Quelques citations et pensées

Le féminisme

7/02/2024

Le féminisme c’est compliqué. Y’a pas deux personnes qui ont la même définition. Pour moi ça voulait juste dire « vouloir l’égalité des sexes ». Ce qui est beau, simple, et efficace. Mais ensuite on s’est posés des questions sur ce que voulais dire être une femme. Sur le genre. Et sur les sexes.

Est-ce que les hommes ont part au féminisme ? Est-ce qu’ils en sont d’amblé exclus ? Qu’est-ce qu’un homme ?

Le féminisme est surtout une affaire d’hommes. C’est ce que m’a dit une professeure hier. Peut-être que c’est le cas.

Je voudrais avoir les connaissances pour faire une histoire du féminisme, une classification des diverses revendications qui animent ce courant si large aujourd’hui. Mais je ne les ait pas et je ne vais pas prétendre le faire.

Ce que je sais c’est que j’ai vu un spectacle ce soir, qui m’a amené à me questionner sur le vrai but définitif du féminisme. On a beaucoup dit – à tort ou à raison – que ça y est les femmes étaient égales aux hommes. Et avec cette idée de nier tous les domaines sur lesquels des progrès peuvent être encore fait, et de classifier les revendications contemporaines (je parle du point de vue de quelqu’un vivant au début des années 2020, mais ce que j’évoque a commencé je crois dès les années 2010, voire même avant), comme allant au-delà de l’égalité, vers une balance qui pèserait en faveur des femmes et qui écraserait les hommes. Et de là de justifier divers arguments masculinistes.

Il y a plusieurs choses que je voudrais dire avant de formuler la pensée qui m’anime ce soir :

-        D’abord je ne suis pas d’accord avec certains discours « féministes » qui victimisent les femmes. Si je suis féministe c’est d’abord et avant tout car je crois en l’empowerment des femmes, et si oui le monde et plus dur pour une femme, s’appesantir sur les difficultés sans tenter de les surmonter n’aide personne. Ou alors ces personnes ont-elles la conviction de pouvoir faire changer le monde simplement en disant : ce n’est pas juste ? C’est bien naïf si vous voulez mon avis. Bien sûr l’idéal serait que les femmes ne rencontrent pas plus de difficultés que les hommes. Mais c’est oublier mon deuxième point :

-        Les hommes aussi souffrent. De trois choses : d’abord parce que la société n’est pas inégale que du point de vue du sexe/genre. Et que ce prisme de la domination masculine comme grand mal du siècle (au sens de période) est totalement biaisé, et probablement véhiculé par des femmes occidentales, blanches, de milieu social élevé, qui oublient qu’elles aussi sont privilégiées. Ensuite parce que des individus qui s’en prennent à d’autres n’ont pas besoin de raisons pour le faire et qu’en ce sens n’importe qui peut en réalité être une victime, et que donc nous devons tous être en capacité de nous défendre et de nous empowerer.

-        Enfin parce que la différenciation homme/femme, si elle s’est accompagnée d’une domination des femmes par les hommes dans les rôles qui leur ont été attribués, en a également attribués aux hommes, et que de fait ceux-ci se retrouvent également coincés dans des rôles qu’ils n’ont pas choisis et qu’ils se retrouvent obligés d’assumer, et qui peuvent être tout aussi destructeurs pour un homme (comme par exemple quelqu’un se retrouvant obligé de se positionner comme une « puissance viril » quand ce n’est pas son caractère). Et à l’inverse on oublie souvent que certaines femmes s’épanouissent parfois très bien dans le rôle qui nous est attribué.

Pour moi la véritable question de l’égalité des sexes/genres, et donc du féminisme (pour autant qu’il s’agisse toujours bien de sa définition), ce n’est donc pas tant d’émanciper les femmes de ce carcan mais de se défaire du carcan lui-même, et donc d’émanciper également les hommes de celui-ci afin que chacun puisse avoir le choix.

Dis de cette façon cela semble évident. Voire même simple. Mais dans les faits les hommes ont trop souvent été exclus du débat et de la participation dans ce combat sociétal.

Parce que le mot féminisme lui-même les exclus.

Je suis pour l’égalité des sexes, des genres, des Hommes. Mais je ne crois pas être féministe.

Bref, je sais que ça n’est pas très précis, mais c’est tout pour ce soir, parce que comme vous aurez pu le constater, mon cerveau commence à avoir du mal à trouver les mots et formuler mes idées.