Amort et Vie

Chapitre 2

- Qu'est-ce qui vient de se passer.

Après avoir médité ce qu'il venait de se passer, je me suis précipité abruptement vers la cuisine.

- Maman je viens de bannir une entité dans le monde des âmes perdues. Ai-je affirmé.

-Bravo! C'était quoi comme entité? Demandait ma mère enthousiaste.

- Eh bien justement je n'ai aucune idée de ce que c'était, je n'ai jamais ressenti l'énergie d'une entité comme celle-ci, on dirait qu'elle était pleine de rage, un peu comme si elle était assoiffée de vengeance..

Quand ma mère a entendu ces mots quitter ma bouche, elle est restée paralysée quelques secondes, puis a complètement changé de sujet.

- Tu finis à quelle heure aujourd'hui?

Je ne comprenais pas d'où venait cette soudaine changement de conversation donc j'ai levé mes sourcils avec une expression de confusion qui s'affichait sur mon visage.

- Oh bah tiens! il est déjà 6:40 tu vas être en retard si tu ne pars pas dans cet instant, ce serait dommage d'arriver en retard à ta rentrée n'est-ce pas Charles? Faisait ma mère des gros yeux à mon père qui venait de rentrer dans la pièce.

- Euh oui! Ce serait fort dommage oui! Acquiesçait mon père de manière floue.

- D'accord..? Disais-je en reculant avec des pas délicats.

- A ce soir ma fille! Me disait au revoir ma mère avec le sourire au visage le plus hypocrite que je n'ai jamais vu.

En me dirigeant vers la porte, j'entendais des chuchotements tellement basses que je ne pouvais pas déchiffrer ce qu'ils disaient,mais après avoir franchi la porte une idée m'est passée par la tête, donc j'ai commencé à psalmodier; " AUDITUS AMPLIFICATIONEM".

Après un court instant, leur conversation est devenue de plus en plus claire.

-  Je le savais qu'il allait revenir au bout d'un moment, c'était évident, mais c'est beaucoup trop tôt pour l'instant, A-

-AÏE! Ma concentration s'est coupé lors qu'une voiture est passée devant la maison.

[...]

- Joséphine Lomassec! Bon elle doit être surement en ret-

- Oui.

- Eh bien mademoiselle Lomassec il faut dormir la nuit! Se moquait M.Dubois.

Tout le monde s'est mis à rigoler et cela m'a rendu très mal à l'aise. J'ai essayé de me concentrer mais je ne pouvais penser à autre chose que ce que ma mère avait dit après que je quitte la maison.

M.Dubois a fini l'appel puis a commencé le cours.

- Bonjour tout le monde je m'appelle M.Dubois et je serai votre professeur des sciences occultes jusqu'à la fin de l'année, sortez votre livre à la page 136, on va tout de suite aborder le sujet des activités paranormales, comme les fantômes. On va commencer par expliquer ce qu'est un fantôme puis on va approfondir nos connaissances suite à des études de document.

Après une bonne demi-heure de lecture et de silence, Quelqu'un a décidé de briser le silence.

- Mais du coup comme les fantômes existent, les sorcières existent aussi non?

La classe s'est tapé un fou rire en pensant que c'était une blague, mais moi j'ai compris qu'il était sérieux quand j'ai vu que sa peau bronzée gagnait de plus en plus la couleur des framboises. Il était si beau, il avait les cheveux clairs comme la vanille et les yeux marrons foncés comme les noisettes,il était si charmant, si..humain.

- Alors ta question n'a rien à voir avec le sujet actuel mais comme elle est intéressante je vais y répondre, donc la réponse est oui et non. Les sorcières sont parmi nous mais pas comme dans Sabrina ou Harry Potter, l'image des sorcières a été tellement Hollywoodisé qu'à l'heure d'aujourd'hui quand on entend le mot "sorcière" on pense directement à une femme qui porte une longue robe noire avec un nez long et biscornu qui vole dans la nuit sur son balais magique avec son chat nommé Salem, tandis qu'une vraie sorcière est une femme, ou même un homme, qui manipule les énergies qui l'entourent afin de modifier des évènements futurs ou quelque chose de la sorte. Donc oui il y des sorcières modernes qui pratiquent les arts du divin, mais pas de la façon dont vous le pensez monsieur Monteque.

Malgré l'explication de m.Dubois, le garçon n'avait pas très l'aire convaincu. Un bon quart-d'heure plus tard, la sonnerie a sonné. J'étais en train de ranger mes affaires quand j'ai vu une silhouette m'approcher du coin de l'oeil. Je sentais mon coeur battre de plus en plus fort à chaque pas qu'il faisait, il était tellement intimidant, mais tellement séduisant en même temps, et puis il avait des lèvres si pulpeuses et rouge, j'avais juste envie de les embrasser..

- t'as de bons goûts en terme de lecture à ce que je voie. Disait le garçon d'une manière un peu rigolo.

- Cunningham, effectivement c'est un très bon écrivain, je dirais mêmes que c'est mon préféré. Ai-je répondu timidement

- Intéressant, je m'appelle Iliès. S'est-il présenté de façon charmante.

- Enchanté, je m'appelle Joséphine mais je préfère Jo, c'est plus banal.

- Pourquoi vouloir être banale quand on peut être extraordinaire? M'interrogeait-il de curieusement.

- Des fois, vaut mieux être banale, comme ça on peut éviter certaines personnes, enfin plutôt certaines choses. AI-je répondu froidement.

- Comme quoi exactement? A-t-il répliqué.

- Non rien, je ne disais ça juste comme ça..

- D'accord? Tu es un peu bizarre honnêtement mais j'aime bien en vrai, t'es différente, t'es.. spéciale. A-t-il rétorqué.

Merci.. je crois?

- Oh non je viens de t'insulter, ce n'était pas du tout ce que je voulais dire! A-t-il répondu légèrement paniqué. Au pire si tu veux tu peux venir avec moi à la pause clope..

C'est alors que j'ai remarqué un homme avec des blessures et le visage en sang derrière lui dans le coin de la pièce avec un sourire pervers. C'était un esprit qui était prêt à me torturer.

Non merci, je dois y aller. Ai-je répondu de manière très sèche et tout de suite quitté la classe puis je me suis dirigée vers la sortie directement dans la forêt près du lycée. J'ai courue jusqu'à ce que sois certaine qu'il n'y avait plus personne dans les parages. Soudainement j'ai senti une présence dans mon dos. Je me suis retourné et c'était l'esprit de tout à l'heure, il m'a attrapé les mains et me les serrait tellement fort que le bout de mes doigts commençaient à devenir bleus.

- Clément Grappier, 28 ans, on m'a tiré dessus 12 fois et on m'a balafré le visage avec un couteau puis on a mis feu à mon corps inerte avec de l'alcool et un briquet. J'ai une femme, on a 2 enfants, Méline et Sophia, ainsi qu'un chien nommé Bella. Je suis prêt à traverser dans le monde des défunts.

A peine il avait fini sa phrase, j'ai senti comment j'ai inspiré son âme et une douleur abominable m'a été infligée par conséquent. J'ai sentie la douleur de chacun des 12 ballons tirés dans son corps et tous les coupures sadiques présents sur son visage, c'était infernal, la douleur était tellement intense que je suis tombée par terre inconsciente.