Chapitre 14

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Je repris connaissance petit à petit. Mon odorat revint en premier. Des odeurs de feu de cheminer parvinrent jusqu'à mes narines. Des liens entouraient mes poignets et mes chevilles. J'étais assis sur une chaise. Une porte se trouvait juste devant moi. Entre moi et la sortie il y siégeait un canapé. A gauche un petit buffet sous une fenêtre. La colère et l'incompréhension, voilà ce que je ressentais à ces moments-là. L'esprit encore embrumer, je dû faire un effort considérable pour me remémorer les derniers événements dont je me souvenais. Le parc, Rosalie, la voiture, le sédatif. Je venais d'être kidnapper. Mais pourquoi ? Et surtout pas qui ? Rosalie... Pourquoi avait-elle fait ça ? Un des hommes avait parlé de son père, et j'étais sûr de l'avoir entendu monter dans le van pendant qu'on me drogua.

« Elle ne m'aime pas. Elle n'a fait que me mentir depuis le début ». Cette pensée me fit mal au cœur. « J'aurai dû écouter Émeric et Luca ».

Je n'eus pas besoin de faire trop d'effort pour lutter contre les larmes. La colère résonnait bien fort en moi. Je n'avais jamais été aussi en colère et déçu. Valentina ! Un éclair de lucidité me rappela le jour que nous étions. Elle arriva dans quelques heures et je ne serai pas là. Cette fois ci je ne peux retenir quelques larmes. Si je voulais pouvoir la revoir un jour, je devais trouver un moyen de sortir d'ici. A travers la porte j'entendis des voix :

-Oui, Monsieur. Il est là nous l'avons attaché comme vous l'aviez demandé

Je n'entendis pas ce que dit l'homme. Mais je pu entendre la réponse de son complice

-Elle ne devrait plus faire effet

La poignée de la porte s'abaissa et un homme entra. J'agrippais les accoudoirs de la chaise. Cet homme possédait des cheveux bruns, et le visage fatigué. Il dégageait une aura d'autorité et de détermination. Sa était démarche assurer. L'inconnu rapprocha un des fauteuils, jusque devant moi et s'assit dessus à la façon d'un roi. Il me détailla avec intérêt et mépris. L'homme finit par déclarer :

-Je suis le Professeur Price et toi tu m'intéresses.

Ça me fit froid dans le dos. Ce type dit que je l'intéressais. Mais pourquoi ? Professeur... C'était un scientifique ? Son nom Price me parlait. Je me présentai à mon tour :

-Alonzo Go...

-Je sais qui tu es, coupa-t-il sèchement

Il reprit plus calmement

-A quand remonte ta dernière vision ?

J'écarquillai les yeux de surprise. Comment pouvait-il savoir ? Je ne l'ai dit à personne ! Ma stupéfaction du se lire sur mon visage puisque le dénommé Professeur Price sourit amuser.

-Ton ami Émeric ne t'as donc pas encore tous raconté ? Je pensai qu'il t'aura au moins prévenu.

-Raconté quoi ? Prévenue à propos de quoi ?

Il me regarde droit dans les yeux ce qui me donna des frissons tellement il reflétaient de la haine. La dernière phrase qu'Émeric m'avait dit durant notre dispute me revint en mémoire « N'accorde pas ta confiance à n'importe qui ! » mais je ne vis toujours pas le rapport avec le fait qu'on m'ait kidnappé.

-Mon nom ne te dit rien ? Pourtant tu as passé beaucoup de temps avec ma fille

Price... Bien sûr c'était le nom de famille de Rosalie ! Mais alors se types était son père ! Je remarquai un détail frappant qui aurai dû me sauter aux yeux bien plutôt : ses yeux ! Il possédait les mêmes yeux que ma camarade !

-Je ne vois pas de quoi il m'aura prévenue. Et encore moins le rapport avec vous.

Il sourit de nouveau, avant de s'exclamer

-Mon Dieu ! Tu ne sais vraiment rien alors ?

