Il faisait quasiment noir, une petite lumière bleue se trouvait au-dessus d'un miroir. J'étais confortablement installé sur un canapé. Un peu plus loin, j'entendis le souffle caractéristique d'une personne qui dormait. Je me levais et effectua un tour sur moi-même. Au-dessus du canapé figurait une panoplie de photos dédicacé. De femmes et d'hommes de toutes origines et d'âges confondu souriants, heureux d'être là.
Je m'approchais pour découvrir un selfie de Marc et Émeric. Un pincement au cœur et des larmes me surprirent. Mes yeux se détournèrent de cette photo rapidement pour me diriger vers le miroir. La première chose que je remarquais dans le miroir fut mon visage. J'avais un début de barbe, j'étais plus grand et plus vieux. Mes muscles des bras, des jambes et du torse étaient bien plus développé.
Une autre chose me sauta aux yeux, mon corps était emplis de cicatrice. La marque de brûlures indélébiles. Il faisait trop sombre pour que je puisse distinguer autre chose. Un bureau se trouvait à quelques mètres de moi. Je franchis la distance qui le séparait de moi et commença à fouiller dans le tiroir du haut, jusqu'à ce que je trouve un petit carnet de note, bleu foncé avec des constellations faites à l'encre doré. Je m'emparais d'un stylo et m'assis sur la chaise. Je l'ouvris et découvrit une photo de groupe sur la première page. Il y avais moi, cinq autres garçons et deux fille. Sur la deuxième un texte rédigé avec mon écriture y figurait. Il commençait ainsi :
Les grandes figures, des différents siècles de l'humanité, aiment dire : « Il y a des combats qui en vaillent la peine qu'on se battent ». Mais ont-ils jamais fait fassent à la guerre ? N'ont-ils jamais vu leurs amis mourir sous leurs yeux ? N'ont-ils jamais vu des familles et des vies brisées à cause de ces combats ? Ont-ils vécu un génocide à l'échelle mondial ? Non, aucun ou peu d'entre eux ont fait fasse à de tel atrocité. Pendant que j'écris ces mots mes camarades se font massacrer aux quatre coins du monde, d'autres sont déjà mort depuis longtemps.
Mes jambes étaient lourdes. J'étais mal installé, je voulus me retourner mais ce fut impossible. Mes bras ne bougeaient pas. Je n'avais aucune emprise sur mon corps. Aucun de mes muscles ne répondaient à mes sollicitations. Aucun de mes sens n'était actuellement capable de me dire où je me situais. Ce simple effort me fit retombé dans l'inconscience.
Mes oreilles se mirent à fonctionner. Des « bip » se faisaient entendre dans la pièce. Cela ne m'aida pas pour autant à me donner des indications sur l'endroit où je me trouvais. Je tentais d'articulé des mots, pour appeler mes parents. Mais aucun son ne voulut sortir de ma bouche. Encore une fois sans prévenir je perdis conscience.
Une douleur terrible me sortis de ma transe. C'était comme si on m'arrachait la peau. Mes muscles se contractèrent pour s'en protéger. Cette fois ci je pu sortir un son de ma bouche. Une petite plainte médiocre que moi-même j'eus du mal à percevoir. Je pouvais discerner que des personnes s'affairaient autour de moi. Une forte chaleur m'envahit comme lors des jours de canicule. Mes mains agrippèrent quelque chose de froid et de circulaire, comme des barreaux se trouvant de chaque côté de moi. Passé quelques minutes, cette sensation s'atténua petit à petit jusqu'à ce que je ne sente plus rien. Je ne décelais plus personnes autour de moi pendant quelques minutes avant que mon esprit ne s'évapore.
Cet fois ci ce fut mon nez qui m'envoyait des informations. Une odeur de gâteau, que je connaissais bien, se trouvait juste à côté. A quelques centimètres de moi. Ça sentait comme les cookies de maman. Mes muscles eurent du mal à se détendre comme si cela faisait un moment que ça n'était pas arrivé. Des souvenirs refirent surface. Moi et ma sœur dans le jardin, en train de jouer à la balançoire quand ma maman nous appela pour l'heure de goûter. Elle nous servit des cookies fait maison. Quelqu'un me pris la main et la serra doucement. Les doigts affleurèrent le dos de ma main avec de petits cercles. J'entendis qu'on me parlait sans pour autant parvenir à déchiffrer le message. On déposa sur mon front un baiser. Des bruits de pas retentir avant que le silence ne se fasse à nouveau.
