L'ABDITUM: Tome 1: Héritage Maudit

Chapitre 20 ✅

Salut, ça fait longtemps. Comment tu vas?

Bonne lecture 🥰

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Dans la peau de Tess

Ilyan esquisse un sourire après m’avoir répondu.

J’écarquille les yeux, sidérée par son arrogance. Me briser les os, dit-il ?

— Tu es tellement arrogant et...

— J’ai cette belle impression que tu te décris, me coupe-t-il, un rictus aux lèvres, ce qui a le don de m’énerver encore plus.

Je plisse les yeux de colère en le fixant, mais décide de ne plus rien dire. Je ne veux ni perdre mon temps, ni gaspiller ma salive à lui répondre.

Je soupire, le regarde de haut en bas, roule des yeux, puis sors un long "Tchiiiippp" avant de tourner les talons.

J’ouvre la porte, mais reste figée, les yeux écarquillés en entendant cela :

— Je sais très bien qui ta sœur et toi êtes.

Je me retourne brusquement, surprise par ses mots, puis referme la porte, prenant soin de nous isoler.

Le sait-il vraiment ? Est-ce une ruse pour me faire parler ? Ou pense-t-il le savoir ? Je suis persuadée qu’il ne sait rien.

— Si tu le dis, me sourit-il, amusé.

Il lit dans mes pensées. Bien sûr. Il ne me laisse même pas une once d’intimité. Mais je ne peux pas vivre sans penser…

Je soupire, croise les bras, sûre qu’il fait fausse route.

— Alors, qui sommes-nous ?

— Des Voltinas.

Je me retiens de sourire. J’avais raison. Il bluffe. Je secoue la tête et me dirige vers la porte.

J'attrape de nouveau mon poignet, quand j'entends.

— Tu as vraiment cru que je pense que vous êtes des Voltinas ?

Je me retourne, prise de court, les sourcils légèrement froncés. Lui, les bras croisés, fait deux pas assurés vers moi pour me faire face.

— Tu me prends pour un imbécile. Bien sûr que vous n’êtes ni humaines, ni Voltinas, ni Brangentes. N’est-ce pas, fille d’Ayana et d’Aksil ?

Mon cœur rate un battement. Comment... comment l’a-t-il su ? Mes mains tremblent, mes yeux s’écarquillent, et je reste là, incapable de réagir, face à ce Brangente qui semble s’amuser de mon désarroi.

— Tu veux savoir comment je l’ai su?La réponse n'est vraiment pas évidente mademoiselle TESS, insiste-t-il sur mon prénom avec un sourire provocant.

— Com... comment tu as su la vérité ?

— Je lis dans les pensées. Voilà pourquoi.

— Ça ne répond pas à ma question, Ilyan.

— Je n’ai aucune explication à te donner. C’est plutôt à toi d’en fournir.

— Depuis quand le sais-tu ?

— Dès le début. Nell ne cessait de dire : « Je suis fille d’Ayana et d’Aksil, c’est mon devoir de terminer la mission de mes ancêtres » — il imite sa voix avec un ridicule déconcertant — Et toi, quand tu parles de ta sœur, tu l’appelles Nell.

— Donc... depuis le début, tu le savais ?

Le rêve de mes parents fuyant l’ennemi me revient. J’imagine déjà nos têtes sur un plateau. Qu’ils me fassent du mal, je peux l’encaisser. Mais exécuter ma sœur ? Jamais.