Son père a tué le mien [ Réécriture ]

chapitre- 17 guerre

Je suis à terre, mais je me relève doucement. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser, et les larmes continuent de couler sur mes joues. Ma vue est brouillée, mes pensées se mélangent, et je lutte pour retrouver mon souffle.

Je dois partir tout de suite !

Je ne sais pas comment ni pourquoi mon père est encore en vie, mais c'est ma chance... S'il est là, je dois le sauver, le protéger. L'idée qu'il soit peut-être en danger m'obsède, rendant chaque seconde d'attente insupportable.

Sans perdre une seconde de plus, je sors des toilettes en courant et traverse les couloirs à toute vitesse. Je n'ai qu'une idée en tête : papa. J'atteins l'extérieur rapidement, mes pas résonnent sur le sol, et je repère un taxi au loin. Mon souffle est court, mon cœur prêt à éclater. Sans réfléchir à un plan précis, je me précipite vers la voiture, mes mains tremblantes ne lâchant pas le téléphone volé.

-Le port Khlong Toei, s'il vous plaît, dis-je au conducteur d'une voix à peine contrôlée, presque implorante.

Pendant le trajet, je ne peux m'empêcher de tourner la tête à droite et à gauche, espérant voir le port à l'horizon, guettant la moindre silhouette familière. Mes pensées s'emmêlent, des scénarios d'espoir et de peur défilent sans fin dans mon esprit. Mes mains tremblent sans arrêt, et je tente désespérément de trouver un plan, mais rien de cohérent ne vient. Mon esprit est obsédé par une seule chose : papa. Je revois son visage, j'entends sa voix, et une nouvelle vague d'émotions m'écrase la poitrine.

Je ne remarque même pas le temps qui passe. Les 15 minutes de trajet s'écoulent comme un battement de cœur, chaque seconde marquée par l'angoisse. Quand je lève enfin les yeux, le port est devant moi, gigantesque et silencieux. Sans réfléchir, j'ouvre la portière et sors précipitamment du taxi, oubliant même de payer. Le vent froid de l'extérieur me frappe, me ramenant à la réalité.

Je suis là. Le port Khlong Toei. L'air est chargé de l'odeur de l'eau salée et du métal. Mon regard balaie frénétiquement l'endroit à la recherche d'un signe, d'un mouvement. Je serre les poings, le cœur battant. Où es-tu, papa ?

Je cours sans me retourner, le cri furieux du conducteur se perd dans le vent.

-Eh ! Reviens ici ! Sale gosse ! crie-t-il, sa voix résonnant comme un écho lointain.

Mon souffle est court, mes jambes tremblent, mais je ne ralentis pas. Chaque pas me rapproche du port, chaque mètre me rapproche de lui. Mon regard scrute frénétiquement les environs à la recherche de signes de violence, d'une bagarre, du fracas des armes. Rien. Le silence m'assourdit, me pèse sur la poitrine.

Je tourne brusquement entre deux conteneurs massifs et mes yeux se posent enfin sur un immense yacht, imposant et luisant comme un prédateur. Des hommes armés patrouillent devant l'entrée, leurs regards acérés balayant le périmètre. Mon instinct me hurle que c'est là.

-Si ce n'est pas ici, je ne comprends pas... murmurai-je.

Je tente de m'approcher, mais un mouvement me trahit. Trois hommes apparaissent, surgissant de l'ombre comme des spectres, et m'agrippent violemment. Je me débats, mais leurs mains sont des étau de fer.

-LÂCHEZ-MOI ! criai-je, la panique perçant ma voix.

Ils me traînent, mon corps se heurtant aux parois métalliques des couloirs alors que nous avançons. Des portes s'ouvrent et se ferment, des visages inconnus se tournent brièvement avant de reprendre leur indifférence. Mon cœur bat si fort que j'en ai la nausée. Finalement, ils m'jettent dans une pièce éclairée par des lampes.