My dear husband (My dear intern T.2)

Chapitre 37

Bradley:

Je m'installe face à ma femme dans la même salle qu'il y a de cela moins d'une heure.

Stanley, son connard de stagiaire s'assied à ma place à côté d'elle ce qui me fait bouillir de rage. Je la regarde lui sourire, impuissant.

J'échange un regard avec mes parents et comprend qu'ils n'en savent pas plus que moi quant au prolongement de cette réunion familiale.

Je fixe mon regard sur l'étranger qui ne fait pas partie de cette famille.

Ce dernier ne me porte aucune attention bien trop occupé à sourire à celle qui m'appartient.

–Pourquoi votre stagiaire est ici?

Demande mon père en s'adressant directement à Georges Cooper.

Ce dernier ne lui répond pas, se contentant de laisser la parole à Victor.

Le chef de la dynastie Cooper prend son temps, s'asseyant tranquillement à sa place en bout de table.

Son attitude qui nous montre qu'il est supérieur à nous ne cesse de faire monter la rage en moi.

Il ouvre un dossier face à lui contenant deux tas de feuilles des mêmes proportions.

Il en jette un vers mes parents et je le soupçonne d'avoir visé leurs visages.

–Vous pensiez vraiment que je ne me rendrais pas compte que ce contrat est un faux?

La voix calme de Victor me fait davantage frissonner que s'il criait.

L'absence de signature de sa part était un indice suffisant, mes parents auraient dû se douter qu'il n'était pas encore suffisamment affaibli par sa pathologie naissante.

Ma mère tente de donner le change en faisant mine de ne pas comprendre mais elle ne convainc personne.

Je vois Sydney se décomposer d'incompréhension face à moi.

J'imagine tous les engrenages qui s'activent dans sa petite tête pour recoller les morceaux manquants.

Quand Victor parle explicitement de son état de faiblesse, sa fille n'est visiblement pas au courant du diagnostic au vu de sa réaction.

Figée, yeux écarquillés, Sydney Madeline Cooper Collins se noie sous les mensonges de sa famille et je jubile de l'avantage que la situation me donne sur elle.

Je délaisse Sydney pour me concentrer sur son père biologique quand il accuse ma mère d'avoir fait un faux contrat.

Je distingue les cinq signatures sur le dossier que tient mon père et m'en empare en comprenant que Victor à retrouver le vrai contrat que Aaron devait avoir détruit.

J'ai payé ce connard suffisamment cher pour cette tâche et il m'a affirmé que c'était fait alors comment est ce possible?

Je lis hâtivement les lignes devant moi et me rend compte des ennuis que le faux contrat va nous apporter à ma famille et moi.

Si cette petite conne qui me sert de femme n'est pas obligée d'avoir des enfants avec moi alors tous ceci n'auras servis à rien.

J'ai joué au gentil, au meilleur ami avec elle durant toutes ses années pour rien.

Tout ce temps perdu à l'entendre chialer de sa vie minable, toutes ses fois où je devais me forcer à rire de ses ridicules tentatives d'humour jetés à l'eau.

Je sens mes doigts froisser le papier sous mes mains et le regard bleu de ma femme sur moi n'arrage rien à mon niveau de colère.

–Je pensais que tu gerais cette histoire de contrat.

Dis-je le plus discrètement possible à mon père.

Sydney face à moi tend l'oreille et je devine à ses sourcils froncés qu'elle n'entend pas ce que mon père me répond.

–Toi, tu devais gérer la fille et la mettre de notre côté.

–Elle l'était jusqu'à...

Je ne finis pas ma phrase en constatant que Victor semble très attentif à notre conversation privée.

Je fais un signe de tête en direction du stagiaire pour faire comprendre à mon père mon principal obstacle.

Il semble comprendre ce que je veux dire car je le vois légèrement hocher la tête.

Les feuilles disparaissent de mes mains se retrouvant dans celles de Georges.

Je le regarde du coin de l'œil et commence à paniquer intérieurement quand Sydney s'en empare sous le regard attentif de Victor.

Georges dont l'existence à perdue en importance depuis quelque temps la laisse faire.

Les yeux de Sydney parcourent le document de gauche à droite, les expressions qui passent sur son visage me font comprendre que je vais devoir passer au plan B.

Les talons de ma mère qui claquent contre le sol en marbre résonne dans le salon tandis que mon père relis encore et encore les deux contrats en fronçant les sourcils.

Moi, je reste assise là, les regardant paniquer à vue d'œil.

J'ai déjà prévu de passer à la seconde partie du plan, il faut seulement que je réfléchisse à comment je vais le faire.

Désormais Sydney va se méfier de moi et la présence de Stanley n'arrange en rien le bon déroulement de ma mission.

–Je récupérerais notre héritage. Finis-je par dire.

Ma mère arrête de marcher, mon père lâche ses feuilles, reportant son attention sur moi.

Voyant leur incompréhension je continu:

–Les Cooper savent que vous avez fait un faux contrat mais, j'ai fait mes propres plans de mon côté au cas où sa foire.
–Quels sont ses plans? Me demande ma mère. J'hausse les épaules, je ne peux leur parler de ce que j'ai prévu de faire à Sydney, ils seraient trop impliqués. Je dois agir seul.

Elle est trop naïve et trop facilement manipulable pour que mon plan échoue.

Première étape, éloigner Stanley.

Ce petit con en a plus dans le crâne que ce que je pensais.

Il peut réfléchir à la place de Sydney et je ne pourrais plus l'atteindre.

Je dois agir vite.