découragement à gagné, cette fois encore

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- 06/03/2024 -

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• rue des trois frères, fabrizio paterlini

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rue des trois frères, fabrizio paterlini

    Ces jours là, il n'y a rien. Pas d'événements spéciaux aux goûts de ces sentiments contraires qui se battent sans cesse dans mes pas. Pas de pensées aux couleurs plus vives ou ternes que les autres. Rien. Juste ce nuage noir de désespoir qui tourbillone constamment autour de ma tête attendant sûrement le moment propice pour tomber.

Alors, devant cette feuille blanche froissée par les nombreux, sûrement un peu trop, coups de gomme, crayon à la main, rêves utopiques dans l'autre. J'attends. Quoi ? Qui ? Pourquoi ? J'aurai bien aimé le savoir ou en avoir une vague image. Mais rien, juste le vide d'Espoir rempli de tableaux idylliques peint à l'aide de rêverie et de ma, maudite, imagination sans frontière extrêmement maladroite.

Soudainement, les deux ce fracassent sur le bois vernis de mon bureau en silence et un soupir chargé de mélancolie vagabonde retenti. La frustration de cette impuissance fasse à la tempête déchaînée au dessus de les yeux se comprime dans ma gorge, la malmene jusqu'au picotement, auquel je me suis habitué.e maintenant, du bout de mon nez vite, un peu trop vite, suivi de la houle qui secoue mes iris déjà brillants de cette lutte secrète.

Finalement, exténué.e de cette lutte, déserté.e par toute forme d'énergie, je la laisse gagner, cette tornade d'émotions qui me brouille les esprits. Je la laisse gagner contre cette petite voix qui me hurle tout bas ces encouragements fades dont j'ai perdu.e les sens et l'envie. Je repousse le bois lisse de mon bureau et abandonne là ce bout de papier légèrement abîmé mais toujours aussi blanc couvert par mon crayon gris lui aussi laissé derrière.

Ils ornent à deux cette table marron clair néanmoins couverte de dizaines voir centaines d'autres de ces soirées orageuses où la tempête décide de délaisser son perchoir arrogant pour plonger dans mes pensées jusque là calmes.

Peut-être un jour les reprendrais-je en main, ce crayon et ces rêves déposés là parmi tant d'autres plus ou moins vieux qu'eux. Sûrement que ce jour arrivera, je l'espère encore, comme cette chose que j'attends, en vain, devant ma feuille blanche. Ou alors seront-ils juste perdus avec leurs compagnons d'avant, eux priant pour être de nouveau regardé et admiré avec ce bouts d'univers dans les pupilles.

Ces jours là, il n'y a rien. Juste moi et cet ennemi un peu trop dur à battre. Juste moi et ce trou noir surnommé "découragement".








atiny_m00n

⁴¹³ mots.

halley's comet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant