chapitre 3

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Son visage était aussi rond qu'élégant, et tellement mignon qu'on pourrait tomber amoureux d'elle rien qu'en la regardant. Son front était lisse et demi caché par une frange sur le côté, en dessous, il y avait des sourcils si bien dessinés et des yeux noirs, étincelants et doux qui font sentir une chaleur très agréable avec un simple regard. Son nez était fin, sa bouche était petite et ses lèvres n'étaient ni fines ni charnues. Ses joues étaient pleines et veloutées. Le tout alors formait une harmonie parfaite. C'était sûr que Layla représentait pour Ahmed la fille parfaite. « Alors Layla, comment avez-vous pu survivre si longtemps avec un simple ré volvaire que ne vous savez même pas comment utiliser ? » Demanda Ahmed avec curiosité. Un grand silence a rempli les lieux et une vague de tristesse a frappé Hanafi et Layla avant que le garçon dises : « Il vaudrait mieux qu'on n'en parle pas, ça nous attristera encore plus. » « Vous voulez dire que vous aviez fait des choses horribles ? » Demanda Ahmed une autre fois. Layla cria alors : « On veut dire qu'on ne veut pas en parler, c'est personnel. » Doc lui ne faisait pas confiance à ces deux nouveaux. Il intervint alors : « Rien n'est plus personnel maintenant ma petite, il faudrait nous raconter tout. Qui nous assure que vous n'aviez pas fait semblant que vous êtes des amateurs tout à l'heure afin que vous recrute et qu'on vous ramène chez nous. A ce stade vous pourriez nous tuer et nous voler nos munitions à tout moment. Votre refus maintenant n'a fait que renforcer mes soupçons. Ahmed tu vas nous mener à notre perte avec tes idées à la con. » Doc ne semblait vraiment pas satisfait de leur réponse, Mehdi n'était pas convaincu plus que lui. Ahmed quoiqu'il ait défendu les deux nouveaux au début ne pouvait plus rien maintenant. Il savait parfaitement que Doc n'avait pas tort. Cependant Il a essayé de le montrer plus gentiment en disant : « En fait, ce que Doc voulait dire est que maintenant on est plutôt une famille donc n'aille surtout pas peur de nous raconter ce que vous avez vécu, on vous acceptera quoiqu'il en soit, c'est juste question de vous connaître un peu, de plus on a tous commis des choses hostiles. Evidemment, c'est la fin du monde ! » Après ces mots Hanafi est surtout Layla se sont senti beaucoup plus confortable. Ils se sont regardés pendant quelque temps comme s'ils se demandaient quelle décision prendre. Ils ont pris alors le parti de parler. Et c'était Layla qui allait le dire : « Juste quelques heures avant le début de tout ça, on était mes parents mon petit frère et mes parents en route vers un beau restaurant, on a plané pour ce jour pendant une semaine, on était excité, heureux que le jour tant attendu aille enfin venu. C'était genre une fête pour me féliciter car j'avais eu une excellente note. C'était un jour magnifique, pendant toute la route dans la voiture, on a chanté. On était si gai qu'on a oublié le monde. Au restaurant chacun a commandé ce qu'il désirait sans aucune limite, notre père était flic, son salaire n'était pas énorme cependant il nous a incité à prendre ce qu'on voulait. On n'avait pas tellement tort de profiter puisque c'était juste avant l'apocalypse. » Un petit rire de moquerie a suivi cette phrase et elle continua : « Et puis juste après avoir payé la facture, on a entendu un cri super fort venant de la cuisine, puis un de ses cadavres pourris en est sorti, personne n'a compris ce qui arrivait, une odeur de merde ce dégageait de cet homme cependant personne n'a bougé. Mon père et même moi avions un très mauvais pré-sentiment. Il nous a alors ordonné de bouger très doucement vers la sortie. On n'avait aucune idée de ce qui se passait, en revanche nous avions confiance en notre père. On s'est dirigé vers la sortie comme il a dit mais juste un moment, une seconde avant que nous sortions une femme lança un énorme hurlement de douleur... Mon père nous a pourtant ordonné tout de suite de ne pas nous retourner... Il nous a pourtant prévenus, mais maman s'est retournée. Elle a aperçu alors une scène horrible qui l'avait mise dans un état de choc, mon frère et moi, nous qui étions déjà sortis ne pouvions voir que ma mère agenouillé regardant quelque chose qui était, pour nous, cachée par le mur. Je voulais me précipiter vers elle pour voir ce qui se passait mais mon père m'a empêché d'y aller, cependant il ne m'a pas empêché de voir ce que ma mère fixait des yeux, il n'y avait plus qu'un seul cadavre il y en avait au moins une dizaine. Ils étaient en train de dévorer les gens sans pitié. En voyant cela, moi non plus je ne pouvais plus tenir debout, cependant papa m'a empêché de tomber et m'avait confié mon frère, il m'a dit de me diriger vers la voiture et de m'y cacher sans produire aucun bruit et a promis qu'il ramènerait maman. Mais c'était une promesse qu'il ne pouvait pas tenir, c'était hors de sa portée. Et je comprends ceci, je comprends qu'il a fait tout ce qu'il pouvait. Ce qui m'a torturé le cœur et le fait toujours, c'est que, moi j'avais rien fait pour la sauver. » La pauvre fille malgré l'effort qu'elle a fait pour retenir ses larmes, son cœur l'a failli. Les larmes embuaient ses yeux. Ahmed totalement choqué par cette histoire, a essayé de la consoler en lui disant : « Mais si, T'as pu protéger ton petit frère, Tu as retenu ton calme dans un moment décisive. Il n'y a que des héros qui peuvent accomplir ces choses. Je te l'assure. » Doc demi-convaincu mais gardant ses soupçons dit : « T'es la seule restante de ta famille alors ? » Hanafi répondu : « Non, JE suis son petit frère. » Mehdi, Doc et surtout Ahmed étaient tellement surpris qu'ils perdirent la parole. Layla continua alors : « Quant à mon pauvre père, il est mort en essayant de nous protéger, vous vous demandiez comment deux bons à rien comme nous pouvaient survivre jusqu'à maintenant, et bien c'est grâce à mon père, c'était un flic, il savait comment se servir d'une arme, il était fort. Il a su nous protéger pendant tout ce temps mais ce n'est qu'un humain et il a été mordu, et dévoré pour être plus précise. Hier nous avions été encerclés par les cadavres pourris, il n'y avait aucune issue, on allait mourir, TOUS ! Mais mon père lui il a trouvé une solution pour nous faire sortir vivant. Il a compris qu'il leur fallait juste une seule personne pour les occuper. Il a, alors donné son ré volvaire à Hanafi et s'est jeté à ses monstres avec bravoure, on dirait même qu'il était heureux. En voyant cette scène, en voyant que je vais perdre mon papa. J'allais péter un câble. Je voyais tout flou. Mais mon frère a intervenu au dernier moment en me murmurant qu'il faut courir en douce avant que les cadavres pourris ne s'en aperçoivent. J'ai repris mes esprits, et me suis dit qu'il ne fallait surtout pas que la vie de mon père soit partie vaine. . Cependant très rapidement, après être sortis de ce pétrin. On s'est trouvé encerclé encore de zombies à la station et c'est là que vous nous aviez sauvés. » Tout le monde était surpris que ces deux, qui apparaissent sans courage, ont traversé tout ceci. Doc était désormais prêt à accepter Hanafi et sa sœur. Il était, comme ses deux amis d'ailleurs touché par cette histoire. Ahmed s'est mis à s'approcher doucement de Layla afin de la consoler, il a dit : « Je comprends que vous avez traversé des moments horribles, mais c'est pas la peine de pleurer. Il faut être fort pour l'avenir. Et je te promets que je te protègerai, comme l'a fait votre père. Son sacrifice ne sera sûrement pas vain. » Layla, après avoir fixé Ahmed du regard a senti la sincérité de ses paroles. Elle n'a rien répondu mais lui a souri tendrement comme si elle le remerciait. « Et voilà notre modeste maison. » dit Mehdi. La réaction des nouveaux n'était pas différente de celle de Mehdi et Ahmed quand Ils sont venus pour la première fois, en revanche, Hanafi n'a pu s'empêcher de pousser un cri en voyant les armes posées dans la maison. Il ne savait pas s'il fallait se sentir confiant de voir tous ces armes qui peuvent lui sauver la vie ou bien avoir peur qu'elles soient l'outil qui la lui ôteront. Mais malgré cet amalgame de sentiments, Layla et son frère n'avait d'autres options que de rester. « On aura besoin de nourriture, de l'eau et d'un endroit où on pourra les entrainer à tirer, ils doivent savoir comment se défendre au moins » avança Mehdi. « Je vais chercher quoi manger, tu m'accompagne Mehdi ? » déclara Ahmed. Layla alors demanda avec un air surpris : « Vous allez sortir, même avec ce danger en dehors ? » Ahmed répondu alors : « On n'a pas d'autre choix, sinon on va mourir de faim. » « Doc tu peux te charger de trouver un terrain pas loin d'ici ? » demanda Mehdi. « Bien sûr, je connais l'endroit par cœur. J'en profiterai pour les montrer les alentours » Répondu Doc en pointant Hanafi et sa sœur du doigt. Pendant que Ahmed, Layla et Hanafi préparaient leurs affaires pour sortir, Mehdi avança vers Doc et lui chuchota à l'oreille : « Surtout garde un œil sur ses deux-là, on ne sait pas encore ce qu'ils cachent. »
Ahmed et Mehdi se sont dirigés vers les p'tits supermarchés qui était dans le coin espérant qu'ils y trouveront leurs besoins, cependant leurs efforts étaient vains, toute la nourriture était soit périmée soit abimée ou bien qu'elle n'existait plus. Ces conditions ont poussé Ahmed et Mehdi à s'aventurer plus loin priant qu'ils y trouvent quelque chose. Mehdi connaissait l'endroit beaucoup mieux qu'Ahmed, c'est lui alors qui a joué le rôle du guide. Il a dit qu'il y avait un plus grand supermarché à l'ouest de la petite ville. Les deux braves sont donc partis vers l'endroit sans montrer aucune hésitation, aucune peur. Cependant, la bravoure n'est point suffisante face aux zombies. Et comme a dit Mehdi, le supermarché était bel-et-bien là et il paraissait qu'il ne manque guère de nourriture. Mais malheureusement, cette belle nouvelle a été suivie d'une très mauvaise nouvelle...
Doc, quant à lui, a suivi les ordres de Mehdi. Il a présenté à Layla et Hanafi les alentours tout en cherchant un endroit pour s'entrainer aux tirs. Cependant sa nature douteuse, et les paroles de Mehdi l'avaient poussé à ne pas parler du lycée. Après environ une heure de marche Doc a enfin décidé de l'endroit où vont se dérouler les entrainements. C'était un terrain nu, couvert d'herbe. Il n'était pas très loin de la maison. Il ne fallait que 20 minutes de marche pour arriver de la maison au terrain, Doc en a déduit que le son des tirs ne va pas attirer beaucoup de rôdeurs du coup. C'était un terrain d'une surface non-négligeable, entouré de quelques arbres et qui avait toutes les descriptions nécessaires. En observant le terrain, Doc a réussi à mettre un plan d'entrainement. D'entre les trois plus robustes du groupe, c'est lui qui avait le plus de connaissances sur les armes à feu.

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