chapitre trois

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𝐼𝑆𝐴𝐼𝐴𝐻

Le soleil tombait de plus en plus alors que le ciel s'obscurcissait. Je venais tout juste de me réveiller d'une sieste qui aura duré trois à quatre bonnes heures lorsque l'on m'annonça qu'on était bientôt arrivés. Plus précisément, dans un peu prêt cinq de minutes d'après les dires de mon père.

Ma tête se lève de la vitre contre laquelle elle était posée et je regarde la voie face à nous. La plage juste à côté de la route ne semble jamais s'arrêter. De grosses vagues bleus, presque translucides se soulèvent et s'affaissent les unes contre les autres. Je passe ma main sous mon bonnet en satin noir et gratte rapidement mes cheveux. J'avais une seule hâte : arriver à destination.

La voiture est silencieuse, personne ne parle à part Yohan qui chante ce qui passe à la radio.
Mon père se tourne un moment vers lui et tape sa petite main alors que le bébé de la famille bouge sa tête de droite à gauche.

— Yoy c'est vraiment le main character qu'il pense être, je plaisante en lui donnant une de mes sucettes à la cerise. Il la prend avec joie et la fourre dans sa bouche lorsque notre oncle se racle la gorge.

— Vous voyez l'immeuble là-bas ? Le numéro sept, nous demande oncle Wolf en pointant du doigt un bâtiment bleu marine, pas très entretenu mais qui semblait cependant bien habité. Trois bâtiments de chaque côté l'encerclaient et quatre devant, formant, ce que l'on pourrait appeler, un quartier ( familiaux d'après les nombreux récits de mon oncle ) où l'on voyait une petite église tout au bout de la rue.

— On n'est pas aveugle, on le voit oui, répond sarcastiquement Zion en se frottant les yeux.

— Alors toi en arrivant!

Il se gare enfin à l'arrière de l'immeuble et lorsqu'on sort enfin de la voiture, je sens mon corps revivre, dans tous les sens du terme.

Après une bonne trentaine d'heure de voyage, je ne demandais qu'à marcher et à étirer mes muscles qui sont restés bien trop longtemps dans la même position.

J'ouvre la portière et balance mes jambes vers l'extérieur et bâille un long moment. Je frotte mes cuisses nues, seulement habillé d'un vieux short, avant de laisser mon corps se détendre sous la légère brise. Mes claquettes claquant contre le sol, je me mets à visiter les alentours sans m'éloigner trop de la voiture.
Un énorme jardin était entre les huit bâtiments qui m'entouraient et j'entendais les quelques rires d'enfants ainsi qu'une bonne odeur de barbecue. En comptant les immeubles, je vois que cela provient du numéro trois. Deux hommes retournaient des poulets sur une grille et un garçon lançait des ballons contre le mur en essayant de toucher ce qui devait être sa sœur. Assis sur l'herbe en les regardant, un troisième riait aux éclats face aux cris de celle qui se prit le ballon en plein dans le ventre.

— Touché, Deja! Je t'avais dit qu'en cinq coups, je gagnais.

— Mon ventre pauvre con, s'agenouille en retenant ses larmes la dite Deja.
Le garçon assit sur l'herbe se lève pour aller la voir et je remarque le petit sourire coupable traversant ses lèvres. Il frotte son crâne chauve, sans doute rasé, et aide son amie à se relever.

— T'abuses, Tysma. Si elle a un bleu, ce ne sera pas ma faute.

— Ce n'est rien Rimas, s'exclame la fille en se dégageant de ses bras. Elle se pose contre le mur et regarde les environs et avant même que je puisse faire un seul geste, elle croise mon regard et esquisse un large sourire.

Elle frotte ses côtés cachés par un teeshirt d'une équipe de foot bien trop large pour elle et se précipite vers notre voiture en trottinant.
Deja saute dans les bras de Wolf et salue mon père avant de s'approcher mes frères et moi.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 26 ⏰

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Wet The Bed. - 𝑰𝑺𝑨𝑨𝑪 & 𝑰𝑺𝑨𝑰𝑨𝑯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant