire du mal aux humains, ils sont juste super balèzes, je te préviens.

J'inspire profondément pour retrouver mon calme et calmer les battements frénétiques de mon cœur. Je me concentre sur ce qui m'entoure, le calme de la chambre, ses murs blancs, la main de Charlie dans la mienne, et sens mon cœur reprendre un rythme acceptable.

- T'as raison, ça va aller, je vais me reposer tranquillement le temps que doc E.T arrive. Tu peux juste rester un peu avec moi ?

Charlie n'a pas le temps de me répondre, que l'on entend toquer à la porte.

- Tu crois que c'est lui ? Je lui demande.

- Il n'y a qu'un moyen de le savoir copine !

J'essaie de l'arrêter, mais elle bondit de sa chaise pour aller ouvrir. Je la vois attraper la poignée et la tirer vers elle puis rester figée comme une statue face à mon « docteur ». Heureusement que c'est ma tête qu'il vient voir, je n'aurais pas aimé l'avoir comme gynéco celui-là. Ces gars devaient maudire l'architecture humaine. Il remplit l'encadrement de la porte par sa taille et musculature qui lui permettront juste de passer. Enfin, si Charlie daigne bouger un jour. Le Cargaris la regarde avec curiosité, et se tient immobile, attendant sagement de pouvoir passer. Les deux restent à s'observer en chien de faïence pendant une bonne minute, ne se rendant même pas compte de ma présence.

- Charlie ? Je tente d'appeler.

Je la vois sursauter et revenir à la réalité. Elle se décale et recule de quelques pas pour laisser la voie libre à notre visiteur. Ce dernier la fixe avec intérêt encore quelques secondes avant de pénétrer dans la pièce et de tourner son attention vers moi.

Il est grand, très grand et doit avoisiner les deux mètres de haut. Je le regarde progresser lentement vers moi. Malgré sa masse, il se déplace sans un bruit dans l'espace confiné de ma chambre et me rejoint. Bien qu'il n'ait pas grand-chose d'humanoïde, il n'est pas repoussant ni effrayant pour autant. Son corps est sculptural et affiche une belle musculature taillée en V avec des pectoraux bien dessinés, un ventre plat et des abdos que les mecs humains tueraient pour avoir. Le bas de son corps s'élargit sur des cuisses puissantes, des mollets ciselés et se termine par des pieds qui se séparent en trois larges phalanges. Sa peau est grise et semble plus épaisse que la notre. Elle est recouverte par des plaques de protection qui viennent couvrir les épaules et l'avant de la poitrine, les hanches et le pubis. Pubis qui se retrouve en face de mon visage et que je fixe grossièrement. Merde s'il n'était pas recouvert par une plaque, j'aurai sa bite en pleine tête. Je remonte vers son visage et le vois m'observer patiemment comme s'il attendait que je finisse de l'examiner. La symétrie de son visage est semblable à la notre mais il est également recouvert d'un assemblage de plaques protectrices qui s'effilent en pointe vers l'arrière, donnant un aspect anguleux et prédateur Il me fixe avec ses grand yeux noirs en amande tandis que je reste muette comme une carpe face à ses iris argentées qui brilles telles un ciel étoilé. Je ne détecte aucune hostilité, je jurerai même voir une lueur d'amusement passer dans son regard.

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