Chapitre 4

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Chapitre 4

Musique : supermassive black hole - Muse
                                                              Aza Cruz 

Nous passons le reste de la journée à analyser les statistiques des achats de Riccardo. Et dans tous ces chiffres seulement 20% de marchandise est achetée pour le casino. Quelque chose m'échappe.

- Tes cheveux sont d'un blond éclatant.

Je grince des dents épuisé par Ronan et Jace qui ne cessent de flirter. Il est vrai que Jace est bel homme, une corpulence dans l'ensemble agréable à regarder, un visage angélique et doux mais masculin tout de même. Et évidemment des cheveux dorés bien coiffés. De plus il est très intelligent et gentil. Forcément que Ronan veut se le faire.

Je suis assis sur la banquette avant de notre limousine aux côtés de Jace qui regarde l'ordinateur face à moi. Ronan derrière nous ne cache pas son désintérêt pour ce que je fais. Préférant tripoter les mèches du blondinet.

Je lève les yeux en l'air en soufflant rageusement du nez. Ils me donnent envie de leur tirer deux balles dans leurs têtes d'abrutis. Ils ne se connaissent que de très récemment et pourtant ils flirtent tout naturellement. L'homme est répugnant.

- Allez vider vos couilles ailleurs.

Ma voix laisse un blanc refroidissant. Je ressens leurs quatre yeux me brûler comme si c'était moi le problème. Ma colère monte au fur et à mesure qu'ils ne fassent rien. Mais alors que j'allais me lever pour partir travailler ailleurs, Ronan assit sur la banquette arrière, vient poser son menton sur notre banquette, venant coller son souffle prêt de mon oreille.

- Mes couilles t'emmerde Gamin.

Sa voix est roque et écrasante comme jamais elle ne l'avait été auparavant. Il est un homme captivant, il sait qu'il attire l'attention, et lorsqu'il prend sa carapace de gros connard séducteur, il pourrait avoir métaphoriquement le monde. Le monde à par moi et je me dois de le lui montrer.

Je saisis l'ordinateur sans hésitation avant de me retourner, fou de rage. Je jette l'appareil sur Ronan qui n'a pas le temps de l'esquiver, se le prenant dans la figure. Je me réjouis de voir un liquide écarlate s'écouler de son nez. La douleur lui va si bien. M'allait-elle bien à moi aussi ? Est-ce pour ça que des hommes s'acharner sur moi ? Bien-sur, tout me va.

Ronan sort donc de la voiture en claquant la portière derrière lui. Je n'avais même pas remarqué ma respiration saccagée. Je bascule ma tête sur le dossier de la banquette.

- Pourquoi Ronan t'appelle « Gamin » ?

La voix de Jace me rappelle soudainement sa présence. Sa question me prend de court. Je n'y avais jamais réfléchi. Que je me souvienne il m'a toujours appelé ainsi. Bien que je sois éperdument convaincu que ce surnom est naît dans le seul but de provoquer ma colère.

- Ne sois pas jaloux Jace. Mais si ça t'inquiète tant, on ne joue pas dans la même cours toi et moi.

sur mes mots je sors de la caisse en claquant à mon tour la portière. Je ne supporte aucun de ces abrutis.

La nuit est tombée, le tournoi reprend donc son cours. Les horaires étant tardives. Notre mission de repérage se poursuit. Je me mords la joue jusqu'au sang tant être accompagné de Ronan me tends.

Je passe le portique de l'entrée pour rejoindre la salle principale. Dès lors où je me trouve dans la pièce, mes tympans se mettent à siffler. Le bruit est assourdissant. Les lumières sont à la limite de me rendre aveugle, je suis déjà agacé par cette soirée.

La décoration de la pièce est dans un style de milliardaire entre autre. Des rideaux en velours rouge, des tables en verres. Les gens peuvent boire à l'étage protégés du vide par des bordures dorées. Les Torres sont insupportables jusque-là leurs façons de décorer.

Je décide d'aller reprendre mes esprits dans le petit couloir adjacent à la grande pièce. Il est plus sombre et plus calme, exactement ce qu'il me faut.

J'essaye de sortir mon paquet de clope quand on me plaque contre le mur. Un léger bruit m'indique que mes cigarettes sont au sol. Une main s'est posée sur ma bouche et lorsque j'ouvre les yeux le visage de Ronan m'apparaît. Ses traits sont tirés par la colère. Il charcute sa lèvre de frustration alors que ses yeux me fusillent.

- Ne crois pas t'en sortir après m'avoir blessé gamin.

Un amusement me prends quand je remarque une légère blessure sur son nez dû à mon lancé de projectile. Mais je ne comprends pas pourquoi il vient m'attraper comme un taré alors qu'il sait pertinemment que je ne m'excuserai pas.

- Je ne te lâcherai que lorsque les mots magiques te sortirons de la bouche petit.

Il me parle comme à un enfant de 5ans et ça commence à me faire monter en pression. Mais décidant de choisir l'option de la perspicacité, je me contente de lui montrer sa main sur ma bouche avec mes yeux. Il comprend et la retire, déjà un sourire de victoire incurve ses lèvres. Mais, mes yeux s'affaissent pour devenir plus menaçant et sans qu'il n'est le temps de prendre en compte la situation, je crache sur sa paire de chaussures cirées.

Je le pousse tendis qu'il regarde ses chaussures. Je trace mon chemin en prenant garde à le surveiller dans le coin de mes yeux. Je le vois marcher vite pour me rattraper, alors avant qu'il n'y parvienne je me retourne et sors mon fling de ma poche interne pour pointer le canon sur son front. Aucun signe de surprise ne le trahit. Ses muscles sont décontractés. Ses yeux ne fixent pas mon arme, ils me fixent moi. Moi qui pourtant, joue avec sa vie.

- Abaisse moi au niveau de môme si ça te chante Martinez, mais ancre toi bien dans le crâne que je n'hésiterai pas à te descendre.

Je ne suis pas un enfant naïf et je ne suis pas un ennemi facile à abattre. Cette information semblait lui être sortie de l'esprit, et étrangement ma tentative de pression a fonctionné. Aucune répartie insupportable ne sort de sa bouche. Il se la ferme. Enfin.

Je range l'arme au même endroit d'où je l'en ai sortie et sans un regard en arrière je pars. Je n'avais pas le pouvoir d'imposer ma présence, d'infliger une peur aux gens de par ma personne. Aujourd'hui si. Je suis crains et c'est tout ce que j'ai toujours voulu.

Mais alors que je me pense enfin en paix. Un autre abruti sort de nul part. Mais pour celui la, lorsque je sortirai mon fling, ce sera pour le flinguer.

Riccardo.

- Je ne pourrai malheureusement pas passer la soirée à vos côtés Soren, j'ai des obligations ailleurs. Mais je tenais à venir vous voir en personne.

Qu'à-t-il de plus précieux que son casino ? Qu'à-t-il de plus précieux que ses fantasmes ? Quelque chose m'échappe, cette même impression que lorsque j'ai découvert que 80% de ses achats étaient dédiés à un autre usage que son casino.

Fin chapitre 4

On commence à entrer dans la confrontation ! 🫣

Suis moi je te fuisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant