13. Mine, not yours.

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Amra.






11h20.





J'écarquille les yeux.

— C'est... peut-être un de tes cousins, ou Yesenia, tenté-je de me rassurer.

Mais ses yeux ne m'aident pas à calmer mon angoisse. Dans un cas contraire, j'aurais pas autant paniqué. Mais après avoir risquer de mourir du haut d'un immeuble presque aussi grand que la Tour Eiffel, oui, j'ai le droit de paniquer un peu. Et puis, l'appartement d'un chef aussi puissant est censé être protéger.

Pourquoi j'ai l'impression que tout ça, c'est un peu à cause de moi ?

Amra... tu fous les emmerdes partout.

Idiote.

Je ne l'ai pas contredis. Parce qu'en soit, c'est peut-être vrai.

— Ils sont tous au quartier, répond-t-il finalement, le regard occupé.

On reste dans le silence.

Après un long moment, on entend un objet tombé. Le bruit était fort. Ça doit être un vase brisé ou...

— Tu fait ce que je te dis et tu la fermes en toutes circonstances, t'a comprit ? m'ordonne-t-il.

Mmh.

C'est ça.

— Je sais me débrouiller.

— Joue pas au plus maligne. C'est qui la conne qui a faillit crever au dessus d'un balcon de merde ? me piège-t-il.

Connard.

Sale fou.

J'hausse prétentieusement un sourcil.

Concours de circonstances. De toute façon, je me serais débrouillée sans lui.

— Ferme-la ou je te brûle vif, me menace-t-il.

Pourquoi il a toujours l'air si sérieux quand il me menace ? Je sais qu'il crève d'envie de me tuer et qu'il me hait autant que je le hais, mais il me brûlerait vif ?

Il se relève rapidement sans me laisser le temps de protester quoi que ce soit.

Sa main serre mon bras pour m'emporter avec lui. Aussitôt mis sur pied, il place sa main sur ma nuque pour me guider avec lui et me soumettre à sa cadence.

Petit con.

Il se dirige rapidement avec une porte qu'il y a au fond de sa chambre, il l'ouvre et je vois l'immense dressing qui se dresse devant moi. Il part prendre un tee-shirt et l'enfile sans plus attendre. Il est resté en pyjama. Enfin... il a plutôt enfilé un pyjama. Qui se compose uniquement d'un jogging noir et le tee-shirt qu'il vient d'enfiler de la même couleur. Il remet sa main sur ma nuque et nous sortons de la chambre. Je ne dis rien. Même si je rêve secrètement de le planter pour qu'il arrête de me toucher.

J'aperçois son katana dans sa main gauche.

Il le tient fermement, comme si il se préparait à l'utiliser.

AMRA ; Alkhayin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant