Chapitre 4 : voyage à Berlin

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Beaucoup...beaucoup de choses se sont passées après ça. J'ai d'abord fait une crise de panique, on a dû m'endormir, je suis allé aux urgences car mon rythme cardiaque était anormalement élevé. J'ai tout avoué à mes parents, au personnel de santé, on me prit même un psychologue.

Ma mère allait bien, elle avait eu une opération en fin de vacances d'été qui a permis d'enlever la partie cancéreuse. Elle avait fait un énorme travail sur elle-même depuis, s'était excusée pour tout ce qu'elle avait fait ou dit.

La culpabilité avait failli l'emporter de nouveau quand elle a su ce que j'avais tenté de faire, mais on se battu ensemble contre nos pensées noires et presqu'un mois plus tard, je fis mon retour au lycée.

J'avais pas mal de facilités, ce qui me permit de vite rattraper mon retard. Tout allait à peu près bien, mes parents m'aimaient, je les aimais, j'avais retrouvé mes amis qui avaient été mis au courant de tout mais qui ont bien compris que ça ne servait à rien d'en parler.

Tout était parfait, comme si retrouver la mémoire avait, malgré le trauma, guéri quelque chose en moi.

Tout était presque parfait...

Simon m'évitait. Je le croisais souvent dans les couloirs, mais il ne m'adressait jamais la parole. Il fuyait mon regard, accélérait toujours le pas pour me fuir dès qu'on était au même endroit.

Les semaines passaient, les mois s'enchainaient, se ressemblaient. Je n'étais pas complètement guéri, un vide en moi persistait.

Amandine, Elsa et Agathe avaient pendant ce temps commencer à développer une obsession pour le groupe d'amis de Simon. Chacun avait son surnom, mes amies connaissaient leur emploi du temps, leur vie, tout.

Raquette, Francis, Carton, Tartine...mais surtout ping pong. C'était Simon. (oui les noms sont ridicules)

- David !! Tu nous écoutes ?? On t'appelle depuis 5 minutes!

J'étais encore perdu dans mes pensées.

- Oui ? Qu'est ce qui se passe ?

Amandine : On disait que Ping pong avait l'air d'être très proche de cette fille là bas.

Elle montra du doigt une meuf qui était assise à côté de lui au self. Elle avait sa jambe collée à la sienne, et elle rigolait un peu trop à mon goût.
Pour qui elle se prenait celle-là ?? Ça se voyait qu'il était gêné, mais la meuf continuait à se frotter à lui comme un animal en chaleur.

Soudain, il leva la tête vers moi. Il me regardait moi, après des semaines à m'éviter. On se fixa pendant plusieurs minutes, sans détourner une seule fois le regard, sans cligner une seule fois des yeux.

Mon cœur se mit à battre anormalement fort, tellement que ça en devenait douloureux. La fille remarqua notre petit manège, et posa un regard de dédain sur moi. Je ne fis pas un compte, et je continuai de maintenir le contact visuel avec Simon, qui finit par sourire.

Folle de rage, la meuf se leva et s'avança vers moi, malgré les protestations de Simon.

- Tu te prends pour qui toi ?? T'as un vrai problème mental pour le regarder comme ça !! Baisse les yeux connard.

Tout le self s'était tû. Un énorme blanc pesa sur l'ensemble de la salle, ce qui destabilisa mon agresseuse qui n'avait pas prévu d'attirer autant l'attention.

Je finis par me lever, tranquillement. Je m'avançai vers elle et me baissa pour me mettre à sa hauteur, ce qui la ridiculisait encore plus.

- Simon n'est pas ta propriété à ce que je sache ? Je regarde qui je veux ma belle. Et contrairement à toi, j'ai pas besoin de faire la pouffiasse pour attirer son attention.

Le garçon aux cheveux dorésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant