Chapitre 10

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Ryo – Dimanche 16 décembre 2024 – au matin

Mon réveil n'est autre que Vito qui vient déranger mon sommeil. Déjà que mon sommeil est léger et non complet, ce petit con vient me réveiller. Il vient tirer les rideaux et laisser passer la lumière du soleil jusqu'à mon visage.

"Aller debout là-dedans. Dimanche est une journée bien chargée pour nous!" lâche-t-il.

Je l'entends aller réveiller Cléon dans l'autre chambre. Nous avions mis en place un programme pour le dimanche, enfin nous savions qu'il fallait plus ou moins s'y tenir. La journée devait commencer par un footing, suivie d'une séance de musculation dirigée par Vito.

Qui dit dimanche, dit ménage. Nous devions mettre de l'ordre dans nos appartements. Et comme ils sont chez moi, c'est dans le mien qu'il faudra faire le ménage. Nous tournions à tour de rôle pour aider les uns et les autres au nettoyage de leurs apparts. Pour le reste de l'après-midi, nous étions libres, mais le plus souvent, nous nous occupons des affaires, vérifions les vidéos surveillances autour de l'entrepôt avec Cléon, afin de s'assurer qu'il n'y ai ni taupe, ni voleur, ni intrus. Et pour la soirée, nous allons au bar en général, sauf qu'aujourd'hui nous avions la réunion pour la mission de demain.

Je me lève directement pour filer dans la salle de bain. Je me débarbouille rapidement et enfile une tenue de sport. En allant dans la cuisine, je remarque que les garçons sont au taquet, prêt à quitter l'appartement. J'attrape trois bouteilles d'eau pour leur donner et nous quittons l'immeuble pour courir. Vito est un amoureux du sport, légèrement excessif mais surtout trop bon pour que Cléon et moi le suivons derrière. Celui-ci remarque que nous ne tenons pas le rythme et ralentit la cadence.

Je sais courir, je me débrouille, tout comme Cléon, seulement, Vito va beaucoup trop vite pour nous. Monsieur a l'habitude de faire du sport depuis qu'il est jeune, et je suis sûr qu'il a fait de l'athlétisme pour être aussi bon. Faut dire qu'avec le baseball, il fallait mieux savoir courir vite pour attraper la balle.

"Tu courrais aussi vite pour attraper la balle au baseball? Tu devrais être sacrément doué dans ton sport !" déclarais-je.

L'intéressé se retourne pour me répondre: "C'est vrai que j'attrapais toutes les balles. mais j'avais surtout de la force dans les bras pour envoyer valser la balle! Vous auriez dû me connaître avant et venir me voir lors d'un match. Vous auriez été tellement surpris par mon niveau que vous seriez devenus mes fans numéro 1."

"A l'occasion, si tu rejoues, je veux des places VIP pour te voir." lance Cléon.

"Et ne m'oublie pas surtout, je veux venir aussi" rétorquais-je.

"Bien sûr, vous êtes déjà mes fans après tout, pas vrai les filles?" dit-il en rigolant.

Je lève les yeux au ciel, excédé par ses blagues de mauvais choix. Vito est le plus comique d'entre nous, même si Cléon peut s'y mettre parfois. Je ne suis pas ce genre de personne, solitaire et peu bavard, je me contente souvent d'écouter lors des conversations et d'intervenir seulement lorsque je le dois.

Enfin ça, c'était avant de la rencontrer, puisque depuis que j'ai croisé son regard, les mots sortent tous seuls. Je deviens plus à l'aise en sa présence et discute plus facilement. Les gars l'ont remarqué dernièrement et nous en avons discuté.

"Bon aller, les 10 kilomètres ne vont pas se faire tout seul." déclare Vito.

Il accélère alors le rythme pour tenter de nous motiver et surtout de nous semer. Obligés de le suivre, Cléon et moi accélérons pour le rattraper. Nous n'avons pas arrêté ce petit jeu sur les 45 minutes de course. J'étais à bout de souffle, tout comme Cléon. Vito, lui, se pavanait devant nous l'air de rien. L'eau coulait lentement le long de son tee-shirt lorsqu'il buvait, il faisait son petit tour de drague pour la journée puisqu'un groupe de filles nous mataient.

BlueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant