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Athena

Assise sur une chaise de l'îlot central remuant ma cuillère dans ma troisième tasse de café de la soirée en attendant le retour de Mélina, Diego et l'autre psychopathe, bien sûr, ils avaient choisi la pire personne pour garder un œil sur moi : Mika, cette connasse me prend la tête depuis déjà hier soir et je commence vraiment à en avoir marre d'elle. Tiens, quand on parle du loup, du coin de l'œil, je vois la fausse rousse entrée dans la cuisine toujours cet air insupportable plein d'arrogance et de vanité qui me donne envie de lui arracher les yeux.

— Benny a dit que tu devais demander pour le café ! Siffle-t-elle en m'arrachant ma tasse de café des mains.

Je soupire tout en serrant les poings avant de me lever de mon tabouret pour me planter devant elle, c'est fou comme une fille comme elle arrive à me faire tourner en bourrique.

— Rends-la-moi. Soupirais-je calmement malgré la colère audible dans ma voix.

La fausse rousse ricane face à mon ordre, puis elle me tend la tasse, mais à l'instant où je tente de l'attraper, elle la lâche, laissant la porcelaine se briser sur le sol dans un bruit de fracas désagréable qui se mélange à son rire. Je sens la colère bouillir en moi, autant parce que je ne supporte pas ce qu'elle venait de faire, mais aussi parce que je commençais peu à peu à arriver à mon point de rupture, ça faisait trop longtemps que j'étais là et que je retenais ma colère, mais plus elle appuyait sur mes boutons, plus j'avais une envie de meurtre.

— Comment est-ce que tu vas expliquer à Benicio que tu as cassé sa tasse ? Demande Mika d'une voix atrocement désagréable et pleine de vanité.

Je baisse les yeux sur le café mélanger au bout de verre qui s'infiltre sous mes chaussures, puis je relève les yeux sur la rousse avec son bras plâtrait, et je me dis durant un instant que la frapper à cet endroit serait une bonne idée, mais c'est un coup bas et je ne joue pas comme ça.

— C'est simple, tu lui expliqueras que la salope qui lui sert de pute l'as fait ! M'exclamais-je en m'éloignant.

Je crois entendre un petit hoquet de choc quitter les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle entend ma réplique ce qui me provoque un rire moqueur, mais je ne prends pas la peine de me retourner et me contente de monter dans ma chambre, cependant, en entendant les talons de Mika raisonner dans les escaliers, je comprends qu'elle n'allait pas lâcher l'affaire si vite.

— Répète ! M'ordonne-t-elle en ouvrant si brusquement la porte qu'elle claque sur le mur derrière.

Mon Dieu, ce mur allait finir par casser à force que la poignée frappe si violemment le plâtre.

— Oh, en plus t'es une salope sourde ? Demandais-je d'un ton moqueur mélangé à du mépris.

Son visage se déforme sous le coup de la colère et elle s'élance vers moi, prête à me frapper quand le bruit de la sonnerie de la porte raisonne dans l'entièreté de la maison, son visage s'apaise soudain et elle s'éloigne, les poings toujours serrés.

— Tu restes ici !

Je lève les yeux au ciel, mais ne cherche pas à répliquer, me disant qu'elle allait sûrement voir l'une de ses amies ou quoi, mais dès l'instant où j'entends une voix étrangement grave, je comprends qu'elle avait juste demandé à son petit ami de la rejoindre ici. Je ne peux m'empêcher un rire à l'idée qu'elle ait invité un garçon ici, son ordre que je reste dans ma chambre prenant soudain sens, mais bien évidemment je n'avais aucune intention de l'écouter. Discrètement, je m'avance jusqu'à la porte de ma chambre que j'ouvre dans le plus grand des silences avant de descendre les escaliers, me cachant derrière le mur du salon pour écouter leurs discussions en espérant que ça soit vraiment croustillant.

ATHENA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant