this is me trying || Amour Sucré

épisode quarante-huit

illustration : Hélène

(ce chapitre, il est pour tous.tes les fans de Grey's Anatomy !)

OCTAVIA

– Dis, tu as prévu quelque chose ce soir ? demande mon père.

– Oui, je réponds d'un ton neutre en coupant ma pomme en morceaux. Je prévois d'aller dans le petit bar d'à côté de la fac et de me faire payer des verres par des étudiants en histoire de l'art, puis d'aller dans la petite ruelle d'à côté pour me prendre un rail de coke.

– AH. AH. AH. Hilarant.

– Mon père m'a appris que lorsque quelqu'un pose une question bête, il faut lui donner une réponse bête.

– Tu pourrais avoir prévu une soirée avec Ginny ou Rosalya.

– Bon, lâche le morceau Marc.

La mâchoire de mon père se contracte en m'attendant prononcer son prénom mais ne dit rien.

– Tu te souviens de notre conversation de la dernière fois à propos de... d'Hélène ?

– Oui mais par pitié, épargne moi les affres de ta vie sexuelle, c'est franchement dégoûtant !

Il lève les yeux au ciel avant de reprendre :

– Je me demandais si... Si cela te dérangerais si... si je l'invitais à passer la soirée ici.

Je me tourne vers lui, surprise :

– Tu me demandes la permission d'inviter ta copine à dormir à la maison ? Tu veux que j'aille chez Ginny pour vous laisser seuls ?

Il grimace avant de répondre :

– À vrai dire... je pensais plutôt à... Enfin, on a... on refait un essai et j'aimerais... si tu le veux bien, qu'on passe la soirée ensemble, tous les trois ?

– Oohhh... je souffle en comprenant : Tu veux me présenter ta petite-amie officiellement, c'est ça ?

– Laisse tomber, dit-il en se levant. Je savais que c'était une mauvaise idée et-

– Rassure-moi, t'as prévu de faire autre chose que des lasagnes surgelés ?

Il stoppe son mouvement et penche la tête. C'est fou à quel point ses expressions sont similaires aux miennes, je suppose que la génétique a quelque chose à voir.

– Tu... serais d'accord ?

– Bien sûr, je réponds en haussant les épaules avant de répliquer : Mais si tu veux la garder, va falloir que tu changes de chemise.

Il s'esclaffe avant de saisir un torchon et me le lancer. Je l'évite et monte rapidement les escaliers en ricanant.

Je redescends les escaliers quelques minutes plus tard, douchée et vêtue d'une blouse rentrée dans une jupe patineuse, de ma superbe veste à carreaux verts et de boots noires.

– Tu vas où là ? me demande mon père, concentré sur sa tablette.

– Au centre-commercial, j'ai besoin de voir des livres.

– Fais attention à ton budget, lance-t-il.

– Je sais, pas plus de trois livres à la fois, je réplique.

– Et pas de romances PEGI 18 !

Je lève les yeux au ciel avant de prendre ton tot-bag traînant sur le comptoir de la cuisine et de quitter la maison. Une heure plus tard, je déambule entre les étagères de mon bouquiniste préféré, hésitant entre six livres différents. Les écouteurs vissés sur mes oreilles, je réfléchis à quel livre serait le plus adapté pour mes heures d'ennuis en cours de sciences. Optant finalement pour la dernière réécriture des Contes Interdits, je l'ajoute à ma pile.