Chapitre 17

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Paris, 2023.

Lucie avait tergiversé un moment sur la tenue qu'elle devait porter. Etait-Ce des retrouvailles ? Un moment entre amis ? Ils ne pouvaient pas se dire en couple ils avaient passés une semaine dans un lit, vivaient à des centaines de kilomètres l'un de l'autre et n'avaient donc aucun avenir commun ensemble. Mais, d'évoquer cet homme, de penser à lui, lui provoquait toutes sortes d'émotions. C'était déjà un Apollon, de mémoire elle n'avait jamais croisé un homme tel que lui, hormis dans les magazines de mode, il était charismatique et surtout avait une part de sensibilité dont il ne s'était pas caché et qui le rendait diablement sexy...
Elle avait donc sortit un ensemble de lingerie assez osé, en dentelle fuchsia, avec les portes-jarretelles, qu'elle avait acheté en faisant les boutiques avec son amie Pauline il y a quelques jours. Ce rendez vous la rendait d'humeur coquine et elle avait envie de se faire belle pour lui. Par contre cela faisait quelques minutes qu'elle se pavanait dans cette tenue dans sa petite chambre de jeune fille. L'ensemble de sa valise était retournée sur le sol et rien ne trouvait grâce à ses yeux.

Elle se dit que dans ses cas la, une seule idée était la bonne : la fameuse petite robe noire. Elle en avait apporté une, en portefeuille, Mi-mollets mais si elle ne ferme pas les derniers boutons, cela dévoile le bas de ses cuisses. Elle hoche la tête, satisfaite. Elle enfile un trench beige, sa paire de sling back Chanel noire, et file avec son sac et ses lunettes de soleil vers sa soirée, qui, elle l'espère, sera délicieuse. Elle stoppe net devant la salle de bain,  retouche son rouge à lèvres, se parfume, et glisse sa brosse à dents dans son sac « au cas où ».

Avant de descendre embrasser ses parents au salon, elle commanda un uber.

-Je vous laisse !
-Amuse toi bien ma chérie et fais attention, Paris ce n'est pas aussi sûr que Genève.
-J'ai grandis ici tu sais papa, et j'ai commandé un Uber donc ne t'en fais pas. Il y a toujours une clef dans le placard de l'entrée ?
-Oui prends là, elle est toujours au même endroit. Enfin vu le sourire que tu as et la tenue que tu as choisis, je ne pense pas que tu en auras besoin.
-Maman ! Qu'est ce qu'elle a ma tenue ? C'est vulgaire ?
-Mais non du tout, tu es magnifique voilà tout.
-Je vous aime, ne m'attendez pas.

La voiture était déjà là. Son cœur battait la chamade de rejoindre Benjamin. Le véhicule traversa la ville en direction de Paris, Lucie travaillait sur elle-même pour ne pas s'emballer, ils ne s'étaient connu que brièvement pendant une poignée de jours, seulement quelques semaines s'étaient écoulées depuis qu'ils avaient repris leur quotidien, chacun de leur côté, et elle ne pouvait pas espérer grand chose. Cela dit, quel mal y'a t-il à se faire du bien ? Si il n'a qu'une nuit à lui offrir cela lui va, et si elle devra rentrer chez ses parents dormir, ce que c'est un adieu. Dans tous les cas, il est trop tard pour tergiverser. Elle demanda au chauffeur de l'arrêter une centaine de mètres avant le lieu du rendez-vous, afin d'arriver tranquillement.

Le soleil commençait doucement à se coucher, il y a avait encore foule en ce début de soirée, Lucie sortit de son sac un carré Hermès et se l'attacha autour du cou, il faisait un peu frais. Elle cherchait du regard Benjamin, elle voulait tenter de le retrouver sans avoir à l'appeler. Elle était pile a l'heure, cela était une habitude qu'elle tenait de son père. La ponctualité à la minute près, elle a en horreur avoir à être en retard et ne supporte pas attendre quelqu'un. Elle le reconnu, même de dos. Il était au milieu du pont, ses deux coudes posés sur la balustrade. Il portait un chino beige, qui lui faisait de trop belles fesses, des baskets blanches et un sweat noir. Ses cheveux noirs de jais, coiffés en arrière et attachés à son habitude. Elle se rapprochait et le voyait en pleine discussion téléphonique, mais il tourna la tête vers elle alors qu'elle était à une vingtaine de mètres de lui. Il lui fit aussitôt un large sourire, dévoilant ses dents blanches et ses lèvres parfaites. Des petites fossettes apparurent autour de sa bouche, le faisant sourire jusqu'à ses magnifiques yeux noisettes, que son teint mat faisait ressortir à merveille. Elle était déjà foutue, s'il lui faisait la bise elle serait trop déçue. Elle ralentit le pas, le laissant raccrocher, ranger son téléphone dans sa poche, et se tourner vers elle.

Un divorce à l'amiable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant