Chapitre 19 - Réflexions

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Cécilia prit une profonde inspiration, rassemblant son courage pour exprimer ses pensées à Blackwell.

- J'ai fini par comprendre une partie de votre plan. Admit-elle d'une voix tremblante. Mais je me demande si cette quête de vengeance en vaut vraiment la peine. Êtes-vous sûr que c'est la seule voie à suivre ?

Blackwell la regarda fixement, ses yeux sombres scrutant les siens avec intensité. Après un moment de silence, il répondit d'une voix grave :

- La vengeance est une chose complexe, Cécilia. Mais oui, elle reste une motivation puissante pour moi. Ce que vous devez comprendre, c'est que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour venger les miens, même si cela signifie poursuivre cette voie jusqu'au bout.

Le cœur de Cécilia se serra à ces paroles. Elle se sentait à la fois désespérée et impuissante, sachant qu'elle était prise au milieu d'un conflit qui la dépassait. Elle leva alors un regard suppliant vers Blackwell.

- Mais je vous en prie, laissez-moi partir. Supplia-t-elle. Je ne veux plus être mêlée à cette vendetta. Je veux retrouver ma famille, vivre en paix loin de tout cela.

Blackwell sembla réfléchir un instant, ses traits durs se détendant légèrement alors qu'il considérait les paroles de Cécilia. Après un moment de silence, il répondit d'une voix plus douce qu'à l'accoutumée :

- Je comprends votre peur et votre volonté de partir, Cécilia. Mais pour l'instant, il n'est pas sûr que vous soyez en sécurité en dehors de cette maison. Restez avec moi, du moins jusqu'à ce que je trouve une solution plus permanente. Ce qui est sûr c'est que je ne céderai pas à vos supplications vis à vis de votre père.

- Comment avez-vous pu mettre autant de temps à comprendre mon plan ? Demanda-t-il d'un ton moqueur, un sourire narquois aux lèvres. Vous ne voyez donc pas que je vous ai sauvée de votre père ?

Cécilia resta sans voix, réalisant soudainement la véritable intention de Blackwell. Elle sentit une boule se former dans sa gorge, mêlée de colère et de frustration. Comment avait-elle pu être si naïve ? Cécilia, déstabilisée par le ton moqueur de Blackwell, sentit la colère monter en elle. Son regard croisa celui du pirate, et malgré le mépris qu'elle ressentait à son égard, elle tenta de garder son calme.

- Vous trouvez cela amusant ? Répliqua-t-elle d'une voix ferme, bien qu'un frisson d'irritation traversait son corps. Vous m'avez enlevée de ma famille, vous m'avez retenue ici contre mon gré, et maintenant vous vous moquez de moi ?

Les rires de Blackwell résonnaient dans la pièce, exaspérant davantage Cécilia. Elle se sentait piégée, manipulée par ce pirate impitoyable. Pourtant, elle refusait de se laisser abattre, déterminée à trouver une issue à cette situation. 

Face à l'attitude moqueuse de Blackwell, Cécilia décida de jouer son jeu. Malgré son irritation initiale, elle choisit de contre-attaquer avec humour.

- Oh, pardon, Capitaine Blackwell, je ne savais pas que j'avais affaire à un génie du crime ! Plaisanta-t-elle, son ton empreint d'une ironie légère. Et ici je pensais juste que vous étiez un pirate rustre et mal embouché.

Elle soutint son regard, essayant de masquer son malaise sous une attitude bravache. Bien qu'elle se sentît vulnérable face à lui, elle refusait de lui montrer la moindre faiblesse.

Blackwell esquissa un sourire faussement blessé, jouant le jeu de l'offense avec un air théâtral.

- Ah, vous me blessez en plein cœur, Dame Wentworth ! S'exclama-t-il d'un ton dramatique. Je croyais que notre amitié naissante était basée sur une confiance mutuelle, mais voilà que vous me traitez de pirate rustre et mal embouché !

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