Memories

Chapitre 17

Gabriel

Reflections, The Neighbourhood

L'anniversaire de Bella ce week-end m'a épuisé ; on a passé la soirée devant des films d'horreur à crier au point d'en perdre la voix.

La porte de mon casier claque sans que je m'y attende. Mon visage se tourne vers l'auteur de cette acte, et je tombe nez à nez sur Lizzie.

— Qu'est-ce que tu me veux ?

Elle m'ignore, répondant à un message. Je souffle et décident de partir, mais sa main s'agrippe à mon poignet.

— J'ai besoin d'un renseignement, dit-elle en daignant enfin me regarder, sur Raphaël.

— Oui, ça je savais, merci.

Elle me sourit faussement en replaçant ses longs et épais cheveux noirs légèrement ondulés dégageant ainsi son visage.

— Tu sais s'il a quelqu'un pour le bal ?

C'était sûr. Je secoue négativement la tête pour lui signifier que non.

Elle affiche un grand sourire satisfait et s'en va sans un mot, jetant un regard derrière moi.

— Elle te voulait quoi ?

Je me tourne vers Raph, qui étudie curieusement le départ de Lizzie. Elle marche comme sur un podium d'un défilé de mode, ses cheveux suivent le mouvement en coordination avec ses hanches, dont la démarche marque, sans que se soit exagéré.

Elle est hypnotisante.

— Je crois qu'elle veut retenter un truc avec toi, je réponds en examinant sa réaction.

Il hausse les sourcils, toujours en la regardant.

— Fais gaffe, tu baves, ducon.

Je le laisse à sa contemplation agacée et rejoins Sienna au CDI pour l'aider à réviser.

La pièce est plongée dans un silence morbide qui m'oppresse déjà. J'aurais préféré travailler dehors, mais Sienna ne supporte pas le bruit pour réviser. Elle est assise à une table de quatre près des longues baies vitrées en compagnie de Lucy avec qui elle parle.

Je passe devant la dame qui surveille la pièce, occupée à ranger des livres dans les grandes étagères ; elle ne remarque pas ma présence, et c'est mieux ainsi.

L'année dernière, je venais souvent avec Rosalie, et disons qu'on faisait plus de bruit que de travail. À tel point qu'on a été interdits d'accès pendant plusieurs mois.

Je m'installe sur la chaise en face des deux, posant mon sac à mes côtés en soupirant.

— Qu'est-ce que t'as ? demande Sienna.

— Ton frère.

Je m'affale sur ma chaise, les bras croisés, fatiguée.

Elle ne réagit pas plus que ça et son expression faciale laisse entendre que c'est une habitude que je me plaigne de lui.

— Bon, tu le lui dis ou c'est moi, demande Sienna a Lucy