Un divorce à l'amiable

Chapitre 10

2004. 2004. Australie.

Lucie était sous le charme de Marco, à tous points de vue. Il était incroyable. Il l'a couvrait d'attention, l'emmenait dîner dans de beaux restaurants, lui offrait des vêtements, des fleurs, lui apportait le petit déjeuner au lit... régulièrement il lui faisait des surprises, lui organisant des weekend romantiques.

Marc-Antoine travaillait la journée dans un magasin de sport, n'ayant pas trouvé de cours de surf à prodiguer dans les environs. Ils partaient régulièrement quelques jours dans le bungalow de Byron Bay pour dépanner son ancien employeur sur la plage. Leurs visas expirant bientôt, Marc-Antoine proposa à Lucie de partir pour Paris, de se trouver un studio et un job et de continuer leur histoire en France. Lucie était folle de joie de retrouver sa famille en région parisienne et d'emporter avec elle son amoureux.

Quelques semaines plus tard, ils posèrent leurs valises et leur amour naissant dans un petit studio coquet en bas de Montmartre. Lucie était subjuguée que Marc-Antoine arrive à leur dégoter un tel logement avec autant de facilité. Il se garda de lui révéler ses secrets, un coup de fil a l'assistant de papa, et le voilà logé aux frais de la princesse.

Les mois passèrent et ils se trouvèrent des petites routines. Lucie travaillait en tant qu'assistante au sein d'un siège social bancaire et marc-Antoine passait d'un poste à un autre en fonction de ce qu'il trouvait. Il ne tenait pas vraiment en place trouvant toujours une chose à redire sur ses emplois : trop loin, pas d'évolution possible, pas assez rémunérateur, collègues trop oisifs...il était assez exigeant envers les autres et surtout envers lui même.

Alors qu'ils allaient fêter leur premier anniversaire, Lucie trouva en rentrant chez eux  du travail Marc-Antoine tournant tel un lion en cage dans leur nid d'amour.

-qu'est ce qui se passe mon amour ? Tu as l'air énervé ? Ça c'est mal passé au travail ?
-non ce n'est pas le travail. J'ai eu mon père au téléphone, il veut que je vienne sans tarder à Genève pour parler affaire.
-comment ça ?
-Écoute bébé je ne t'ai pas raconté beaucoup de choses au sujet de ma famille et je m'en excuse mais c'est compliqué pour moi.
-Vas y je t'écoute.
-Mon père détient une firme en Suisse qui produit des ressources pour l'industrie pharmaceutique partout dans le monde. Il a beaucoup d'argent du fait je viens d'une famille très aisé. Je ne connais pas les problèmes d'argent, mais j'ai été élevé avec l'objectif de reprendre le flambeau et c'est quelque chose que je rejetais jusqu'à présent, c'est pourquoi j'étais parti en Australie, pour être le plus loin possible de mon père. c'est un homme dur, un homme d'affaire, pas un père aimant. Il n'est quasiment jamais à la maison, ma mère en a beaucoup souffert même si elle a accepté beaucoup de choses par amour sans doute mais aussi pour conserver sa place, son statut...
-Mais pourquoi tu ne m'en a jamais parlé ? Moi je t'ai présenté à ma famille, à mes amis d'enfance, je t'ai amené dans la maison dans laquelle j'ai grandis, tu connais mes frères, et tout ça loin des beaux quartiers.. tu m'as laissé me ridiculiser !
-Non bébé s'il te plaît ne dis pas ça ! Au contraire ça m'a encore plus donner envie de ne pas travailler pour mon père. J'ai vu qu'il était possible d'avoir une famille unie et heureuse et que même sans beaucoup d'argent les gens peuvent être très heureux.
Tes parents s'aiment comme au premier jour et cela se voit ! Rien à voir avec mes parents...

Lucie s'approcha de Marc-Àntoine et accrocha ses mains derrière son cou.

-Je t'aime pour ce que tu es vraiment Marc-Antoine.
-Je le sais... Je dois y aller je n'ai pas le choix mais je tiens à ce que tu m'accompagnes, je veux te présenter à eux comme la femme de ma vie que tu es. Nous partirons demain matin je vais regarder les horaires de train.
-Tu en sûr que c'est une bonne idée que je vienne avec toi? Et s'ils ne m'acceptent pas ?
je n'ai pas tes origines, pas ton statut et je n'ai même pas ta couleur de peau.
-Lucie, ils t'accepteront je ferai tout pour. Tu es tellement merveilleuse qu'ils ne pourront que t'aimer.