𝗧𝗿𝗮𝗰𝗸 𝗬𝗼𝘂 𝗗𝗼𝘄𝗻' [ 𝘒.𝘉𝘢𝘬𝘶𝘨𝘰 𝘟 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳 ᵗ²]

1. Unicorn.

« How I'll never be just like them. »

XYLØ-  Afterlife

-Allez ma grande c'est à ton tour de passer au tableau.

La professeur me regarde, un sourire encourageant sur le visage. Lorsque j'attrape la petite feuille ou se trouve mes notes, mes mains tremble.

Mon exposé est fraîchement préparé de la veille, pourtant passer au tableau reste un fardeau.

Je me lève.
Mes jambes m'amène devant cet endroit que je redoute tant. Arrivée devant la classe, je n'ai pas le courage de lever les yeux. Je passe ma langue sur mes lèvre et commence à réciter.

-Madame on entend rien !

-Mais oui elle parle trop doucement la ! Tu veux bien parler plus fort La Muette !?

S'impatiente plusieurs élève, soulevant les agacement de toute la classe. La pression sur ma cage thoracique augmente et réduit considérablement mon souffle.

-Taisez vous ! Tu pourrais parler légèrement plus fort ma puce ?

Je sais qu'elle essaye de m'aider, seulement les regards haineux des gens de ma classe me donne envie de mourir sur place. Ils me prennent pour une petit privilégiée.

Les battements de mon cœur retentissent si fort et si rapidement qu'un instant j'ai peur qu'ils l'entendent.

Seulement, aucun mots ne sort.
J'ai la gorge nouée. J'ai l'impression que si j'ose ouvrir la bouche, des larmes couleraient de mes yeux. Je suis complètement en panique, alors que je fixe la prof d'un ai éberlué. Je n'arrive plus à bouger.

Ils me regardent. Ils me jugent. Il attendent quelques chose que je ne peux pas leur donner.

Un instant, tout ça est beaucoup trop fort. Ça craint. Mes yeux se ferme légèrement alors que je sens mon corps partir en arrière.

[...]

-...A son âge, c'est assez inquiétant sans vous mentir. Elle n'arrive pas à parler en public et cela pour réellement l'handicaper pour plus tard. Ce n'est pas la première fois qu'elle fais un malaise en passant au tableau.

-Je comprends Madame la directrice, on essaye chaque jours de travailler sur ça. Seulement il faut la comprendre,

-Oui, Monsieur Aïzawa je sais qu'elle n'a pas eu l'enfance la plus simple, mais je vous préviens juste pour l'avenir. C'est à ce moment là qu'il faut agir, sinon elle aura davantage de difficulté pour l'avenir. Très bien, je dois vous laisser. Eri peut rentrer chez elle pour le reste de la journée.

J'entrevois la directrice sortir de l'infirmerie. Je détourne le regard et observe les cerisiers maintenant démuni de leur pétales rose pâle. Aïzawa vient s'asseoir à mes côtés, alors que je tripote maladroitement un élastique à mon poignet.

Fatigué d'avoir ce discours pour la énièmes fois, il soupire avant de commencer.

-Écoute ma puce...

-Je sais. Mais j'y arrive pas. A chaque fois que je suis devant eux...c'est comme si j'avais des aiguilles dans la gorge !

J'explose alors en sanglots.

-Je comprends, je comprends...

Il vient alors m'enrouler dans ses bras. Ses bras qui me protège du monde extérieur. Il me répète souvent qu'il ne peut pas être mon papa, mais j'ai beaucoup de mal à voir Aïzawa autrement qu'une figure paternelle.

-Tu sais, je fais pas exprès, je m'en fiche d'être noté ou non, je fais pas exprès je te jure.

J'essaye de baraguiner en le regardant droit dans les yeux. Il rie de mes enfantillage et m'assure qu'il le sait.