TROIS JOURS PLUS TARD.
Chacun de mes mouvements me faisait souffrir à en hurler, je criai, hurlai. Je baissai les yeux sur mon ventre entaillé. Mes mains étaient pleines de sang qui coulait à mes pieds.
Je levai le regard et croisai les prunelles vides des yeux d'une femme. Elle avait l'air à peine adulte et son cadavre gisait à mes pieds.
- ¿Por qué hiciste eso? m'entendis-je hurler. ¿Por qué ella? Ella es solo una niña pequeña!
(Pourquoi t'as fait ça?) (Pourquoi elle?) (Ce n'est qu'une fillette!)
Je fusillais du regard un grand homme brun à la barbe naissante. Son expression me faisait froid dans le dos, c'était comme s'il était prêt à me démembrer à mains nues. Bien qu'il était à au moins cinq bons mètres de moi, il arriva devant moi en trois pas, furieux. Il leva la main et la claqua sur ma joue couverte de larmes.
- ¡Cállate la boca, perra! me hurla-t-il. ¡No tienes derecho a culparme! ¡Soy tu padre y ni siquiera es tu madre! Una perra más, vienen pero no se van ¡Ya te lo expliqué! ¡Así que ahora vete a tu habitación y no dejes que te escuche más!
(Ferme ta gueule espèce de salope!) (Tu n'as aucun droit de m'en vouloir! Je suis ton père et ce n'est même pas ta mère! Juste une autre pétasse, elles viennent mais elles ne repartent pas je te l'ai déjà expliqué! Alors maintenant vas dans ta chambre et que je ne t'entende plus!)
Je tournai lui tournai le dos et couru à l'étage en claquant ma porte. Un homme d'une trentaine d'années, une bouteille de téquila à la main, s'avançait vers moi avec un regarde affamé, pas affamé de nourriture, affamé de moi.
Je ne compris pas ce qu'il me voulait et je ne le reconnus pas. Il m'attrapa par le bras avant de me forcer à me mettre devant le miroir de ma chambre.
- Deja que suceda, cariño, solo quiero hacerte bien, no tienes nada que temer...
(Laisse toi faire ma belle je veux juste te faire du bien tu n'as rien à craindre...)
Il avait murmuré ça à mon oreille tandis que je gardais les yeux fixés sur mon visage terrifié. Je devais avoir douze ou treize ans. Ses mains commencèrent à glisser le long de mon corps.
J'étais incapable de bouger, pétrifiée par ses gestes. Il passa ses mains sur mes hanches avant de défaire sa ceinture.
- Hé, me chuchota quelqu'un d'une voix douce, tout va bien Délya c'est fini. Tout est fini.
Je tremblai alors que Carter retirait sa main de mon épaule pour venir me caresser gentiment les cheveux. Je transpirais comme si je venais de courir un marathon alors que j'étais couchée en boule dans mon lit.
Je levai les yeux vers Carter et croisai son regard inquiet. Je lui souris doucement.
- Je vais bien, soupirai-je en essayant de reprendre mes esprits, j'ai juste fait un cauchemar.
Il retira sa main de mes cheveux et s'assit à côté de moi sur le lit. Il m'attira contre lui et se remit à me caresser les cheveux.
- Prends ton temps pour te calmer, répondit-il doucement, je ne bouge pas.
Bien que je sois toujours sonnée, je me détachai de lui et sortit du lit. Je n'étais pas à l'aise à l'idée d'être couchée contre lui alors que je portais seulement un des T-shirts que j'avais achetés lors de mon escapade avec Savannah trois jours plus tôt. Les images de la scène de mon viol étaient toujours ancrées dans mon esprit.
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Souviens toi
RomanceDélya, une espagno-américaine de 20 ans, se réveille dans une maison inconnue sans aucun souvenir. Elle voudrait alors s'en créer de nouveaux mais ils la rattrapent toutes les nuits. Heureusement, ses hôte - Savannah Harris, un magnifique brune, Car...