Après une période d'inconscient mes yeux arrivèrent enfin à s'entre ouvrir. Je ne pus rien distinguer autour de moi. Mais j'entendais. Contrairement à la dernière fois je pouvais comprendre ce que l'on me disait. Une femme me parlait de sa journée. Elle s'était levée tôt le matin même. Sur la route il y avait des bouchons qui avaient presque faillit là m'être en retard. Elle me rassura ensuite. Me promettant que je serais bientôt totalement réveille. Le timbre de sa voix mettait familier. Le silence se fit. Sa présence s'éloignait de moi. Je voudrai lui parler, la voir. Lui dire de rester, de pas me laisser seul ici dans le noir.
Je me sentis enfin capable d'ouvrir entièrement les yeux. Doucement, mes paupières se soulevèrent avant que je ne sois aveuglé par la lumière du jour. Un bruit de store qui se ferme s'éleva sur ma droite et la lumière se fit moins importante à travers mes paupières.
-Prends ton temps, me dit une voix
Mes yeux grands ouvert, je pu distinguer le plafond, mais ce n'est pas celui de ma chambre. Il ressemblait plus à celui d'une salle de classe.
-Alonzo
Le timbre de voix inconnu m'adressa à nouveau la parole. Je sollicitai mes cordes vocales pour parler mais seul un léger grognement sortis de ma bouche. La mystérieuse voix se remis à parler :
-Tu es à l'hôpital. Tu as été gravement brûlé lors de l'incendie de ton lycée. Ceci dit, tu as été courageux de sauver cette jeune fille. Elle te doit la vie.
Cette dame s'adressait à moi sans me montrer son visage. Le lit dans lequel j'étais installé se redressa doucement. Je perçus la dame s'éloigner. Je tournai la tête vers elle et découvrit des cheveux châtains. Ce fut la seule chose que j'eus le temps de distingué assez clairement.
Un petit moment plus tard une autre personne entra avec des pas plus lourd et plus lent.
-Bonjour. Je suis le médecin qui s'occupe de toi. Tes parents sont en train d'être mis au courant de ton réveil.
Encore une fois je tentais de parler mais seul un sifflement retentis.
-Ne force pas ta voix. Tes cordes vocales n'ont pas fonctionné depuis quelques semaines. Ton corps va se remettre lentement en marche. Mais soit rassuré tout finiras par refonctionner normalement. Les infirmières vont bientôt arriver pour changer tes pansements, il posa à portée de ma main une petite télécommande, si dans la journée ou dans la nuit tes brûlures te font mal, appuis sur le bouton, et des infirmières viendrons.
Il repartit me laissant de nouveau seul avec mes pensées. Pour passer le temps je souhaitais m'endormir. Après un temps qui me sembla infinie, la porte se rouvrit. Je m'attendais à voir un médecin ou une infirmière mais ce fut mes parents et ma sœur qui rentrèrent. Ma mère les larmes aux yeux, mon père soulagé et ma sœur le visage déformé par l'inquiétude et le soulagement envahir la pièce. Je vis leurs lèvres bouger mais ils bredouillaient tellement que je n'arrivais pas à les comprendre. Jusqu'à ce qu'une infirmière passe 10minutes plus tard leurs annoncé que les visites étaient finis pour la journée. Aucun de nous ne fut capable de prononcé le moindre mort compréhensible. Avant de partir mon père me dit une dernière phrase :
-Désolé, tu dois nous trouver étrange mais sache que cela fait trois mois que tu es ici.
Pendant près d'une minutes mon souffle resta coupé. Je regardais ma famille partir pendant que l'infirmière s'affairaient autour de moi. Trois mois. Ces mots résonnèrent en boucle dans ma tête. Mes parents et ma sœur avaient dû vivre un véritable enfer.
-Ne t'inquiète pas, ils reviendront demain. Mais en attendant il faut que tu dormes.
Ses yeux m'inspiraient une profonde inquiétude et du courage. La femme m'indiqua qu'elle allait m'injecter une petite dose de morphine. Je fermais les yeux petit à petit. Tous finis un nouvelle fois par devenir noir. A la différence que cette fois c'était contrôlé.
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Alonzo Dernières Visions
FantastiqueCes visions me hantent. Elles apparaissent sans prévenir. Elles me montrent l'avenir. Un avenir désastreux. Ce secret commence à peser lourd. A quoi puis-je en parler ? Dans notre monde la différence est mal acceptée. Qui ne me jugera pas en l'appre...