Profondeurs et Surface Tome 2: En quête de vérité

Chapitre 24: Après

Sylvain fit comme s'il n'avait rien entendu mais il avait très bien compris. L'entièreté du fondement de la résistance, sa seule chance de réussir venait d'être localisée par l'Empire. La fédération Indépendante ne ferait pas long feu face à l'armée impériale. Enfin pour l'instant rien ne l'avait réellement impliqué dans ce cette organisation ou du moins toutes les preuves de ceci avaient disparu. Donc il garda cette information dans le coin de sa tête mais n'y porta pas plus attention. Ses yeux étaient encore en larmes et même si la douleur avait diminué en intensité, elle était toujours présente au fond de son cœur.

L'Empereur ne tarda pas à tracer sa route. Le jeune communautariste se releva et se dirigea vers l'accueil. Il y avait toujours la même vieille dame qui faisait les mêmes actions. Le reste de la scène était relativement flou. En effet, les larmes obstruaient la vue du jeune homme. Toutefois, il reconnut sans difficulté la voix de Miléna qui l'appelait :

« Ah Sylvain te voilà ! Oula qu'est-ce qui t'es arrivé ? Demanda-t-elle inquiète. »

Il n'eut pas les mots ni même la force de parler alors il tomba dans ses bras. La docteure était compréhensive et soutenu son ami. Elle ne mit pas longtemps à comprendre la source de sa peine :

« Rose, elle n'est plus ?

— Oui, j'ai retrouvé son cadavre dans la neige. Gémit-il.

— Et les autres que sont-ils devenus. Ta famille ? Tes amis ?

— Je n'en sais rien mais je ne veux plus espérer, je ne veux plus souffrir comme ça !

— Et bien saches que dans tous les cas tu n'es pas seul ! Moi je suis là et puis il y a Tommy aussi. Je sais que tu as la force de surmonter ses obstacles, aie confiance en toi !

— Oui t'as raison, il faut que me tourne vers l'avenir et les personnes encore vivantes. Affirma-t-il en séchant ses larmes. Merci beaucoup !

— Je t'en prie, c'est tout à fait normal. Si tu veux aller voir le capitaine, dépêche-toi car les visites sont bientôt terminées.

— D'accord et bien allons-y ! »

Sylvain se tenait devant la porte du capitaine, la mine triste. Il ne pleurait plus mais ne souriait pas non plus. Il ne s'en était même pas rendu compte mais il tenait la main de Miléna. Cet ancrage lui était nécessaire comme vital pour continuer d'avancer.

Il prit une grande inspiration et sans avoir aucune idée de ce qu'il allait dire au capitaine, il frappa :

« Entrez ! Affirma une voix encore faible. »

Le jeune homme ouvrit la porte et entra. La chambre était similaire à celle qu'il avait eu. Tout comme elle, la pièce était étroite. Un peu trop. Alors, le capitaine Otto Gonsalez qui allait partir se pressa pour permettre aux deux anciens terriens d'entrer. Il avait salué son ami avec un salut militaire timide et cordiale mais son regard avait été lourd de significations.

Batiste était assis sur son lit, il avait le dos recouvert de bandages. Il était pale mais souriant. Son visage respirait la force même si son corps était affaibli :

« Doc, Sénateur que je suis content de vous voir. Lança-t-il d'un air jovial mais faible.

— C'est un plaisir pour nous aussi capitaine. Affirma Miléna en souriant.

— MILENA ! Elle est où cela encore ! Elle passe son temps à jacasser comme si c'était le club Med alors que c'est la guerre ici ! Râla une voix dans le couloir.

— Je vais devoir y aller, c'est ma cheffe de service, elle est horrible. Donc si je veux pas récurer les chiottes, j'ai tout intérêt à ne pas tarder. Se justifia la concernée.