Alonzo Dernières Visions

Chapitre 11

Le reste du week-end, et la semaine suivante je me sentit comme hors de mon corps à chaque fois que je voyais Rosalie. Elle ne semblait pas le moins du monde troublé. Un élargissement dans notre groupe d'ami se produit également. En effet, depuis notre sortie à la patinoire Marc et Luca avaient définitivement accepté Émeric. C'est très étrange en sachant qu'il y a quelques jours encore ils ne se parlaient jamais. Luca était un peu rétistant à la vue de la place qu'il prenait entre nous. Les regards qu'ils s'échangeaient me laissaient croire qu'ils se connaissaient depuis plus longtemps qu'ils ne nous le disait. Mais Luca ne fit rien pour l'empêcher de se rapprocher de nous malgré son apparente désapprobation. Au grand étonnement de Luca et moi, Émeric avait réussis à faire lire un livre à Marc. Ainsi du fil en aiguille Émeric passait désormais l'entièreté de son temps avec moi. Mon camarade ne me lâchait pas, que ce soit en classe ou aux pauses. Cette intrusion ne servis qu'à renforcer ma mauvaise humeur.

Une nouvelle semaine commençait ce matin-là. Ce fut la voix d'Émeric qui l'accueilli dans le couloir.

-Salut Alonzo

-Salut

Je lui répondis par simple politesse par une voix froide. Si Marc ne l'appréciait pas autant, je crois que je le giflerais, pensai-je. Suite à cela il recula par réflexe. Je l'interrogeai du regard mais il reprit comme si de rien n'était :

-Il va falloir que je te présente quelqu'un. C'est un excellent ami. Je suis sur que vous allez vous entendre. Il est pas très bavard alors ça devrait le faire.

Il a dit cette phrase avec tellement d'assurance. C'est comme s'il avait deviné que je ne suis pas très alaise avec les inconnus, avec les personnes qui parlent beaucoup tous court.

-Il fait de l'athlétisme.

Émeric avait fini par m'intriguer. De toute façon je savait qu'il ne me lâcherait pas.

-OK, tu veux qu'on se retrouve où et quand ?

Je me surpris moi-même à poser cette question. Le jeune homme en face de moi sourit, visiblement satisfait de ma question

-Il est dans le lycée on le verra à la fin des cours. Il nous attendra devant le lycée

La cloche sonna. Personne ne faisait très attention à ce qui l'entourait, tout le monde marchait droit sans jamais s'écarter, c'est comme ça qu'un bouchons se forma dans le couloirs. C'est ainsi que je perdis de vu Émeric ou plutôt qu'il se faufila entre les élèves avant que je n'aie eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer.

Le même type de bouchon à la sortie du lycée le soir, me fis trébucher. Ce fut dotant plus brutal que je venais de passer une heure en cours de mathématiques. La professeure avait une voix soporifique si bien que je somnolais à chacun de ses cours. Quelqu'un me pris par le coude et me dirigea vers la sortie. Je reconnu de dos ses cheveux blond vénitien et son odeur.

-Alors comme ça, le patineur se fait bousculer. Sur la glace, il va vite mais c'est autre chose sur ses jambes.

Je rougis de honte. Tout le monde s'écarta pour nous laisser passer. Des murmures s'élevèrent parmi les autres lycéens. Nous finîmes par atteindre la sortie sans que personne ne nous ai de nouveau heurté. Émeric se tenait sur le côté et regarda Rosalie avec méfiance. La jeune fille se retourna et me fis un bisou sur la joue. Puis elle me salua et partie.

-Viens ! Je suis là ! me lança mon camarade regardant par-dessus mon épaule la rue où était partie Rosalie

A côté de lui se tenait le garçon dont il m'avait parlé. Lui aussi le visage fermé contempla avec méfiance l'endroit où était partie Rosalie. Cela me permis de le détailler. Je le dépasse au minimum de dix bons centimètres mais il n'en demeura pas moins imposant. C'est le type de personne que l'on respecte sans même la connaître. Il a la peau plus foncée que moi presque noir, ses yeux sont petits et marron. Revenant à lui l'inconnu me toisa de haut en bas. J'aurai voulu me cacher sous terre tellement son regard semblai pouvoir découvrir de moindre de mes secrets.