AURAA ALVAREZ
Soir du 17 septembre 2023
Santiago, Chili-
Pardon ?
J'avais bien entendu ? !
S'il vous plaît, dites-moi que j'étais sourde et que mes parents avaient oublié de me le dire ? Enfin... Techniquement il aurait pas pu me le dire-...
Auraa concentre-toi, mierda.
— Répète ?
Tu seras un bon petit toutou...
— Abel Davies !
Bon chien.
Mes yeux gris restaient longuement ancrés dans ces iris azur, beaux yeux. Belle gueule. Mauvais caractère. Pouvait mieux faire.
— Tu as fini de me mater ?
— Et vous alors ?
Le ton arrogant qu'il prenait en me vouvoyant était de trop. Il m'offrait un sourire en attrapant la carafe d'eau que je tenais encore dans mes mains, l'homme se servait un verre avant de le terminer d'une traite.
Ses yeux continuaient de me regarder, alors moi, je croisaient mes bras sur ma poitrine. En attendant. Je ne parlerai pas en première.
Dans tous les cas, je n'avais strictement rien à lui dire.
J'entortillais une de mes mèches de cheveux autour de mon majeur manucuré. Ce geste avait t'il une seconde signification ? Oui.
— Vous êtes belle, mais vulgaire.
Je soufflai pour la seconde fois en moins de cinq minutes, les pieds de ma chaise se rapprochait vers la table et prenais ensuite le temps de poser mes avant bras dessus.
Tes yeux étaient baladeurs, cabron.
C'est vrai que je voyais ses yeux faire de légers allers et retours entre mon cou et mes yeux.
— Tu es beau, mais tu regardes un peu trop ma poitrine.
— Tsss.
Il redressait son dos en croisant cette fois-ci ses bras autour de son torse, gros bras.
Hum... Ouais.
Abel, ne me lâchait pas du regard. Ses yeux azur, ses cheveux de jaie coupés court, mais pas assez, car je voyais une petite mèche tomber sur son front. Sexy.
— Bon, et bah...
— Vous travaillez pour votre père, Auraa ?
Oh lalala... Mon prénom dans ta bouche cabron, j'aimais ça.
J'aimerais bien lui faire visiter mes draps, mes draps de soie que je changeais une fois tous les deux jours. Lui faire visiter ma chambre. Lui apprendre ce que j'aimais. Au lit..-
Enfin. Auraa bordel, tu jouais à quoi ? Ce vieux chnoque t'avait renversé son verre dessus.
— Je vous ai posé une question ?
— Pourquoi tu me vouvoie ?
Il haussait soudainement les sourcils en haut, son dos se redressait et il se mettait dans la même position que moi. Abel faisait agiter son doigt devant lui. Ma tête se rapprochait légèrement. Prête à l'écouter :
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𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞
RomancePour le meilleur ou pour le pire... Ce n'était pas ça la phrase ? Le proverbe si connu ? C'était ce que nous nous étions dit sous la contrainte, sous la pression de nos parents, d'un mariage sans amour. Il était devenu un mari, et moi une mariée...