Cuir et Dentelle

CHAPITRE 4: Salut Visage!

Kat:

Je n'avais jamais pédalé aussi de toute ma vie. Je ne sentais plus mes jambes et l'air dans mes poumons était brulant.
La seule pensée qui occupait mon esprit était de réussir à trouver les bons arguments pour convaincre Diana de ne rien dire à mes parents.

C'est vrai que je lui ai menti. Malheureusement c'est une fâcheuse habitude que j'ai développé pour me tirer d'affaires.
Sauf que cette fois ci, il est question de mon avenir et je ne peux pas me permettre la moindre fausse note.

Diana n'a jamais eu a mentir de sa vie et encore moins à ses parents. Les Garcia sont les parents dont rêvent tout les adolescents.
Ils sont jeunes, modernes, à l'écoute et ont toujours poussé leurs enfants à faire ce qui les rendaient heureux.
Tout le contraire des miens.

Alors que j'étais perdu dans mes pensées et que je roulais à toute allure sur la chaussée, qui était complètement déserte, une voiture sorti de nulle part, freina brusquement devant moi.

Mon vélo heurta le devant de la voiture et en l'espace d'une seconde, je me retrouva dans les airs pour attérir à quelques mètres plus loin.

Alors que j'étais par terre, encore étourdie par ma chute, j'entendis au loin des voix d'hommes hurler toutes sortes de jurons.
Des bruits de pas se rapprochèrent de moi et je sentis des mains se poser sur mes joues.

-Hey! Aller, réveilles-toi!
Tu m'entends? Ouvres les yeux ma jolie. Aller, réveilles-toi! dit une voix grave mais très apaisante.
Je sentais qu'on me secouait et quand j'ouvris les yeux, je vis des yeux verts me fixer intensément.

Ses yeux étaient d'un vert pale et glacial, une expression presque effrayante. Pendant une seconde j'observa le visage de la personne qui tentait de me réanimer.
Il avait les traits durs, le nez droit, la machoire assée marquée, une barbe de trois jours et les cheveux noir de jais légèrement bouclés.

-Salut Visage! Bienvenue parmis les vivants, me dit-il avec un grand sourire.
Quand il me sourit son visage s'illumina comme par magie. Il n'avait plus l'air aussi effrayant. Son visage était rayonnant.

-NANO! C'EST PAS POSSIBLE! ELLE EST MORTE? EST-CE QU'ELLE EST MORTE? hurlait une voix d'homme plus loin.
-Jimmy, arretes de crier! Tu veux rameuter toute la ville ou quoi? dit-il par dessus son épaule.

Il me posa la main sur le front, puis à l'arrière de la nuque. De plus en plus mal à l'aise d'etre ainsi touchée par un parfait inconnu, je me mis à gigoter dans tout les sens.
Un grand blond aux cheveux longs vint s'accroupir en face de moi et se mit à me dévisager.

-Regardes, elle ne parle pas. Elle est consciente, alors pourquoi elle ne parle pas? demanda le blond complètement paniqué.
-Parce qu'elle est sonnée, Einstein! Je te signale qu'elle a voltigé par dessus la bagnole, répondit l'homme aux cheveux bruns, agacé.
-Mais elle va bien non? Alors tirons nous! On n'a  pas besoin de ce genre d'emmerdes, murmura le blond, en regardant dans tout les sens.

-Quoi?! Tu veux qu'on la laisse là? Non mais t'es pas bien?
Il faut qu'on la conduise à l'hopital le plus proche. Ouvres la portière, dépeches-toi, dit le brun tandis qu'il me prit dans ses bras et s'appretait à me soulever.

Je me mis à me débattre de toutes mes forces.
-POSES-MOI TOUT DE SUITE! POSES-MOI JE TE DIS, hurlais-je en me débattant de plus belle.
-Je te dépose, je te dépose mais tu te calmes, d'accord? me dit-il calmement en me déposant délicatement sur le sol.

-ELLE PARLE! ELLE PARLE!NANO TU AS VU? ELLE PARLE! hurla le blond en poussant un soupir de soulagement.
-Oui je parle, espèce abruti, répondis-je agacée.
-Tu vas bien? Tu as mal quelque part? Tu es blessée? demanda le brun aux yeux verts en prenant ma tête entre ses mains.
-De 1, non je ne vais pas bien. De 2, oui, j'ai mal quelque part. De 3, oui je suis blessée et de 4, enlèves tes salles pattes de mon visage, dis-je en le repoussant violament.