Les sept frontières livre 2 Le gardien

La permission

Bon les gars on stop ici!
Voilà cela fait un mois que vous êtes séparés de vos familles respectives. En temps normal vous auriez droit à une semaine de permission. Mais nous devons vous former rapidement comme vous le savez sans doute déjà. Le palais est en manque de gardien. Beaucoup sont à la retraite, vous n'êtes déjà plus très nombreux et bien d'autres garde la frontière. Nous avons quelques soucis avec les résidents du Barrons. Donc, il ne vous sera accordé que quelques heures à partir de maintenant. Ace est ravi de revoir Cassie et sa mère bien que déçu de ne pas avoir la semaine règlementaire, enfin il peut céder à son impulsion du moment et tend la main vers la porte de chez lui de nouveau Diego l'arrête.
- M'enfin c'est quoi ton problème? Lui dit-il hors de lui chuchotant malgré tout pour ne pas se faire entendre des autres.
- Tout comme toi, je meurs d'envie de rejoindre les gens que j'aime mais je trouve ça étrange seulement quelques heures et puis ne penses-tu pas que ça leurs fera plus de mal que de bien ?
- Dans ce cas que compte tu faire?
- Aller acheter du matériel afin de revenir vivant et rapidement.
Fais donc cela, moi, je vais profiter de ces quelques heures avec ma mère et Cassie. En plus c'est interdit dans le règlement seulement ce qu'il y a dans le sac!
Ce que les autres ignores ne peut pas leur faire de mal répond il lui faisant un client d'œil

Sur ce il se tourne pour la troisième fois vers la porte et la pousse cette fois personne n'est là pour le retenir. Il fait noir, cette maison est minuscule mais elle lui semble bien plus précieuse que ce qu'il a entrepris... Ace s'assied dans le fauteuil de sa mère face à lui, il devine la silhouette de Cassie endormie en position fœtal dans le canapé du salon. Il ne fait pas de bruit afin de ne pas la réveiller, elle a un bras replié sous son oreiller et l'autre qui pend hors du divan. Elle fait tellement jeune, les traits détendus un sourire qui étire ses lèvres, Ace se demande à quoi elle peut bien rêve. Il lève les yeux et constate qu'elle le dévisage le regard encore embrumé de sommeil se met à chuchoter comme si il allait disparaître
- Je rêve ou tu es vraiment là, Ace ?
Il lui caresse la joue et lui répond tout aussi bas. - Oui je suis là mais seulement pour quelques heures dit-il en s'accroupissant devant elle. Cassie en a le cœur qui bat la chamade.
- On devrait aller réveiller ta mère elle sera tellement contente de te voir.
- Elle semblait fatiguée avant mon départ comment se porte-t-elle?
- Elle semble moins fatiguée mais elle se fait beaucoup de soucis pour toi.
Une ride anxieuse lui barre le front.
- Je fais ça pour pouvoir prendre soin d'elle, tu sais ?
Il passe la main dans ses cheveux en bataille et ne fait que les ébouriffés d'avantage, sa mèche lui retombe sur l'œil et il soupire Cassie lui répond sur la même tonalité sans savoir s'il la entendue.
- Je sais !
Il sourit, Cassie lui sourit en retour, elle s'assied et tapote la place où reposait ses pieds un peu plutôt pour qu'il s'asseye, elle se penche vers lui et le sert dans ses bras.
- Contente de te revoir, tu m'as manqué!
Au début, il semble un peu gêné, enfin il lui rend son étreinte de façon maladroite. C'est qu'ils ne sont pas habitués à de tels manifestations d'affection, mais Cassie avait besoin de s'assurer qu'il était bien là. Tout de suite, il se lève, se dirige vers le paravent derrière lequel sa mère dort. Il hésite, revient vers elle, retourne sur le côté du paravent. Il ne sait pas si il doit réveiller sa mère ou pas ? Il a à peine posé un pied près du lit qu'Auriane ouvre les yeux comme si elle n'attendait que lui, ce qui est sans doute le cas. Elle a les cheveux tellement emmêlés au dessus de la tête qu'on penserait qu'un oiseau y a fait son nid. Elle pose ses pieds nus, fins et ridés sur le sol froid sa robe de nuit frôle ses chevilles fragiles, elle met le peignoir molletonné qu'Ace lui a offert il y quelques mois avec accroché aux lèvres le plus beau sourire que Cassie ait vu depuis des mois. Il éclaire tout son visage et la rajeuni, il gomme chacune de ses rides, elle redevient pendant un instant la très belle jeune fille qu'elle était autrefois. C'est merveilleux que ce soit dû à la seule présence de son fils.
Cassie se hâte vers la petite cuisine, mets du bois dans la cheminée même s'il reste encore des braises. Il faut que le poêle chauffe il fait un de ces froid ces derniers temps, malgré la présence des Lokis et des Hélios qui combinent leurs pouvoirs pour chasser les nuages et réchauffer l'atmosphère, cela n'empêche pas le froid de Barrons de s'insinuer sournoisement dans chaque recoin des petites demeures, jusque dans vos os. Cassie prend la bouilloire sur l'évier et la rempli d'eau, se tourne pour prendre une chaise lorsqu'elle se heurte au torse solide et puissant d'Ace qu'elle n'avait pas entendu se faufiler, afin de prendre et lui tendre les tasses qui sont trop haute pour elle. Il lui lance un regard malicieux et ce sourire en coin qu'elle avait presque oublié et lui dit.
- Alors tu m'as déjà remplacé, ça a été vite dit donc!
Elle avait presque oublié que tous les matins au déjeuner c'était lui qui lui passait la vaisselle elle n'avait jamais eu à demander il était toujours là avant qu'elle aille esquissé la première lettre de son prénom. Et puis ce sourire en coin c'est typiquement lui. Auriane est assise sur une chaise, elle attend, patiemment qu'Ace s'asseye à ses côtés.
Merci Ace, va auprès de ta mère, je crois qu'elle t'attend! Lui dit-elle lorsqu'il se penche vers elle pour lui remettre les tasses.
Alors mon fils comment vas-tu ? Et cet entraînement ? Tu n'as pas... tu sais ?
Non je ne l'ai pas croisé maman ne t'en fais pas, et je vais bien maman, c'était difficile mais j'ai fais des progrès certains et toi comment vas-tu ?
Je vais bien fils, Cassie m'aide beaucoup. Bien qu'on m'ait proposé de m'installer et d'alléger mon travail au palais.
Cassie prend le café chaud et le dépose sur la table, leur sert à tous deux une tasse de café ainsi qu'à elle-même puis se tourne vers Auriane.
Vous n'avez pas à vous souciez de moi.
Non je reste ici, il n'y pas de discussion, tous mes souvenirs sont ici. Certes, il n'y a pas que des bons souvenirs, mais c'est chez moi. Ils changèrent de sujet en allant s'asseoir dans le divan, du côté gauche pour Cassie comme autrefois lorsqu'Ace était toujours avec elles, Cassie n'en revient pas qu'en si peu de temps, tant de chose aient changées... Il y a peu ils riaient tous les trois des régents et de leur discours pompeux à chaque cérémonie avant de partir pour les cours pour Ace et elle. Quand madame Campbell était déjà en retard.
Le garçon assis à ses côtés n'a plus rien de l'adolescent empoté et malingre dont elle se souvient... C'est un homme qui est là, à présent, musclé, tranquille et sure de lui. Il avait alors si peu confiance en lui. Il porte une paire de jeans noir, un t-shirt noir près du corps qu'on en devine sa musculature à travers le tissu. Il porte un fourreau sur la ceinture , il a posé les coudes sur ses genoux et entrecroisés ses doigts, ce qui fait saillir ses biceps sous son t-shirt. Elle s'en retourne dans la cuisine, troublée, chercher le paquet qu'elle a caché, elle s'approche d'Ace à l'improviste et lui tend le sac.
Un cadeau d'anniversaire en retard, j'espère qu'il te plaira et qu'il t'ira. Il lui arrache presque le sac des mains il a toujours été impatient d'ouvrir ses cadeaux. Finalement le petit garçon qu'elle a connu fait encore parti de l'homme qui était encore assis à côté d'elle il y a un instant. Il est à présent debout et enfile la veste en cuir noir éliminé qu'elle vient de lui offrir, elle lui va comme un gant. Les yeux écarquillés de bonheur, il la salue d'un hochement, elle n'en demande pas plus, il a beaucoup de mal à exprimé ses émotions, ils ne sont pas très expansif même entre eux. Et ils continuèrent à discuter, lorsque le clairon retentit signalant la fin de la permission. Ace se leva et sorti rapidement elles ne furent pas surprises de ce départ sans au revoir cela n'a jamais été son truc.