Cette situation semblait l'amuser comme un enfant devant un nouveaux jouet.

-Je ne comprend pas ! Je devrai savoir quelque chose ?

Il me jugea avec déception.

-Tu ne sais même pas se que tu es. Tu ne sais pas que tu es une calamité pour le monde !

Il se leva, pris un vase et le lance à mes pieds. Il explosa en mille morceaux. Le liquide qu'il contenait se répandis dans mes chaussures. Mes chaussettes devinrent en quelque seconde totalement trempé. Je me crispai sur ma chaise. Mes muscles se contractèrent, ma respiration se coupa, mes mains toujours agrippé devient dévirent moite. Le professeur Price ramassât une des fleurs à mes pieds et commença à arracher les pétales. Je pu voir ses muscles se détendre au fils de ses gestes. Ce type était fou. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait me dire. Et qu'est-ce que je devais savoir à la fin !

-Tu es un monstre, m'annonça-t-il de façon ferme et menaçante. Penses-tu être le seul à avoir des visions ? Émeric en a eu lui aussi mais il a muté et est devenu télépathe et ta...

Le téléphone dans la poche de l'homme sonna. Il répondit sans finir sa phrase. L'homme échangea tout bat de façon à ce que je ne puisse pas l'entendre. Il sortit de la pièce, sans me regarder, après avoir raccroché. Émeric télépathe ? Si tout ça était vrai alors ça expliquera beaucoup de choses. Mais je ne comprenais pas. Je ne serai donc pas le seul à avoir des visions ? Tellement de questions qui se bousculaient dans ma tête.

Il n'y avait pas d'horloge dans cette pièce. Je n'avais donc aucun moyen de savoir l'heure mais j'étais persuader que cela fait au moins une heure que le Professeur Price était sorti. J'entends du bruit comme s'y on se bagarrai juste devant la porte. J'aperçus des ombres bougé dessous. Un éclair de génie traversa mon cerveau. C'était ma vision ! Je criai au moment où deux personnes rentrèrent dans la pièce. L'un était très musclé mais petit et l'autre plus maigre mais faisant presque ma taille. Je ne l'ai reconnu pas toute suite. Après avoir regardé de plus près, je me rendis compte que je les connaissais : Émeric et Samuel. Émeric s'approcha, se penche et ouvrit la serrure de mes menottes.

-Il y en a un qui arrive. A ta droite, je crois.

A ce moment-là, Samuel se tourna, leva sa main et le fauteuil où s'était trouvé le père de Rosalie se souleva et se dirigea vers lui. Il passa la porte et il y eu un grand bruit d'objet qui se brise lorsque Samuel effectua un mouvement du bras pour l'envoyer vers ce qui je pensais était l'homme dont parlait Émeric. Si je n'étais pas assis je pense que je serai tombée. Émeric passa un bras sous mon épaule et m'aida à me relever.

-Il ne faut pas rester là Alonzo !

J'étais encore sous le choc. Mes jambes étaient comme du coton.

-J'ouvre la voix, décréta Samuel

J'avais du mal à comprendre ce qui se passai. Comment m'avaient-ils retrouvé ? Et j'ai vu une chaise voler ? Je n'avais pas rêvé ? Nous sortions de la pièce. Émeric me soutenant toujours. Le couloir par lequel nous passions comportait quelques tableaux de New-York. Samuel se situait à quelques mètres devant nous. Sa démarche était assurée et confiante. Un bruit nous parvint d'un peu plus loin vers la droite Samuel ne ralentit pas pour autant bien au contraire. Il leva la main vers l'intersection puis la baisse d'un coup et le bruit de d'os qui se brisait me parvint. Nous arrivions devant ce qui semblai être la porte d'entrée. A droite se trouvait un escalier en colimaçons. Des pas résonnèrent. Je lève la tête et je sentis qu'Émeric fait de même. Samuel se retourna et émis un grognement hostile. Le blond se raidit et serrât plus fort son bras contre moi.

Alonzo Dernières VisionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant