BEFORE YOU

Chapitre 10

{Aaron}

Après avoir marché pendant une durée indéterminée, j'arrive devant l'appartement de Logan. J'allais toquer quand j'entendis des gémissements provenir de chez lui. Je ne vais pas le déranger dans sa partie de jambe en l'air, ça ne serait pas cool de ma part.

Je vais alors au rez-de-chaussée du bâtiment en attendant... Je ne sais même pas ce que j'attends.

Je savais très bien qu'un repas avec mon père ne pourrait pas être calme. Il faut toujours qu'il se mêle de ma vie alors qu'il n'en a rien à foutre. Ce n'est pas ma mère le problème, mais vraiment lui. J'aurais aimé qu'April n'assiste pas à cette dispute. Je pense que la dernière chose qu'elle veut, c'est subir une embrouille entre un père et son fils. Je sais qu'elle me trouve ridicule d'avoir quitté le repas comme ça, alors que pour elle, un repas en famille, c'est ce qu'elle aimerait avoir. Je ne sais pas ce qui est arrivé à son père, mais ce que je sais, c'est que la situation de ces parents est une de ces faiblesses, voire sa seule véritable faiblesse. Et c'est pour ça que je m'en veux. J'aurais dû juste écouter et dire ce que mon père voulait et remettre la bonne ambiance à table. J'irai m'excuser demain au près d'April et aussi de ma mère qui a préparé un repas qui n'a même pas aboutit à une fin.

J'attends une dizaine de minutes, puis vois une meuf de notre lycée sortir, le plan cul de Logan. Je monte les marches et rentre sans frapper. Je tombe sur Logan assis sur son canapé, une clope au bec.

— Salut mec.

— Salut, lui répondis-je blaser.

Je prends une chaise et la place à côté du canapé. Hors de question que je pose mon cul sur le canapé où ils ont sûrement baisé.

— Sur la chaise aussi...

Je me lève instantanément et jette un regard noir à mon meilleur ami.

— J'te fais marcher ! On a fait nos bails dans mon lit, alors pose ton p'tit cul à côté de moi et explique-moi pourquoi tu es là. Tu n'étais pas censée être à un repas de « famille » ?

Je m'assois et lui pique une cigarette. Je lui explique ce qu'il c'est passer et attend qu'il me conseille.

— T'es vraiment une merde avec les gonzesses toi.

— Je le sais très bien ça.

— Pourquoi t'es aussi déprimé si c'est juste ta pote ?

— T'insinue quoi là ?

Ce con se lève et va chercher deux bières qu'il pose sur la table. J'en prends une et bois le quart.

— Je n'ai juste pas l'impression que c'est uniquement une pote. Tu n'as jamais été aussi proche avec une fille, sauf pour le cul. Et tu ne couches pas avec elle, je me trompe ?

— Ouais.

— Donc ?

— Donc ne t'imagine rien. Si tu t'attends que je te dise que je l'aime, tu te fous ta bière dans le cul, Logan. Elle n'est pas mon genre et les relations sérieuses, ce n'est pas mon truc.

Il roule des yeux avec un sourire aux lèvres.

— Je te parie tout ce que tu veux, que tu finiras par m'annoncer que tu l'aimes. Arrête de faire le bad boy et ouvre-toi à elle.

Il me regarde en attendant une réponse de ma part, mais je n'ouvre pas la bouche, alors, il continue de faire son cupidon.

— Tu finiras par la supplier de sortir avec toi. J'en suis sûr et certain.