Cervelle de Iop !

Chapitre 18 : Soutien

Pdv : Natsu 

Elle est là pour travailler. On est là pour travailler. Il ne va rien se passer. Elle t'a bien fait comprendre qu'elle ne veut pas de toi. 

Alors pourquoi je commence à stresser quand on s'approche de mon immeuble ? 

-Simple question. À chaque fois que tu m'as raccompagnée chez moi, ça t'a pris combien de temps pour rentrer ? demande-t-elle alors qu'on grimpe les marches jusqu'au troisième étage.

-À peu près 45 minutes à peu près. Pourquoi ? 

-Pourquoi tu me raccompagnes ? Tu perds tellement de temps...

-J'ai mes écouteurs pour le retour, ça me paraît pas si long. Et puis ça vaut le coup, je passe du temps avec toi. 

-Il faut vraiment que tu arrêtes de sortir ce genre de phrases d'un coup... soupire-t-elle 

Je lui fais un clin d'œil, aggravant son air blasé, avant de lui ouvrir la porte et de la laisser entrer dans mon antre. Il suffit de quelques secondes pour qu'un miaulement se fasse entendre et que Happy nous rejoigne dans l'entrée. 

L'instant d'après Lucy est accroupie à le caresser, et je pourrais parier que c'est un sourire que je vois sur son visage. Je la contourne pour aller dans la cuisine nous sortir de quoi grignoter et boire pendant qu'on travaillera, en espérant qu'elle aime les cookies. 

 Après qui n'aime pas les cookies ? 

-Bon bah pas besoin de te présenter Happy. Tu peux le prendre sur tes genoux si tu veux, pendant qu'on bosse. On va s'installer dans le salon.

-Eh bien, je te trouve très sérieux d'un coup. raille-t-elle en se relevant, Happy dans ses bras.

-Tu apprendras que je le suis toujours quand je travaille. Je ne suis pas l'élève le plus présent, mais ça veut pas dire que je n'aime pas les cours, disons que j'ai une jauge et quand elle atteint la limite, je sèche. j'explique en lui tirant une chaise avant de m'installer face à elle.

-Ou quand tu as ton frère ou ta belle-sœur. 

-Ils ont la capacité de la remplir très rapidement...

-D'ailleurs tu m'as dit que tu m'expliquerais pourquoi vous vous êtes encore embrouillés ce matin. 

-Ah ouais... C'est vrai que j'ai dit ça... Je vais pas rentrer dans les détails, mais mon frère s'amuse à tout rapporter à mon père sur ce qui se passe au lycée et appuie bien sur tous les mauvais côtés. J'ai déjà bien subi la semaine dernière à cause de... On ne va pas en reparler. 

-Ah bon ? Pourtant c'était une très bonne semaine non ? Je ne vois pas ce qui a pu mal se passer... ironise-t-elle 

-Tu vas continuer à me le rappeler longtemps pas vrai ?

-On verra. Mais pour faire simple, ton frère est une balance, et ça t'énerve.

-On peut le mettre comme ça. 

Elle se penche pour prendre un des cookies que j'ai sorti avant de gratter le ventre de Happy. 

-Je sais que ce n'est pas le meilleur moment, et qu'on ne se connaît pas assez pour que tu me dises exactement ce qui s'est passé dans ta famille. Mais l'impression que tu donnes, c'est qu'au final ton frère a toujours été le grand frère parfait, et toi à côté celui au comportement problématique. 

-Bien vu Sherlock. 

Ma remarque a le don de lui faire lever les yeux au ciel avant de planter son regard dans le mien, l'air encore plus grave que d'habitude, presque inquiet.