Sakura : la Porteuse des Éléments

Séparation

En fait non, Laya et Minho, mon autre meilleur ami, me laissent leur expliquer sans m'interrompre la raison de mon absence de la veille :
- J'ai développé mes Talents et ma famille à voulut que je leur montre. Ensuite j'ai été inconsciente quelque temps puis quand je me suis réveillée, on m'a annoncé que je partirais demain pour Saah.
- Attends... QUOI !?!
Je ne peux dire si l'exclamation est venue de Laya, de Minho ou des deux en même temps, car je me perds dans mes pensées. En fait ça ne m'étonnerait pas que ce soit Minho, vu son caractère impulsif et colérique. Malgré ça, il sait être calme et compréhensif.
- J'ai bien entendu ? Tu pars pour Saah ? Mais pourquoi ? Et pour y faire quoi ? Tu ne vas tout de même pas nous laisser, insiste Laya.
- Oui tu as bien entendu. Et oui je pars pour Saah. J'y vais parce que je n'ai pas le choix, pour étudier à l'Académie. Et si... je vous laisse. Mais c'est parce que je n'ai pas le choix, je me répète.
- Mais tu reviendras pour les vacances et les week-ends quand même ?, me questionne Minho, dont les beaux yeux bruns brillent de... de tristesse ?
- Oui, mais seulement les vacances. Les week-end c'est trop court.
- Ah...
Je vois bien qu'ils sont déçus et qu'aucun des deux n'a envie que je parte mais c'est si c'est le seul moyen de protéger mon village de mes Talents, et des Éléments, je dois m'y plier.
Je le leur explique du mieux que je peux.
Puis ils vont en cours et moi, je rentre chez moi afin de faire mes valises. Enfin... je n'ai qu'un petit sac avec des photos et des livres. Le reste c'est l'Académie qui le fournit.
Avec mes amis, on s'est séparé comme ça, mais en fait c'est dur de partir sans vraiment leur dire au revoir.
Je les revois dans quelques mois, mais ils vont beaucoup me manquer...
Ma mère vient me chercher dans ma chambre pour m'expliquer les derniers préparatifs du voyage. Je partirais donc demain avec Keleana pour la capitale de Tah et pour l'Académie.

Le lendemain matin, à l'aube, je suis sur mon cheval en compagnie de mon aînée et je salue ma mère et Grand-mère une dernière fois avant de partir sans me retourner.
Les larmes me piquent les yeux mais je me force à ne pas pleurer. Je ne dois pas me retourner sinon je sais que je n'arriverai pas à partir.
Alors je ne me retourne pas. J'avance, les yeux fixés vers mon destin.