Année 2016
𝐊𝐢𝐚𝐫𝐚
14h00 lycée de Chicago
Essoufflée, j'arriva devant mon casier. Je déposai mes livres, pris ceux dont j'avais besoin en vitesse pour ne pas être plus en retard que je ne l'étais déjà.
— KIKI ! cria ma meilleure amie, alors que j'étais en train de fermer mon casier.
— Oui.
—Tout à l'heure tu viens au match ?
—Ohh j'sais pas trop... j'ai un devoir de français à finir pour demain et j'ai déjà gâché ma pause déjeuner pour ça.Elle me fit sa moue habituelle pour me faire sentir son désaccord, c'est-à-dire me regarder de travers avec ses grands yeux tout ronds.
— S'il te plaît viens y'aura tout le lycée et puis ton devoir tu peux le terminer après.
— Non désolée Myna, il est trop important ce devoir, si j'le rends pas demain j'suis foutue.
— On va trouver une solution ! Viens s'il te plaît... en plus y'aura Jason !!
— Orh j'men fiche et tu forces j'viendrai pas.*La sonnerie retentit
— J'dois te laisser.
— KIARA J'TE JURE QUE TU VAS Y ALLER, ET QUAND TU Y SERAS TU ME REMERCIERAS DE T'Y AVOIR EMMENER !— Ouais c'est ça. Soupirai-je.
Tout à l'heure, il y aura un match de basket. Je sais que c'est tentant, mais j'ai déjà raté assez de devoirs pour me permettre de ne pas rendre celui-là . En plus il compte deux fois dans la note du trimestre.
Je me dirigea vers ma salle. Arrivée, je regardai à travers la vitre de la porte pour voir si la prof avait commencé le cours.
Malheureusement pour moi, c'était le cas.
J'ouvris la porte discrètement pour ne pas me faire remarquer, mais elle se tourna vers moi.
— Vous êtes en retard. Encore.
— Oui je sais madame, je suis désolée.
— Allez-vous asseoir.Agacée, je fais ce qu'elle me demande. Dieu seul sait à quel point je hais cette femme. Son timbre de voix et sa manière de parler n'a fait que m'humilier davantage.
En sortant mes affaires de mon sac, je pensais un peu à ma vie. Après la mort de mon père, j'avais souvent ces moments de réflexion. Ma mère, elle, en fût dévastée et je ne sais si elle s'en ai complètement remise. Après tout, ça fait presque deux ans qu'elle est veuve.
Ça pourrait paraître lointain mais non.
En réalité, je n'ai jamais eu un fort lien avec mon père. Mais je l'aimais beaucoup. Il était immense, avait une forte carrure mais derrière cette silhouette dure se cachait un homme plein d'amour. Son travail lui était prenant, d'où notre relation type si proche mais si loin.
Je lui ressemble beaucoup physiquement, selon ma mère, mais je ne peux que confirmer ses dires.
Nous avions la même peau caramel et les yeux d'un vert clair. J'avais beaucoup d'estime pour lui, je le respectais énormément même si notre relation était distante. Mais je ne peux pas dire que sa mort ne m'a pas impacté... Si il n'était pas venu me chercher ce soir là, cette culpabilité qui me ronge quotidiennement serait inexistante.Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir.
Après tout...
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The perfect shoot
De TodoKiara, 25 ans, travaille dans la fédération sportive de basket-ball de Chicago. Lors du tournoi annuel " Summerball", son supérieur lui confie l'organisation de celui-ci. Pour elle, cela ne lui posa aucun problème... Ou presque ! Sur la liste des j...