Chapitre 2 : La Convergence des Destins :

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Mon regard scrutateur se posa attentivement sur ma nouvelle apprentie, Anna, captivant chaque nuance de son expression. Devant moi, elle était comme un miroir reflétant une image familière de mon enfance, réveillant des souvenirs enfouis depuis longtemps. Mes pensées s'entremêlaient dans cette observation intense lorsque soudain, elle sursauta à ma présence, revenant à la réalité.

« Vous êtes le maître de rang Or », articula-t-elle avec une pointe de surprise.

« En effet, et désormais je suis ton maître », répondis-je solennellement, sentant le poids de cette responsabilité s'appesantir sur mes épaules.

Submergée par l'émotion, Anna balbutia :

« J... Je... Je vous remercie d'avoir fait de moi votre apprentie, mais je ne comprends pas pourquoi vous m'avez choisie... Je suis dépourvue de talent, peu attrayante et dénuée de pouvoir, même si je suis la première fille du ministre Lu. »

« Redresse-toi ! Et dis-moi qui tu es ! », l'interpellai-je d'une voix ferme, cherchant à lui insuffler la confiance qu'elle semblait tant rechercher.

Un regard incrédule croisa le mien, puis elle se redressa timidement pour répondre :

« Je suis Anna Lu, la fille aînée du ministre Lu. »

« Et de qui es-tu la disciple ? », poursuivis-je, voulant qu'elle prenne conscience de l'importance de cette nouvelle étape dans sa vie.

Elle eut une hésitation fugace, puis elle répondit d'une voix tremblante :

« Euh... De vous. »

« Et qui suis-je ? », insistai-je, cherchant à lui rappeler sa propre valeur et celle de son nouveau chemin.

Après une inspiration profonde, elle répliqua avec plus d'assurance :

« Vous êtes l'unique Maître d'Or du royaume entier ! »

« Alors garde la tête haute et ne m'embarrasse pas ! », lui lançai-je avant de quitter la pièce, laissant mes paroles résonner dans son esprit, espérant les voir germer en elle telles des graines prometteuses.

Point de vue d'Anna :

Une heure s'était écoulée depuis le départ de mon maître, me laissant le temps de méditer sur ses paroles. Je ne pouvais me permettre de le décevoir. Il m'avait choisie, et je me devais de lui prouver ma valeur. Malgré mon manque de puissance, je travaillerais sans relâche pour me montrer digne de sa confiance. Peut-être, un jour, pourrais-je lui être véritablement utile, à défaut d'atteindre jamais sa grandeur.

D'assassin à enfant chérieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant