Chapitre 21

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Stanley:

Je vois Sydney arriver le regard dans le vide se concentrant sur le sol en béton qui orne l'extérieur du lycée.

Un pull autrefois le mien trop grand pour elle arrive au-dessus de ses genoux.

Ses jambes sont cachées sous un collant résille et ses pieds sont habillés de baskettes blanches neuves.

Les mèches violettes éphémères ont presque totalement disparu lui laissant un blond jaunis et clairement artificiel.

Quand elle me voit, elle se met à courir et se jette dans mes bras.

Je la rattrape de justesse alors qu'elle bascule en arrière suite à l'impact entre nos deux corps.

–Je suis contente de te voir.

–Moi aussi, que me vaut cet excès de joie?

Le regard brillant, elle se mord la lèvre inférieure, retenant un sourire tout de même visible.

–Je suis juste contente de te voir.

La salle de droit, agencée comme un tribunal.

Noah en plein divorse avec Stéphanie, moi défendant le parti de mon ami d'enfance et Sydney défendant Stephanie.

Voilà la dernière idée de ma folle préféré.

La semaine passée, elle à suggérer à la prof de simuler un procès afin de mettre en œuvre tout ce qu'elle nous a appris.

–Stanley tu peux pas le prendre comme argument. Me dit-elle très sérieusement.

Je fusille Sydney du regard défendant mon pote comme s'il était réellement en divorse.

Je me mets dans la peau d'un véritable avocat sortant fraichement d'Harvard.

–Mademoiselle Cooper, vous n'avez pas le droit de communiquer avec la partie adverse.

La reprend la prof sous le regard noir de Stephanie sur Sydney comprenant qu'elle risque de perdre son procès fictif.

Elle n'aime pas perdre, ça a toujours été le cas.

Que la situation soit fictive où non, Steph veut toujours ressortir gagnante.

J'ignore si c'est le contexte mais Sydney n'est pas concentrée.

Elle en oublie tout ce qu'elle ne peut pas faire.

Elle m'adresse la parole sans demander à la juge, jouer par la prof de droit. Elle ne s'autorisent jamais ce genre d'écart si elle avait été envoyée par Victor ou Georges.

–Ma cliente à plus de raison que son mari de garder les enfants.

Je regarde ma fiche affichant les enfants imaginaires que Noah à fait à Stéphanie durant une soirée arrosée.

–Il est écrit sur le dossier que j'ai en ma possession qu'il est alcoolique, nous ne pouvons pas laisser des enfants dans...

–Où le voyez-vous mademoiselle Cooper?La coupais-je. J'ignore totalement si c'est autorisé mais son visage dépité en vaut le détour. Mon client s'occupe parfaitement de ses enfants quand votre cliente le trompait.

Elle m'adresse un sourire qui se veut retenu avant de me répondre de manière très professionnelle.

–Si votre client ne passait pas autant de temps dans les bar et plus à la maison, ma cliente ne le tromperais probablement pas.

–Ceci ne nous regarde en rien.

–À qui le dites-vous? Ma cliente mérite amplement de garder ses enfants que votre client l'a laissé élevée presque seule.

La prof nous interrompt, visiblement impressionnée par notre répartie mutuelle.

–Pourquoi ne pas proposer une garde partagée?

Alors que je m'apprête à dire que ce ne serait pas une si mauvaise idée, Sydney prend la parole.

–Bien sur, avec le casier judiciaire du client de monsieur Evans, vous souhaitez vous laisser des enfants de trois et six ans entre ses mains sachant que selon les dires de sa femme, il n'est que rarement sobre?!

Je riposte aussitôt.

–Madame le juge, si mon client promettait de se faire soigner pour son alcoolisme et que des services sociaux prenaient régulièrement parti de cette histoire pourquoi ne pas lui laisser une chance de voir ses enfants grandir?

Sydney ne dit rien, clignant frénétiquement des yeux visiblement outrée de ce que je dit.

Ou alors elle est impressionnée, je ne sais pas trop comment interpréter ce regard.

La prof mime un marteau qu'elle tape sur son bureau et annonce que je gagne le procès.

–J'y crois pas, je te forme et tu me bat!

–Ce n'était pas un vrai procès Syd.

–Je m'en fou, nan mais je rêve!

Elle se retient de rire faisant mine de me sermonner.

Je ne savais même pas que j'était capable d'autant de répartie durant un procès avant aujourd'hui.

–Tu devrais être contente, j'ai appris ça de toi.

Son regard s'attendrit, se faisant plus doux sur moi.

–Tu as raison, je suis vraiment très douée.

Je lève les yeux au ciel ce qui la fait rire.

Elle part en direction de l'administration pour une raison que j'ignore, je l'entend parler fort à mon attention.

–Vraiment très, très douée.

My dear husband (My dear intern T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant