Bugiardi [En Réécriture]

4. Bellissima

Lys, appartement de Vallea, 17h

-Crois pas que j'ai oublié ta merveilleuse blague, ma chère amie, lance Val.

Nous sommes dans la salle de bain depuis presque deux heures, nous nous préparons pour aller à la fête de Lorenzo. La fête commence qu'à 21h mais vous savez aussi bien que moi que se préparer avec sa meilleure amie pour aller à une soirée est le meilleur moment que l'on puisse passer.

Il nous reste seulement quatre petites heures pour finir de nous préparer. Mais je dois aussi passer à ma nouvelle maison pour voir si tout est en état, je veux m'y installer demain soir au plus tard.

-Tu m'écoute Lys ?

-Excuse-moi mais je n'entends rien avec le volume maximal de ta musique, je réponds à mon amie en me bouchant les oreilles.

La musique est si forte que les murs de son appartement tremblent, les voisins doivent sûrement nous détester. Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de leur avis ? Ils n'ont pas qu'à être si aigri, la vie est belle, il faut garder le sourire.

-Tu vas dormir où ce soir ? Tu veux que je te laisse les clés de mon appart ? demande-t-elle.

-Je dois passer voir ma nouvelle maison alors je ne pense pas que ce soit nécessaire. D'ailleurs je vais y aller tout de suite et je finirais de me préparer après, lui dis-je en prenant ma veste.

-Tu m'abandonne maintenant ? dit-elle avec de fausses larmes aux yeux.

-J'en seulement pour 15 minutes maximum, tu peux te passer de moi non ?

-Non clairement pas. Je fais comment s'il y a des voleurs ? Ou des kidnappeurs ?

Je secoue la tête et sors de son appartement. Avant que je ne claque la porte derrière moi, je l'entends marmonner qu'elle va mourir et que je regretterai toute ma vie de l'avoir laisser se boucler les cheveux toute seule. Elle est vraiment intenable ! Je ne sais pas comment Lorenzo fait pour la supporter à longueur de journée, il doit être fatigué !

Je prends la route en direction de mon nouveau chez moi, j'espère que je vais m'y plaire ! C'est ma première maison, c'est mon tout premier chez moi. Pas celui des autres. Le mien. Je suis tellement excitée à l'idée de me retrouver seule dans ma maison que je roule largement plus vite que la limitation de vitesse. Ce n'est pas si grave que ça, pas vrai ? Qui va dire quoi même ?

J'entends ma chanson préférée, je suis obligée de monter le son. Impossible de faire autrement.

Je chante, je monte encore plus fort le son, je m'ambiance, et bien sûr j'appuie sur l'accélérateur.

60... 70... 80... 90... 100... 110... 120... 130 km. J'atteins les 130 km en moins d'une minute. Et tout ça sur une petite route cachée par d'immenses arbres.

Le bonheur. Je continue de chanter, je suis seule sur cette route :

Play with fire

Play with fire

Fire, fire

I've always liked to play with fire

J'ai toujours aimé jouer avec le feu, soyez en certain.

~

J'arrive enfin devant une énorme maison, elle est seule au bord de la plage. Je sais d'avance que je vais l'aimer. La façade ne me donne qu'une envie, celle de rester ici et d'abandonner Vallea pour la soirée. Les murs extérieurs sont faits de pierres blanches et je vois d'ici que la maison est remplie de baies vitrées et d'énormes fenêtres donnant sur la mer en face moi.