Chapitre 34 - Enfin seuls !

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François et Anna se réveillèrent avec les pépiements des oiseaux et les premiers rayons de soleil, dans le calme serein de la campagne.
François n'avait jamais aussi bien dormi ! Il se sentait rechargé ! Il regardait amoureusement celle qui avait passée toute la nuit collée à lui pour le réchauffer et le rassurer. Elle ouvrit alors ses grands yeux bleus magnifiques, un peu éblouie par la lumière du jour.

— Tu as bien dormi ? Lui demanda François.

— Oh oui très bien ! J'étais bien contre toi.

Ils se levèrent et s'habillèrent. Anna enleva son T-shirt et se retrouva entièrement nue devant lui qui en resta bouche bée. Elle sourit en voyant son air ahuri et enfila vite des sous-vêtements et des vêtements pour être plus présentable devant les grands-parents. Ils sortirent de la chambre et déjà, de si bonne heure, la grand-mère était levée alors que le grand-père dormait encore. Elle s'affairait déjà dans sa cuisine en marchant vite en tous sens comme à son habitude.

François et Anna lui dirent bonjour mais elle ne répondit qu'à demi mot un "bonjour" d'une froideur glaciale.

La grand-mère se lança dans la suite de son monologue de la veille et leur dit qu'elle ne leur en voulait pas pour hier soir et qu'elle comprenait qu'ils étaient en stress et qu'ils ne savaient pas ce qu'ils disaient ! Bref ! Elle se donnait encore raison. Anna ne voulut pas s'énerver malgré la colère qui montait en elle. Elle ne voulut pas encore lui tenir tête. Elle fit juste :

— On s'en va François ! On déjeunera en ville ! Au revoir Mamie ! Et merci !

Ils prirent leurs affaires, lui firent un bisou furtif et passèrent la porte, soulagés. Ils attendirent longtemps le bus pour rentrer en ville. Pendant tout le trajet ils ne se lâchaient pas la main et regardaient ensemble le paysage qui défilait. Les arrêts se succédaient comme d'habitude mais ils furent un moment interloqués en passant devant la librairie réduite en cendres noires encore fumantes.

— Holala ! T'imagines si on avait été coincés dans cette fournaise !? On aurait pu y rester ! murmura François.

— Oui mais on s'en est sortis ! répondit sèchement Anna.

Ils descendirent en centre ville pour profiter d'un petit-déjeuner à la terrasse d'un café. Les oiseaux gazouillaient ici aussi. Les deux amoureux échangeaient des regards brûlants de désir.

Tu veux qu'on passe chez moi !? J'ai ma plante verte à arroser. Et comme ça je te montrerais mon humble demeure.

— Ok ! J'adorerais ! Tu as une plante verte toi ? C'est chouette ! J'aurais jamais cru ! J'ai hâte de voir comment c'est chez toi.

Ils marchèrent ensemble sur les trottoirs qu'un soleil éclatant faisait briller. La ville semblait vivante. Tout le monde commençait à s'y affairer. Les coursiers, les bus, les taxis, les vélos...tout ce petit monde était ensemble dans l'harmonie et la sérénité. Tout avait l'air apaisé aux yeux de François. Ils arrivèrent devant son immeuble. Il fit son code pour rentrer et ils montèrent ensemble les escaliers.
Anna s'arrêta net. Elle revoyait le maudit escalier de la librairie et était bloquée de terreur. Elle se raisonna et recommença à monter les marches.
François était devant et ne vit rien de toute la scène. Il ouvrit sa porte avec sa clé, mais la serrure avait l'air de résister, comme si elle avait été forcée. Il eut un moment de réflexion et de doute... En insistant un peu il réussit enfin à ouvrir.
Il retrouva son appartement tel qu'il l'avait laissé.
Il regarda alors partout pour voir si rien ne manquait, suspectant un cambriolage. Mais rien n'avait bougé. La tension retomba.

Anna entra et se comporta comme une enfant. Elle trouvait tout extraordinaire. Elle s'extasiait de toutes les choses qu'elle voyait. Les livres, les bandes dessinées, une médaille de billard, un jeu d'échecs...elle posait mille questions. On aurait dit Ali Baba dans la grotte aux trésors.
François était ravi que celle qu'il aimait tant soit chez lui et s'intéresse à ses affaires.

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