Villa Stark - 2014

Steve avait toujours ce petit carnet sur lui, un carnet qu'il remplissait de tout ce qu'il devait découvrir de ce nouveau monde, il avait déjà rempli tant de pages de noms de groupes de musiques, de films, d'endroit à visiter. Chaque jour, il avançait un peu plus dans le présent.

Ses amis n'arrêtait pas de le taquiner à ce sujet, lui apprenait sans arrêts de nouvelles choses, échangeaient parfois avec lui des regards moqueurs sur ses expressions d'un autre siècle, sur ses goûts aussi vieux que lui mais jamais cela n'avait été un fardeau, une manière de le rejeter.

Avec Tony, il avait redécouvert la musique, écoutant sans arrêt les playlists que son compagnon lui préparait chaque semaine, lui faisant barrer les noms de ce qu'il devait découvrir, débattant ensuite de ce qu'il avait aimé ou détester. Parfois ils en discutaient toute la nuit sur le canapé, leurs genoux se touchant, leurs mains se caressant, leurs rires réchauffant la pièce.

Steve avait inévitablement fini par connaître toutes les musiques de AC-DC par coeur, les fredonnant pendant qu'il cuisinait ou faisait la vaisselle. Il savait même que son compagnon l'avait filmé en train d'en chanter une ou deux mais il l'avait laissé faire, ne pouvant dire non à ce sourire si tendre, ce sourire si amoureux.

Et avec Peter, leur fils, leur magnifique et incroyable petit garçon aussi intelligent que son père, il apprenait à comprendre ces différentes technologies qu'il ne connaissait pas. Le jeune garçon adorait réparer des vieux ordinateurs. Steve et Tony lui avait d'ailleurs offert tout un attirail d'outils en tout genre pour qu'il puisse profiter de sa passion.

Enfin, Tony avait acheté tout le matériel et avait dit que c'était un cadeau commun, Steve n'y connaissant absolument rien et écoutant attentivement quand le milliardaire avait expliqué l'utilité de chacun des outils au jeune garçon. Ils n'avaient plus revu Peter pendant deux jours suite à cela, s'amusant à démonter et remonter la vieille tour d'ordinateur qui lui avait également été offerte.

Un jour, Steve s'était retrouvé seul dans le salon, en plein silence. Tony travaillait dans son atelier et Peter trafiquait un de ses ordinateurs à l'étage. Le blond en avait l'habitude, c'était ainsi que se passait la plupart des journées, il aimait leur dynamique ainsi.

Il s'était simplement dit qu'il pourrait leur préparer de quoi grignoter sachant qu'ils oubliaient de manger quand la concentration était à son paroxysme. Steve avait donc préparé des sandwichs et des boissons chaudes, apportant d'abord sa portion à Peter, discutant pendant plus d'une heure avec lui.

Le jeune garçon lui avait longuement expliqué le rôle de chaque pièce et ce qu'il faisait avec, l'instruisant sur le fonctionnement de l'ordinateur une fois qu'il aurait fini de tout brancher et de comment il pourrait utiliser l'appareil pour jouer à de nouveaux jeux avec son ami Ned.

Et Steve l'avait écouté comme un élève attentif, passionné par ce que Peter pouvait lui apprendre, admirant ses yeux pétillant de bonheur et de connaissance, un regard que le blond connaissait par coeur pour l'avoir vu tant de fois dans les iris ambres de son compagnon et qui le rendait tout bonnement fou d'amour.

Il avait fini par laisser Peter tranquille, lui rappelant à quel point il était un jeune brillant et qu'il était fier de lui avant de rejoindre son compagnon dans l'atelier, n'ayant même pas besoin de présenter sa main sur la porte de sécurité pour que celle-ci s'ouvre sur le sanctuaire de Tony. Il déposa le plateau repas entre deux plans et autres bricoles en bazar sur son bureau et observa son compagnon.

L'ingénieur était si concentré sur sa prochaine création qu'il ne l'avait même pas entendu ni vu entrer, se murmurant à lui-même tandis qu'il faisait bouger les hologrammes de la prochaine armure d'Iron-Man un tas de choses que Steve ne comprit pas le moins du monde.

Il s'approcha lentement et en silence, admirant les traits de son compagnon, notant chaque détail, comme ses lunettes légèrement baissées ou encore le crayon sur son oreille. Son regard se baissa sur ses mains noir d'une substance qu'il ne pouvait identifier, des mains qui étaient âbimés par tant d'heures de travails et qui pourtant étaient toujours aussi précises et qui actuellement s'agitaient dans tout les sens.

Quand Tony se tourna enfin vers lui, ce fut avec un sourire, tout aussi beau que les dizaines d'autres qu'ils avaient pu échanger. Le soldat s'était approché, l'avait pris dans ses bras et après un instant à simplement l'admirer, il avait fini par l'embrasser, tendrement, lui rappelant ainsi encore et encore à quel point il l'aimait, à quel point il était heureux avec lui.

Le milliardaire ne se recula que quelques minutes plus tard, admirant Steve autant que le blond l'admirait lui. Il passa ses doigts sur une légère blessure à l'arcade que le soldat avait récolté de leur dernière mission et qui fit grimacer Tony alors que lui ne ressentait déjà plus aucune douleur.

" Tu sais, je pourrais te faire une armure, une armure incroyable, dans tes couleurs et qui mettrait ce magnifique cul en valeur.

- Je n'ai pas besoin d'une armure Tony. Mon costume me suffit amplement, et j'ai le sérum, je résisterai.

- Mais tu n'es pas à l'épreuve des balles... Tu peux saigner, tu peux mourir... Et si ça devait arriver je ne m'en remettrais jamais... Je ne veux pas que tu meurs... "

Steve sentit les signes d'une crise d'angoisse et serra juste un peu plus son compagnon contre lui, venant l'embrasser une nouvelle fois, posant ses mains sur ses joues pour les caresser et lui murmurant simplement à quel point il l'aimait, que tout irait bien. Il savait à quel point Tony avait été marqué par la bataille de New York, à quel point ils l'avaient tous été.

" Je ne vais pas mourir, jamais. Je serai là, pour toujours, toi et moi, on se protégera et on se battra ensemble. Et on s'aimera jusqu'à la fin. Je te le promets. "

Tony souria légèrement et pencha légèrement la tête, se blottissant contre la main chaude de Steve, contre cette douceur et cet amour qu'il avait tant cherché, qu'il avait fini par trouver à ses côtés, qu'ils avaient tout les deux trouvé et qui désormais les protégeait comme la plus solide des armures.

" Tu sais que ça fait presque demande en mariage ta déclaration ? "

Le milliardaire rit, arrêtant ce moment dramatique en voulant dédramatiser la situation comme il l'avait toujours fait, se protégeant ainsi depuis aussi longtemps qu'il se souvienne. Mais il se stoppa en voyant les grands yeux surprit du blond. Tony se recula alors sans que Steve ne comprenne pourquoi.

" Enfin.. C'est pas ce que je voulais dire.. C'était juste une blague-

- Et si c'était le cas ? "

Tony fronça les sourcils et Steve se rapprocha à nouveau de lui, prenant ses mains dans les siennes et les serrant le plus tendrement possible mais en même temps avec une légère force, de peur qu'en continuant ce qu'il avait à dire le milliardaire fuit, comme il avait souvent fuit les situations trop importantes.

" Qu'est-ce que tu racontes ?

- Et si c'était une demande qu'est-ce que tu ferais ? "

Tony ouvrit la bouche et chercha ce qu'il devait dire dans les yeux de son compagnon, n'y trouvant que de l'assurance, sûr de ce qu'il faisait, bien qu'il put tout de même déceler la pointe d'hésitation dans son regard. Il inspira profondément avant de sourire, le plus grand et le plus heureux qu'il n'avait jamais eu.

" Je te ferai remarquer qu'une vraie demande est souvent dans un cadre plus romantique, souvent dans un restau avec des bougies partout, des pétales de roses, à genoux et avec une bague avec le plus gros diamant possible. Il y aurait sans aucun doute énormément de pétales de roses qui seraient chiant à ramasser jusqu'à notre lit, car évidemment je dirais oui. Oui, oui et encore oui, jusqu'à ce que tu sois lassé de l'entendre. "

Il affiche son meilleur sourire malicieux à Steve qui ne put que rire, attirant Tony à lui pour un nouveau baiser, plus passionné que tous les autres mais qui été rempli de promesses et de rêves d'un avenir qu'ils partageraient sans aucun doute ensemble, car c'était tout ce qui comptait à leurs yeux.


For the Future [Stony]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant