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Durant la soirée j'avais pensé à la discussion qui avait eu lieu avec Octavia. Je n'arrivais pas à comprendre et cela me dérangeait.
Je savais que quelque chose se passait dans sa famille. Je savais que quelqu'un était violent avec elle. Je savais pertinemment et l'idée de la laisser seule face à ça me rendait fou.

- Qui ça peut être... Dis-je.

J'y repensais encore et encore. Comment une personne normalement constitué pourrait penser, éventuellement de frapper quelqu'un ? C'est... Inhumain, personne ne mérite ça.

- Aaron, tu viens on va manger. Me dit ma mère à l'entrée de ma chambre.

- J'ai pas faim.

- On en a déjà parlé ! Tu manges quand même. Descends.

En voyant que je ne voulais pas bouger, elle se décida à s'asseoir à côté de moi.

- Aa' qu'est ce qui te tracasse? Depuis que tu es rentré tu es dans ta chambre. Habituellement tu viens toujours m'aider ou au moins me raconter ta journée.

- Maman... Comment on fait pour aider quelqu'un qui se fait battre chez elle?

Un blanc se suivit après ma phrase. Pourquoi avais-je posé cette question?
Je risquais un regard vers ma mère. Cette dernière me regardait une manière inquiète.

- Qui se fait frapper? Un de tes amis?

- On peut dire ça.

Je ne voulais pas aborder le sujet Octavia. Je ne voulais pas lui dire que je fantasmais souvent sur elle, et qu'elle occupait mes pensées tous les jours.

- Aaron, c'est très grave. Il faut l'aide d'un adulte, tu ne peux rien faire toi !

J'explosais.

- Mais tu crois que je ne le sais pas ça? Elle me dit que je ne peux pas l'aider, mais j'ai envie ! Cette personne ne mérite tellement pas de souffrir, elle est si bonne, si douce ! Je veux pouvoir l'aider Maman !

Ma mère approcha sa main de mon visage, et me fit un léger sourire tout en touchant la joue.

-Quand as-tu grandis ? Je n'ai rien vu venir.

Elle m'observait un instant, comme si elle était ailleurs. Puis, elle décida de reprendre.

- Écoute, puisque ton père est avocat il suffit que tu trouves des preuves sur la personne et sur ce qu'elle fait. Ensuite, tu laisseras ton père s'en charger compris?

Je lui fis un énorme sourire et lui sautais dessus.
Je n'avais pas l'habitude d'être sentimental. Surtout avec mes amis, en même temps ce sont des lâches. Mais, ma mère était l'une des rares personnes qui arrivait à me comprendre.

- Bon allez, après ce surplus d'amour allons manger ça va être froid.

****************

La nuit me fit réfléchir. Comme quoi je peux réussir à penser parfois.
Je savais qu'il fallait à présent que je sois plus proche d'Octavia, et rentrer avec elle était désormais une excellente idée.
Cependant, toute la journée je n'ai pas eu l'occasion de la voir. C'était comme si elle m'évitait.

- Mec ! Tu pourrais écouter ce que je te dis quand même ! Me reprocha Gilinsky.

Mono-sourcil continua de se plaindre durant cinq bonne minutes de sa vie pourrie. Je ne l'écoutait plus, j'avais enfin vu Octavia. Elle semblait partir rapidement, comme pour éviter quelque chose, ou quelqu'un.
Ou moi.

- Désolé ! Je dois te laisser Jack, tu me diras tout demain désolé.

Sans lui laisser le temps de se plaindre je partis en courant pour rattraper Octavia.

- Tu semblais partir sans moi Octavia?

Malgré le fait d'avoir un sourire, j'étais assez vexé.

- Je dois rentrer rapidement Aaron, je n'ai pas le temps !

- Tant mieux, moi non plus.

Je me mis à sa hauteur et marchais avec elle. Au début, c'était assez tendue. Elle ne me regardait pas et je voyais qu'elle se retenait de me dire quelque chose.

- Tu sais, je te vois quand tu me regardes.

Oh la honte.

- Tu me tracasse Octavia. Vraiment ! Lui dis-je.

Elle se retourna vers moi.

- Pourquoi? Dit-elle confuse.

- Tu mens à tout le monde avec le sourire. Tu ne te plains jamais. Tu es un ange avec tout le monde, et surtout tu ne fais pas attention à moi. Tu me donnes envie de t'aider Octavia.

Elle continua de me fixer en silence. Puis, après un court instant elle me dit à voix basse:

- Quand tu verras ce qu'il se passe tu ne voudras plus rester... Mais je t'en supplie garde ça pour toi !

J'acquiesçais puis nous avons continué notre chemin en silence. Et malgré le fait qu'on ne dise rien, je me sentais à l'aise avec elle.

- Merci. De me ramener.

À partir de là, nous avons parlé. On a parlé de tout et de rien.
Jusqu'au moment où nous sommes arrivés, et où son visage s'est décomposé. J'ai tourné la tête, et je pus remarquer qu'un homme se tenait devant l'encadrement de la porte.

Mais qui était-il?

Terrible skin[A.C]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant