Chapitre 1

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Je me réveillai en sursaut avec un mal de tête atroce. Un rayon de lumière orangée traversait les rideaux. J'essayai de me lever mais une décharge de douleur traversa ma jambe.

En la regardant, je vis une grosse cicatrice en travers de ma cuisse. Je décidai alors d'essayer de comprendre où j'étais.

La pièce dans laquelle je me trouvais était simple mais spacieuse, elle contenait simplement le lit deux personnes sur lequel j'étais assise, deux tables de nuits et une commode. La chambre était assez sobre. 

Au mur, un grand miroir était accroché. Je me levai tout en m'aidant du lit et fus prise de vertiges. J'allai, non sans me rassoir plusieurs fois sur le lit, ouvrir les rideaux.

Dehors le soleil se couchait au loin derrière les grandes tours qui parsemaient la ville et se reflétait sur l'eau de la mer. Cette vue me détendait, la lumière produite par le soleil était un mélange entre un orange pastel et un rose pétant. 

Je m'arrachai à cette vision divine pour m'approcher difficilement de la porte et l'ouvrir.

Je découvris une jeune femme à la peau bronzée et aux cheveux aussi bruns que ses yeux. Elle parut d'abord surprise mais il ne fallut pas une seconde pour qu'elle m'offre son plus grand sourire.

-T'es enfin réveillée, marmotte, rit-elle, retourne t'assoir, le médecin a dit que tu ne devais pas t'appuyer sur ta jambe tout de suite.

Je fis ce qu'elle m'ordonnait en la détaillant. Elle tenait un plateau avec une pommade, un essui et un verre d'eau qu'elle me tendit, toujours le sourire aux lèvres.

-Tiens bois, on a essayé de te faire boire mais tu n'avalais pas, dit-elle, t'as vraiment joué à la marmotte je te jure.

Je bus une gorgée d'eau et me rendis compte que j'étais assoiffée, la jeune femme me regarda boire mon verre d'une traite en riant. 

Elle était magnifique, ses yeux brillaient autant qu'elle souriait à pleines dents. Son débardeur noir et son pantalon bleu faisaient ressortir ses yeux bruns cacao.

Pendant qu'elle se penchait pour examiner ma jambe, je découvris un tatouage sur son épaule, un aigle tenant entre ses serres une couronne de laurier.

-Au fait moi c'est Savannah, j'ai pris soin de toi les quatre derniers jours, m'expliqua-t-elle.

-Quatre jours ? m'exclamai-je en parlant pour la première fois.

Savannah sourit entendant ma voix et se moqua :

-Oh tu sais donc parler, oui ça fait quatre jours que tu es restée évanouie depuis l'accident.

-L'accident ? Quel accident ?

Elle eut soudain l'air surprise. De quoi est-ce qu'elle parlait ?

-Euh... l'accident après ton anniversaire, l'accident de voiture.

-Je vois pas du tout de quoi tu parles.

-Attends, tu ne te rappelle pas ? Genre pas du tout ?

Je ne comprenais pas ce qu'elle avait avec son histoire d'accident. Je ne me rappelais aucun accident, aucune voiture et aucun anniversaire. Je réalisai que je ne me rappelais aucun anniversaire même pas les miens. J'essayai de me rappeler de mon âge mais rien ne venait. Même pas mon prénom. Je ne me souvenais de rien.

-Je ne me rappelle ni de ça, ni de mon âge, ni de mon prénom.

Elle prit un air beaucoup plus sérieux en entendant ça.

-Tu as perdu la mémoire ? s'étonna-t-elle.

-Oui je crois, répondis-je, même quand j'essaye, je ne retrouve aucun souvenir, rien sur ma vie.

Souviens toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant