Heather Hill :
Miami - avril 2025
– Dépêchez-vous ! je m'écris en fermant ma combinaison alors que les autres ont à peine enfilé leurs pieds à l'intérieur.
Je récupère mon casque et me précipite à l'extérieur de la pièce où Francisca et les autres sont toujours en train de se changer. Sauf que je ne fais pas un pas de plus avant de me retrouver entre les bras de Charles que je reconnais à son parfum.
– Lâche-moi Perceval ! hurle-je dans un mélange de cris et de rires qui provoquent les siens.
Sauf qu'il le fait alors que je ne m'y attendais pas et je manque de m'étaler sur le sol tandis qu'il en profite pour courir et monter dans le kart le plus proche. Il se met derrière l'un des deux volants et enfile sa cagoule et son casque sans s'occuper de ses cheveux qui partent dans tous les sens.
C'est Lando qui a proposé que nous privatisions une piste de karting pour pouvoir relâcher la pression. Et ce qu'il ne nous avait pas précisé, c'était que les engins avaient deux places. Les binômes se sont choisis rapidement : je suis avec Kika, Pierre avec Charles et Lando avec Carlos.
Nous avons décidé d'amener nos anciennes combinaisons, eux de leurs années précédentes en Formule 1, moi de Formule 3 et j'ai prêté celle que j'avais en F4 à la portugaise qui m'accompagne mais elle flotte quand même à l'intérieur. C'est la même chose pour nos casques et nous formons un beau mélange de couleur.
– Carlos ! lâche Norris en se mettant à courir vers son ancien coéquipier qui l'attend déjà, prêt à partir. On va gagner ! Je te le dis !
Charles lève les yeux au ciel avant de rabattre sa visière d'un geste expert :
– Moi j'ai dit qu'on pouvait être champion du monde et on voit où on est... râle-t-il alors que Pierre se pose à côté de lui.
– Je garde espoir ! lance le numéro 4 en levant le poing au dessus de sa tête. On va conquérir le monde !
Kika s'avance et m'attrape le bras pour m'entraîner vers le dernier véhicule encore vide. Elle se laisse tomber dans le siège et je fais la même chose, heureuse de me retrouver derrière un volant alors que j'y passe déjà presque toute ma vie.
Je ne suis jamais fatiguée de conduire.
Que ça soit un kart, un simulateur, une voiture ou une Formule 1, je ne veux jamais arrêter de ressentir ce que crée en moi la sensation d'avoir les mains posées sur un volant. Max a trouvé les mots parfaits pour ça : notre sport est devenu notre drogue et on n'en sera jamais rassasié.
J'enfile mon casque de F3 en même temps que les autres et souris quand j'entends Carlando débattre sur le meilleur goût de chips qu'on peut trouver aux États-Unis.
– On va les écraser, ne t'en fais pas, j'assure à Kika sachant pertinemment que nous sommes tous reliés par des oreillettes et des micros, parfaites pour se moquer des quatre garçons.
Mon amie rit et hoche la tête en me tendant sa paume pour un high five que je n'hésite pas une seconde avant de faire rencontrer nos mains.
– Dans vos rêves ! réplique Sainz pendant que nous nous plaçons tous sur la ligne de départ avec nos mini voitures de course.
C'est dans l'amusement que les feux au dessus de nos têtes s'allument et malgré ce que nos mots et nos comportements montrent, nous sommes tous prêts à partir dès qu'ils s'éteindront. Le karting et la Formule 1 ont beau être des sports très différents, les qualités pour réussir restent les mêmes.
VOUS LISEZ
𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐨𝐟 𝐑𝐢𝐬𝐤
Fiksi PenggemarHeather, nouvelle étoile montante de la Formule 1, prouve au monde que sa passion pour la vitesse et le danger n'a jamais été aussi importante que lorsqu'elle enfile son casque et se glisse dans sa voiture pour démarrer un nouveau Grand Prix. Sixièm...