- Chapter fifteen

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My Eyes...

3 mois suivants...

Je suis libre depuis 3 mois maintenant. Mais j'ai toujours quelque chose avec moi. Un bracelet électronique. Je reste pour l'instant chez Georgia, ne voulant pas retourner chez moi. Je suis sûr que la scène de « crime » est encore présente dans mon appartement. Les verres cassés, le sang et le couteau parterre. Je ne veux pas revivre ce fameux jour. J'en ai fais des cauchemars.
Je suis quand même passé voir Everett, mais j'étais pas dans sa chambre d'hôpital. Par peur que je fasse une bêtise. Je me sentais tellement coupable de l'avoir planté. Il a quand même eu de la chance de survivre à une telle blessure. Il aurait pu perdre beaucoup de sang.

Aujourd'hui je reviens voir Everett mais cette fois-ci on m'autorise à aller dans sa chambre, accompagnée. D'un policier. Je me sentais mal à l'aise d'être accompagné puisque c'est un peu privé quoi. Bref. J'arrive devant sa chambre en soupirant bruyamment. J'ouvre la porte et le vois au plus bas mais vivant. Des tuyaux dans ses narines, un autre sur son avant-bras. Je me sentais mal à ce moment-là. Je voulais tout recommencer du début et pouvoir reconstituer la scène terrible et la modifier. J'avais peur de lui parler aussi. Qu'il soit en colère ou qu'il veuille plus me parler du tout. Je m'approche de lui.
Il me regarde enfin avec son esprit fatigué.

– Bonjour Everett... Dis-je ne baissant ma tête vers mes pieds.

– Toujours aussi jolie même après une tentative de meurtre. Dit-il avec un rictus à ses lèvres. Je lève soudainement ma tête et essaie quand même de lui sourire tant bien que mal. Il tend sa main vers moi. J'hésite un moment avant de l'attraper avec tendresse.
Son touché est toujours aussi doux. Elles sont chaudes. Assez pour réchauffer les miennes.

– Je ne voulais pas. J'étais juste fortement jalouse. Obsédée. Ta femme t'as rendu visite c'est sûr...

– Nous sommes plus ensemble. Dit-il franc. Cela me surprend. Après 3 ans...

– Oh désolée, mais sans être indiscrète, pourquoi ? Dis-je en penchant ma tête.

– Je préfère une autre, toi. Dit-il en souriant malgré ses douleurs. Je rougis. Un vrai sourire apparaît alors sur mes lèvres. Un silence s'installe, avant qu'il me face une remarque.

– Tu as de beaux yeux. Dit-il en m'admirant attentivement. Il était en quelques sortes passionné par mes yeux bleus clairs. La couleur du ciel.
La couleur du ciel...

– Merci...Je n'arrive pas à croire que tu puisse encore me complimenter après une telle bêtise que j'aie fais. Dis-je en perdant mon sourire.

– Je n'arrive toujours pas à croire que tu puisse encore m'aimer après ce que tu aies fais. C'est la même chose Scarlett, tu me manques.

– Toi aussi Everett...

– Le temps est passé, on va devoir partir madame. Dit le policier à la porte de la chambre d'hôpital. Je regarde Everett avec passion et tristesse en même temps. Je regrette tellement. Je regrette de l'avoir planté. D'avoir été jalouse. Aussi égoïste. Mais je l'aime malgré mes défauts. J'articule de façon inaudible un mot de ma langue natale, le thaïlandais.

ฉันรักคุณ... Qui veut dire 'je t'aime'. Il me dévisage avec une drôle de tête. Je rigole nerveusement avant de lui dire au revoir et de sortir de sa chambre.

Peut-on recommencer Everett ?...

L'art de l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant