Chapitre 7

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{Aaron }

Nous ne sommes qu'au début du repas et j'ai eu le droit à une dizaine de questions déjà sur mon « couple » avec April qui a l'air... Heureuse ? C'est sûrement parce qu'elle est souvent seule chez elle. De la compagnie, ça ne lui fait pas de mal. Tout le contraire de moi. Je préfère être seul qu'avec mes parents et la situation actuelle est super bizarre. Ma mère et la naine ont préparé des lasagnes et j'avoue que la nourriture italienne m'avait manqué. Car oui, ça peut paraître bête mais les lasagnes ici sont dégueulasses. Ce n'est que mon avis après.

Je m'approche de l'oreille d'April qui est assise à coter de moi.

— Pour quelqu'un qui ne sait pas cuisiner, tu as plutôt bien réussi nano, lui chuchotai-je.

Elle me lance un regard noir qui me fait sourire. En tournant la tête, j'aperçois ma mère nous regarder.

— Vous êtes mignon !

— T'es trop impliquée maman.

— Mais du coup ? Vous n'avez pas répondu à notre question. Vous sortez ensemble depuis combien de temps ?

— Ça doit faire deux mois.

Je suis un très bon acteur je trouve. Faire semblant d'être en couple avec la rousse, je n'aurais jamais cru en être capable. Il va falloir que je règle cette histoire de rumeur aussi et puis je ne sais toujours pas pourquoi April est venue chez moi vu qu'on s'est fait interrompre par mes parents.

Mon père commence à poser des questions sur la vie de ma fausse petite amie, ce qui m'intéresse aussi. J'en sais très peu sur elle, alors peut-être qu'entourée de mes parents elle parlera.

— Que font tes parents dans la vie ?

Elle s'est crispée. Ça commence bien.

— Mon père faisait des courses de motocross...

— Il n'en fait plus ?

— Disons qu'il... Il n'est plus vraiment présent dans ma vie, sourit-elle faussement.

Serait-ce une de ces faiblesses ? Quand j'y pense, la première fois qu'on s'est vraiment parlé et que je lui ai dit qu'elle était une fille à papa, son regard est devenu froid et triste.

— Et ta mère ?

— Elle ne travaille pas et je ne la vois pas beaucoup.

Sa relation avec sa mère m'intrigue aussi. Quand je suis venu la chercher, elle pleurait en ressortant de chez sa génitrice.

Soudain, j'ai une envie pressante, alors je me lève de table sous le regard noir de ma mère.

— Quoi ?

— Tu sors de table comme ça toi ?

— Je vais aux toilettes.

Je ne la laisse pas finir et me dirige vers les toilettes. Je fais ce que j'ai à faire et fais un tour vite fait dans la chambre. Je sors une clope de mon paquet et fume deux-trois taffes dessus avant de revenir en bas. La présence de mes parents augmente mon envie de fumer. Quand je me rassois, April me lance un regard de jugement. C'est quoi leurs problèmes sérieux.

— Tu t'es lavé les mains, j'espère ? Me chuchote April.

— Oui, mademoiselle Tavares.

— T'as fumé ?!

— Aussi.

Elle se remet en place en roulant des yeux. Elle est sacrément sexy quand elle est comme ça. Je la relooke mais mon père m'interrompt. Il n'est pas sérieux, lui ?

BEFORE YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant