Trois coups

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Hope :

Lorsque je pose le pied hors de la voiture, le cri d'une voix féminine se fait entendre; celle de Winter.

Je l'aperçois se jeter dans les bras d'Hayden qui fait mine de ne pas apprécier cette proximité soudaine mais c'est bien évident que ce n'est pas le cas.

Après cette accolade forcée la jeune femme aux cheveux noirs marche en direction de moi qui suis plantée tel un arbre. En toute honnêté je redoute sa réaction puisque notre dernière intéraction se résumait à moi qui la menaçait.

C'est fou comme elle arbore une aura puissante, qui vous fait sentir invisible. Sa démarche assurée ne m'anonce rien de bon, je suis tellement morte...

Lorsqu'elle arrive à mon niveau, je déglutis une dernière fois et me prépare à un futur choc, mais mon corps se fige puisque ses bras viennent m'entourer.

Ma bouche s'entrouvre et sa bouche près de mon oreille me susurre :
— Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis heureuse que tu ailles bien.

Waw ! Ces mots qui semblent si insignifiants ne le sont absolument pas pour moi. Je ferme les yeux pour profiter de cette accolade et je place mes bras à mon tour, dans son dos.

Son parfum assez masculin qui me rappelle celui d'Hayden empli mes narines, je ne connais absolument pas le passé de cette femme mais si un jour elle est prête à me le confier je serais la plus heureuse.

Ce doux moment est coupé par des cris soudain :
— HOPE !

Je me retourne et vois Aaron courir à toute vitesse sur moi. Je m'écarte de Winter avant de m'accroupir pour me mettre à la hauteur de l'enfant qui se jette dans mes bras.

Je jette un coup d'œil inquiet à Winter qui me dit :
— Il a besoin d'un peu de repos mais ses blessures sont mineures, il a eu beaucoup de chances.

— Parfait... J'exprime dans un soufflement soulagé.

Aaron s'écrit soudain :
— On va jouer !

Avant d'agripper ma main et celle de Winter et de nous tirer vers la plage.

Nous courons derrière l'enfant et je suis surprise par la proximité de la mer par rapport à la villa toute blanche de l'extérieure.

Nos trois rires spontanés se mélangent donnant la plus belle des chansons.

Mais cet enfant est inarrêtable, après une partie de football avec des cages imaginaires, une baignade dans la mer et une bataille de lancée d'algue, Aaron continue de courir dans tous les sens.

Il commence à se faire tard et Winter et moi étant à bout de force nous nous asseyons sur le sable encore chaud, les pieds dans l'eau.

— Comment on va enlever le sable de sa tête ? Je ne m'y connaît pas du tout en cheveux crépus. Ronchonne mon amie.

— Je n'en ai pas la moindre idée...

C'est notre second moment d'intimité entre Winter et moi et cette présence féminine me fait le plus grand bien.

Les remords ne cessant de me tourmenter je m'écris :
— Je suis désolée !

— Je suis désolée Hope... Prononce Winter au même moment.

Nous éclatons de rire face à cette coincidence mais je ne peux m'empêcher de la questionner.

— Pour quelle raison t'excuses-tu ?

— J'aurais dû être plus là pour toi. Mais honnêtement je pensais que tu allais simplement mourir, tu dois avoir quelque chose de spéciale pour qu'Hayden t'autorise autant de chose.

Hopeless romantic (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant