A Love Too Late.

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Pdv Liam : Chapitre 39.

Je fixe intensément ce banc devant moi, et soudain une vague de nausée monte, me serrant la gorge. Je presse ma main contre mes lèvres pour éviter de vomir sur le carrelage de l'hôpital.

Les yeux fermés, j'essaie d'apaiser le nœud dans ma gorge en prenant de petites inspirations. Puis, je penche la tête en arrière pour regarder le plafond.

Mes doigts jouent nerveusement dans mes cheveux, les tirant légèrement. Un petit rire amer m'échappe, tandis que mes yeux se remplissent de larmes salées qui dévalent mes joues.

L'angoisse me serre le cœur.

Oh, comme j'aimerais pouvoir tout oublier.

Pourtant, je suis assis sur ce banc depuis plus de deux heures maintenant, rejouant sans relâche la scène dans ma tête.

Tout s'est passé si rapidement.

Les coups de feu, les renforts, le sang et les sirènes. Tout cela semblait être un brouillon. Un foutu brouillon qui pourtant, semblait être l'histoire bien construite du monstre qui a gâché nos vies depuis des mois maintenant.

Il a gâché ma vie. Il lui a arraché la sienne. Il nous a tous tués à sa manière.

Je suis rempli d'un vide béant à la place de mon cœur. Je ne peux même pas regarder mes mains, hanté par l'image de cette arme entre mes doigts.

Pourquoi suis-je si incapable de me lever ?

Je ne sais toujours pas s'il est encore en vie à cette heure-ci, ou s'ils ont réussi à le sauver.

Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, chaque battement résonnant dans mes tempes. Mes mains tremblent, mes yeux fixent une fois de plus le mur blanc en face de moi, dans l'attente désespérée de la moindre nouvelle. Chaque seconde qui s'écoule semble une éternité. Je rejoue en boucle le moment où tout a basculé, le son sourd du coup de feu et le terrible poids de la culpabilité qui m'écrase.

Mon esprit est un tumulte d'émotions alors que j'attends, angoissé, le sort de l'homme que j'aime plus que tout au monde.

Chaque moment sans nouvelles est une torture insupportable, chaque pensée ramenant à nos instants partagés, nos rires, nos étreintes. Je me torture avec des visions terrifiantes de perdre l'être le plus cher à mon cœur. Rien qu'à l'idée de le perdre, mon âme se déchire, et je donnerais n'importe quoi pour entendre qu'il va s'en sortir, pour ressentir ce soulagement qui chasserait cette peur paralysante qui m'étreint.

Les larmes coulent silencieusement sur mes joues tandis que je me reproche profondément d'avoir ôter la vie de l'homme que j'aime plus que tout au monde. Aucun mot sur cette terre ne pourrait décrire l'amour que je lui porte.

Et maintenant ? Maintenant, j'ai l'impression de l'avoir aimé bien trop tard...

Chaque larme qui s'écoule, avant de toucher le sol, est une goutte de ma peine teintée de regrets, habillée de remords et parsemée de culpabilité.

Je suis englouti par un océan de chagrin, et rien ne parvient à apaiser le feu qui consume mon âme tel une torture.

Je suffoque totalement. Chaque pensée résonne comme un cruel rappel de ce que j'aurais pu faire pour éviter tout cela. Je suis comme un courant chargé d'émotions autodestructrices... Je suis pris au piège dans le tourbillon de mes erreurs, celles qui lui ont coûté la vie, celles qui ont ruiné la mienne.

Et je suis impuissant face à la recherche de réconfort. Si seulement je pouvais remonter le temps, tout changer, le sauver de cette existence misérable, de ces foutus monstres, de moi-même...

Mon estomac se noue à l'idée qu'il puisse mourir en ayant cette vie. Je ne veux pas qu'il parte sans avoir trouvé la paix, sans s'être pardonné. Je refuse qu'il emporte avec lui des regrets... Non, je ne veux pas qu'il quitte ce monde dans la tristesse.

Je ne veux pas qu'il quitte ce monde tout court.
Soudainement pris de panique en voyant Mélissa s'approcher de moi avec une mine à la fois épuisée et empathique, je me lève de ma chaise, essuyant mes yeux avec ma manche, encore incapable de me toucher avec mes propres mains.

Je me tiens là, face à Mme MaCcall, les mains tremblantes et le cœur battant la chamade. Mes yeux reflètent la terreur qui m'envahit alors que je la supplie du regard de me dire si mon copain s'en est sorti, s'il est encore en vie. Chaque fibre de mon être est tendue vers sa réponse, priant silencieusement pour que ce soit une lueur d'espoir dans cette obscurité oppressante.

Melissa - Liam...Tu devrais te reposer. commence-t-elle d'une voix douce.

Mais je la coupe d'un geste de main, incapable d'entendre la suite de sa phrase. Je ne veux pas me reposer, je ne veux pas dormir, je refuse de fermer les yeux. Tout ce que je veux, c'est le voir. Je ne partirai pas d'ici sans lui.

Liam - Pitié, ne me force pas à vous le demander... dis-je d'une voix tremblante.

Ses yeux se remplissent d'une horrible tristesse, et je sais, oh oui je sais. Mon Dieu, comment peut-on m'arracher le coeur ainsi.
Je n'arrive même plus à respirer alors qu'elle n'a pas encore dit un seul mot.

Mélissa- Je suis sincèrement désolé Liam, nous avons fait tout ce que nous pouvons.

Instantanément, mes oreilles se sont mises à bourdonner et j'ai senti mon cœur cesser de battre. Je pleure, c'est certain, sentant chaque larme couler le long de mes joues. Soudain pris d'un vertige, je me suis agrippé au mur à côté.

Mélissa - Son cœur s'était déjà arrêté en chemin, il n'a pas voulu reprendre.

Sa voix me paraît si lointaine, mais ses mots me frappent de plein fouet.

La douleur est insupportable, atroce. Il est mort, et c'est de ma faute. J'ai tué l'homme que j'aimais. Je laisse mon corps retomber au sol, repliant mes genoux contre mon torse. Je suis incapable de dire quoi que ce soit, incapable de bouger. Tout ce que je peux faire, c'est pleurer, vider cet océan de chagrin de mon corps, pour le remplir de nouveau de cette souffrance infinie.

Je suis incapable de concevoir qu'il soit parti pour de bon, c'est au-dessus de mes forces. Melissa s'est abaissée à mon niveau, tentant de me réconforter dans ses bras, mais j'ai repoussé son étreinte avec une telle force que j'ai l'impression de lui avoir fait mal. Pourtant, malgré mon geste, je serre mon propre corps contre moi, ressassant sans cesse son souvenir, et mes larmes redoublent d'intensité.

J'ai tant espéré le revoir encore une fois, mais ce soir, tout est terminé. Nous sommes finis, et notre histoire s'est achevée exactement comme "il" l'avait souhaité. Chaque pensée qui m'envahit est une douleur lancinante, chaque souffle est un rappel cruel de sa disparition. Je me sens piégé dans un océan de chagrin et de désespoir, incapable de trouver un réconfort dans ce monde qui semble s'être effondré autour de moi,

dans un monde où il n'en fait plus parti..

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🤍🤍

Je tient tout de même à m'excuser pour ce chapitre au cas où vous me détestez, mais j'ai une bonne excuse ! Et mille fois désolé pour l'attente.

J'ai peur de ne pas être encore assez convaincu par le chapitre alors je poste comme ça je suis sûr, parce que sinon l'histoire se terminera l'année prochaine si je continue comme ça.

Bisous 🤍

The white mask  //Thiam//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant