Capitulum 36

379 30 3
                                    

La fraîcheur de l'eau tiède s'écoulant avec calme sur mon visage me fit ouvrir les paupières. Les caresses de Jiël'ir sur ma peau m'aidèrent également à m'éveiller en douceur.

Ces moments étaient toujours aussi bons et agréables.

— Nous repartons dans la grotte ? demandai-je tout en m'étirant le haut du corps.

— Oui, il se fait tard. Prenons encore quelques instants là-bas avant de repartir dans notre nid.

Je hochai doucement de la tête, heureux à l'idée de pouvoir me déraidir un peu les jambes avant de rentrer. Il devait certainement rester d'autres personnes au banquet. J'espérais échanger quelques mots avec ces dernières.

J'appréciais écouter les récits des voyageurs venus de loin. Il n'était pas rare de trouver quelques marchands acceptant de vendre à prix réduit leurs étoffes également.

Je me redressais et quittais les bras du guérisseur afin de l'aider à réveiller certains de nos compagnons.

Indra dormait profondément et un peu de sang avait coulé aux coins de ses lèvres. Il avait encore essayé de mordre l'un d'entre nous et cela s'était naturellement terminé par un échec.

Gormïé l'avait enfermé aux creux de ses bras. De jolies traces de crochets s'entendaient sur l'entièreté de ces derniers. Indra devait vraiment être affamé. C'était presque amusant à voir.

J'étais heureux de ne pas avoir été le mets du serpent, pour une fois.

Je laissais mes doigts parcourir le visage du juvénile avant de les remonter vers la peau meurtrie du reptile dans son dos. Mes effleurements firent ouvrir instantanément les paupières de ce dernier, Gormïé étant toujours en alerte et très protecteur alors il veillait plus qu'il ne dormait.

Le jeune démon ne donnait cependant pas l'impression de vouloir sortir de ses songes. Les légers sifflements ensommeillés qu'il produisait étaient adorables.

Gormïé finit par m'aider en dévorant sa nuque et son épaule de baiser et douces morsures. J'aurais presque voulu recevoir le même traitement à mon réveille.

Indra prit le temps de sortir de son rêve, faisant même semblant de s'y trouver encore afin de profiter d'un peu plus de douceurs.

Je fus sur le point de m'allonger à leurs côtés lorsque les mains brûlantes de Nâga se posèrent sur mes hanches. Son aura enflamma davantage mon corps et je ne me risquais plus à vouloir me recoucher.

— Si nous voulons profiter encore un peu du banquet, nous devrions partir rapidement. Tu ne penses pas ? murmura-t-il à mon oreille tout en me faisant trembler.

Je ne pus répondre tant je me sentais me liquéfier. Il me tourna doucement face à lui, profitant, par la suite, de partager une étreinte ardente, mais pas moins douce.

Sa chaleur résonnait en moi, se contenant à peine de tout ravager dans tout mon être. Nâga était terriblement impatient en ce moment et je le sentais clairement de par sa puissance.

Il lui tardait autant qu'à nous tous que son énergie devienne enfin une vie en moi.

Le baiser qu'il m'offrit sur mon cou fit presque exploser mon cœur. J'étais sur le point de m'effondrer contre lui, comme toujours. Mon cœur battait si fort qu'il semblait sur le point d'exploser.

Arún passa dans mon dos et fit s'écouler un peu d'eau le long de mon corps. J'en fus à peine rafraîchi, mais cela m'aida légèrement à reprendre contenance.

— Il ne faudrait pas que notre bel faé prenne feu à force de rester avec nous... Tout le monde est réveillé, nous pouvons y aller, déclara le demi-lebraude.

Serpens NaturaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant