« Car la Lune enchante les âmes bien mieux que toute autre planète »
- Henri BoscoMoon
New Haven, États-Unis.
Ringggg
C'était pas trop tôt, ça faisait des heures que mon regard n'avait pas quitté l'horloge accrochée au mur. La voix du professeur m'avait saoulé, deux heures à écouter un prof parler sur un ton neutre, l'enfer sur terre.
Faisant comme tout le monde je me leva puis rangea mes trucs avant de me diriger vers la porte de sortie.
- Madame Carter, vous pouvez venir ici une minute, me demanda gentiment le professeur.
Je le questionne du regard avant de m'avancer vers son bureau, en face de la classe. Mes cahiers dans mes bras, j'attendis avec impatience qu'il prenne la parole.
- Je ne passerai pas par quatres chemins madame Carter, mais vos notes sont catastrophiques, me dit-il si naturellement, comme s'il avait préparé son discours depuis des années.
Mes lèvres se pinça sachant très bien qu'il avait raison...mes notes faisaient pitié et il n'était pas le premier à me le dire.
- Écoutez, si vous ne faites rien pour vous améliorer nous n'aurions aucune autre solution que de vous faire doubler ce trimestre, finit-il par me dire.
Je laisse échapper un soupire avant d'acquiescer puis de partir en direction de la porte.
À peine le trimestre commencé que je me fait déjà dire par trois de mes professeurs que mes notes sont catastrophiques et que je pourrais doubler. L'envie de venir à l'école me plaît de moins en moins mais je viens pareil tous les matins. J'ai promis à mes parents de passer le trimestre, alors je le passerai.
Je ferais absolument tout pour les rendre fières.
Par contre me réveiller à des heures pas croyable et revenir tard, vraiment je passe mon tour. La fatigue monte en flèche chaque jour, pourtant, je ne sais plus quoi faire pour ne pas que cela arrive.
Le brouhaha autour de moi n'aide aucunement à mon mal de tête, il ne fait que l'accentuer. Mon sac sur mes épaules, je quitte l'établissement en direction de chez moi.
Tu aurais dû regarder...
En poussant les grandes portes de l'université, je sentis par la même occasion l'air frais du printemps, qui commence à pointer son nez, me fouetter le visage. J'expire un instant puis continue ma marche vers l'arrêt de bus le plus proche.
L'air frais me faisait du bien, la fraîcheur de celle-ci avait été remplacée durant quelque temps par l'air affreux de l'hiver. Celle qui te gèle les doigts au point d'avoir l'impression de perdre ceux-ci, ou même qui te fait penser à quelle point l'été est loin.
Tu aurais dû regarder...
J'aperçois au loin l'arrêt de bus, mais aussi celui-ci s'arrêter à celle-ci.
Fait chier putain.
Je me mis à courir aussi vite que je le peux mais comme si le temps ne faisait qu'accélérer, le bus partit à une vitesse folle.
Manquait plus que ça...
Énerver je soupira puis marcha dans la rue décider à revenir chez moi avant minuit. La fatigue prit le dessus, je marchais mais je ne savais pas où j'allais ni quelle rue je prenais. Si bien que, je me retrouvais dans une rue habitée mais très peu passante, au point que tu t'inquiétais lorsqu'une voiture passait par ici. La fatigue montait de plus en plus au fil du temps et mes muscles devenaient de moins en moins fonctionnels.
VOUS LISEZ
Notre Lune de sang
RomantikComme le Soleil et la Lune, nous nous étions rencontrés et formions une éclipse...notre éclipse. Il était le Soleil mais était sombre comme la Lune. J'étais la Lune mais étais aussi pure que le Soleil. Son monde avait éteint le Soleil que je connais...