ABEL DAVIES
Villa des Alvarez,
18h38.-
— POUR MON BIEN ? C'EST ÇA QUE TU ES EN TRAIN DE DIRE ? MAIS TU NE T'EN ES JAMAIS SOUCIÉ DE MON BIEN. SI TU T'EN OCCUPERAIS, TU AURAIS FAIT DÉJÀ BIEN PLUS DE CHOSES. ET CE MARIAGE, JE M'Y OPPOSE.
Vous vous souveniez quand j'avais annoncé le fait que cette fille avait du répondant plus que n'importe qui ? Je l'avais dit comme ça à la base, après une de ses nombreuses crises.
Et bien, je le pensais. Car honnêtement, je ne pensais pas qu'elle en avait autant. Tenir tête à son père de cette manière, c'était quand même... un sacré spectacle...
— En premier temps jeune fille tu vas baisser d'un ton, je ne suis pas ton copain...-
— À quoi ça sert ? Tu veux que je sois dépendante d'un homme alors que j'ai ma liberté ? C'est ce que tu veux ? Les femmes de l'époque se sont battues toute leur vie pour pouvoir avoir une vie. Et c'est certainement pas ce que tu es en train de me donner en me mariant de force à un homme.
La rousse s'avançait vers son paternel en récupérant l'enfant dans ses bras, à qui appartenait-t'il ? Le sien ? Cela m'étonnerait fortement. Elle était blonde, Auraa était rousse.
Auraa se retournait, s'apprêtant à sortir. Sa main était posée sur la poignée de la porte mais Cristobal n'avait pas dit son dernier mot :
— Premièrement jeune fille, ton mariage est déjà organisé. Que tu le veuilles ou non ce n'est pas mon problème et évites de remettre ta défense des femmes qui se sont battues. Car cela ne marchera pas avec moi. Tu seras totalement libre de tous tes allers et venues, de tous tes faits et gestes. Je ne te vends pas, alors sois en déjà heureuse et deuxièmement tu te marieras avec Abel. Tu deviendras donc Auraa Davies. Je le fais pour ton bien. Plus tard tu me remercieras.
Sa main qui était posée sur la poignée de la porte se lâchait. Elle s'était retournée vers son père, les yeux larmoyants.
Cette vision me faisait un pique au cœur, intérieurement j'étais contre ce mariage. Mais je le suis encore plus face à l'état d'Auraa.
Elle revoyait une image d'une femme forte, pourtant elle avait tout de même des craintes. Des peurs incessantes.
— Je ne te demande pas la Lune, je ne te demande pas non plus de vous aimez et d'avoir douze enfants. Non, je souhaite le mieux pour ma fille. Et Abel je le connais, je connais ses parents et je sais qu'il sera bien, déjà mille fois mieux que ce Mikas...-
— JE T'INTERDIS DE PARLER DE LUI !!
La fureur prenait place sur son visage déjà rougit par le Soleil, une rage inconditionnelle baigner ses traits auparavant désemparés.
Mais malgré tout, j'avais tout de mêmes des questions. Des questions qui ne me regardaient pas, mais j'étais un homme assez curieux. On ne va pas se le cacher.
Surtout quand il s'agissait d'elle, je voulais tout savoir d'elle.
A commencer par savoir pourquoi ce donne-t'elle une image ? Suivit de qui était ce fameux Mikas ? Et enfin qui l'avait brisée...-
— Mais enfin...-
— Ne m'adresse plus la parole, notamment si c'est pour dire des foutaises dans le genre et par ailleurs dévoiler ma vie privée.
Elle ouvrait la porte et sortait de la pièce en claquant férocement celle-ci. Le sénateur soupirait en posant durement sa main sur son front :
— Ah la la les femmes...-
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𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞
RomancePour le meilleur ou pour le pire... Ce n'était pas ça la phrase ? Le proverbe si connu ? C'était ce que nous nous étions dit sous la contrainte, sous la pression de nos parents, d'un mariage sans amour. Il était devenu un mari, et moi une mariée...