Acte 1 : pour la main de Médée ( reverse harem )

Chapitre 17 : Anastasia

P.D.V Anastasia 

Si je peux trouver l'entêtement de Nick très utile lorsqu'il s'agissait de me protéger plus jeune, lorsque son attention est dirigée vers moi, cela est particulièrement désagréable.

Après la scène d'hier soir à l'arrière-goût amer, ces derniers m'avaient laissé tranquille pour mieux me prendre en embuscade le lendemain. Entre le chef des opérations William appuyé contre le rebord de son bureau les bras croisés, Eiji en train de pianoter quelque note répétitive dans le but de m'agaçait, Levy plongé dans sa lecture qui je sais rester malgré tout concentré sur mes mots d'une oreille même s'il en prétend le contraire, et pour finir Nick tournant en rond comme un fauve en cage.

La garce d'héritière a osé balancer que je vendais mon corps pendant qu'elle nous rappela un à un nos défauts. Malgré tout, ces traitres préfèrent se concentrer sur moi plutôt que chercher comment la battre à son propre jeu.

Il est assez évident que pour aucun frère apprendre que sa sœur vend son corps n'est quelque chose d'agréable, surtout dans le cadre où ils doivent bien se douter que cela n'était pas ce qui a de plus consenti. Même si Eiji et Will ne partagent pas mon sang, je suis autant leur sœur que je le suis pour mes frères.

— Cela ne vous regarde pas ! Brisant le silence, optant pour l'option défensive.

— Nous savons pertinemment que si nos positions étaient échangées, tu en ferais autant, me contre immédiatement Will en passant sa main dans ses cheveux impeccablement coiffés.

— Je gère parfaitement la situation alors, mêlez-vous de ce qui vous regarde, restai-je bloqué sur ma position alors que celle-ci craignait plus que le trapnart de la veille.

— Si tu la gérais aussi bien, tu n'aurais pas demandé de l'aide à cette femme, pesta le lion encore tendu de ce qu'elle lui avait balancé la veille.

— Pourquoi t'être tourné vers elle plus que vers nous ? Ne put s'empêcher de se montrer, blesser Eiji.

Je savais que sur ce point j'étais indéfendable. Ces quatre-là irait en enfer pour moi sans aucune hésitation et pourtant j'avais fait appelle à notre joelière plutôt qu'à eux. Sur le coup chercher l'aide de cette femme m'avait semblé logique, mais quand je voit à quel point elle nous méprise et nous utilise tels des jouets, il me parait évident que je me suis bien merdé.

— Je me suis dit qu'avec les ressources que possède la famille Lancastre l'affaire avancerait plus vite que par mes propres moyens, essayant de maintenir la tête haute malgré la honte.

— Anna, tu viens d'une famille qui possède des ressources plus que performante et si tu rajoute ceux de nos familles à moi et Will en plus, on aurait très bien pu t'aider, comme avant, se referma sur lui-même mon artiste bien plus blessé que je ne l'imaginais.

— Cette affaire concerne les Lancastre et toute leur manigance, Seyran a disparu, finis-je par lâcher la bombe dans un mince filet de voix.

Les quatre se firent silencieux, échangeant des regards inquiets.

Seyran est la seule femme que je n'ai jamais aimée. De nature frivole, j'ai toujours enchaîné des histoires sans lendemain avant elle et même si nous n'étions pas officiellement ensemble et que nous allions encore voir ailleurs, c'était la première fois que je ressentais un tel sentiment. Par déduction cette information démontre bien à quel point je suis démunie et perdue.

— C'était un oiseau ? Entra dans la conversation Levy au grand étonnement de tous.

— Comment tu connais les oiseaux ? Mes bras se décroisant de surprise.